| | Correspondance Apostolique | |
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Auteur | Message |
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Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Lun 13 Jan - 20:53 | |
| - Citation :
A l’universalité des fidèles, Aux peuples et aux nations, Aux fidèles de France,
Par sa dernière annonce, la hérauderie de France laisse entendre que Rome aurait dû apporter des réponses à certaines questions concernant les excommunications survenues durant le règne d’Eusaias Blanc-Combaz. Or, pour qu’il y ait réponse, il faudrait avant tout qu’il y ait question. Certains se sont donnés la peine de le faire et ont obtenu réponse, d’autres n'ont entrepris aucune démarche. Si ces derniers s'en trouvent marris, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-même puisque nous avions à chaque courrier public invité « les personnes en plein doute quant à la meilleure marche à suivre à prendre contact avec leur évêque ou l’administration ecclésiastique ».
Mais puisque cette affaire de bon sens prend de plus en plus une ampleur démesurée, nous avons décidé d’apporter quelques éclaircissements afin de faire taire certaines langues se croyant plus compétentes qu'elles ne le sont réellement dans le domaine ecclésiastique et canonique :
Rappelons que l’excommunication, si elle est une peine de la justice ecclésiastique, est avant tout un état : celui du fidèle qui se trouve hors de la communauté aristotélicienne. Cette situation est le résultat de ses actes. Il existe différents types d’excommunications dont l’une des plus connue est celle nommée latae sentencia. C’est l’excommunication qui survient par le simple fait de l’action, c'est-à-dire qu’il n’y a besoin ni de débat, ni de jugement pour reconnaître le caractère hérétique ou blasphématoire de l’acte. Nous pourrions apparenter cela au « flagrant délit ». Les autres excommunications nécessitent un jugement. Mais encore, les excommunications déclarées à la fin de ces jugements ne sont pas pour autant des peines, mais plutôt la simple reconnaissance d’un état. L’Église constate donc l’excommunication plus qu’Elle ne l’inflige. Par son jugement, Elle estime que le fidèle incriminé s’est rendu coupable de blasphème ou d’hérésie et que ces actes, déclarés et jugés comme tels, l’ont fait choir dans l’état d’excommunication. En d’autres mots, l’excommunication est comme préexistante au jugement de l’Église qui ne fait que la reconnaître.
Il n’est donc pas rare que des fidèles sombrent dans l’état d’excommunication sans que jamais l’Église ne produise d’acte juridique affirmant que tel homme ou telle femme est excommunié. Un homme qui tue son épouse et maquille le crime en accident est de facto excommunié, même sans jugement ou acte de l’Église. Aux yeux de Dieu et de l’Église triomphante, il s’est rendu coupable d’un crime à valeur spirituelle. Il est donc mis hors de la communauté. Et s’il continue de participer à la vie spirituelle comme si de rien n’était, il le fait de manière illicite et aggrave son cas. Seules la pénitence et la confession pourront le faire revenir au sein de l’Église, sans que là aussi, l’Institution ecclésiastique ne produise un quelconque document attestant d’une excommunication ou de sa levée.
Pourquoi dès lors l’Église « frappe-t-elle d’excommunication » certains fidèles et produit-elle des actes juridiques officiels mentionnant que tel ou tel fidèle est excommunié ? Tout simplement à titre d’exemple et par mesure conservatoire pour les fidèles. Si l’Église prône et exalte le comportement de certains fidèles en en faisant des « Saints », Elle désigne également du doigt les comportements délictueux au regard de la doctrine. Elle balise ainsi le chemin de la vertu avec les bonnes et les mauvaises actions, les modèles à suivre et à ne pas suivre. Voilà pourquoi, souvent, à la fin des lettres apostoliques publiées par le Sacré-Collège des Cardinaux, il est indiqué que tel ou tel comportement entraînerait une excommunication. Beaucoup y voient une menace, alors qu’il s’agit davantage d’une indication. Si la mère dit à son enfant que parler la bouche pleine risque de le faire postillonner, ce n’est pas là une menace, mais un avertissement. Mais plutôt que de remettre ses comportements en question, beaucoup n’hésitent pas à crier à l’intimidation. De la vanité mêlée d’orgueil sans doute !
Conséquemment à tout ce que nous venons de dire, tout fidèle qui se trouverait dans un état de questionnement profond, inquiet pour le Salut de son âme car coupable de comportement délictueux, ou potentiellement reconnu comme tel, est invité à prendre contact avec l’autorité ecclésiastique et à se confesser auprès de son desservant. Rappelons néanmoins qu’on ne pèche que lorsqu’on a conscience de pécher. Prenons un exemple typique : si un vassal ignore si son seigneur est excommunié, il n’est pas en état de pécher et n’est donc pas en situation d’excommunication. L’Église a ainsi volontairement mis en garde de manière générale le peuple de France en indiquant que tout noble qui prêterait allégeance à un homme excommunié, serait de facto excommunié. Elle n’a pas tenu de liste, Elle n’a pas récolté dans le secret les noms des fidèles contrevenants : Elle les laisse face à Dieu et à leurs actes, au même titre que dans notre exemple précédent, le mari assassin. Aux fidèles pécheurs de demander de leur propre initiative l'absolution pour se laver de leur péché et éviter ainsi l’enfer sélénite.
Par contre, tous ceux qui ont été reconnus excommuniés par l’Église, ou, selon la terminologie habituelle, « frappés d’excommunication », doivent se présenter auprès de la Sainte Inquisition ou leur évêque qui leur indiquera la marche à suivre. L'autorité chargée de l'affaire invitera ensuite les personnes incriminées à se présenter devant le collège cardinalice, ou son délégué, qui jugera de la levée ou non de cette infamie selon les marques de sincérité exprimées. Puisqu’ils ont été publiquement accusés et montrés comme mauvais exemple, il est pour l’Église indispensable de permettre aux fidèles de regagner leur place au sein de la communauté en exprimant aux-aussi publiquement leur repentir.
Ad Majorem Dei Gloriam
Pour le Sacré-Collège des Cardinaux,
Aaron de Nagan, Cardinal, Archichancelier du Siège Apostolique.
Donné à Rome le XIII du mois de janvier, le lundi, de l'an de grâce MCDLXII
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 11 Avr - 11:54 | |
| - Citation :
Que la lumière soit faite
La dernière annonce en date émanant des sombres couloirs du Louvre nous pousse à prendre la plume une fois de plus, et à alimenter contre notre volonté ces échanges épistolaires dont ni le peuple, ni les fidèles ne sont pourtant friands. Cependant, les mensonges propagés étant nombreux, nous ne pouvons laisser le doute s’installer dans l’âme des fidèles aristotéliciens.
Il semble en tout les cas que celui qui se prétend roi de France par la grâce de Dieu se soit définitivement autoproclamé chef de l’ordre spirituel, lui qui défendait pourtant à corps et à cris la séparation des deux pouvoirs. Non content de faire la leçon aux prélats quant à la Sainte-Ampoule et au Saint-Chrême – la première servant à confectionner ce dernier qui seul est utilisé pour le sacre – il estime maintenant que la Sainte-Ampoule ou le Saint-Chrême ne sont point nécessaire au sacre des monarques, bafouant ainsi les coutumes millénaires du Royaume de France dont il se moque depuis son accession au trône. Le Très-Haut n’a-t-il pourtant pas fait porter par une colombe la sainte fiole égarée lors du sacre de Sa Majesté Levan III de Normandie ? Preuve s’il en est de l’importance de cet élément sacré ? Nous passerons outre les nombreuses insultes qui ne sont dignes que du cloaque d’où elles proviennent, mais nous relèverons cependant, amusé, que le prétendu roi de France ne sait reconnaître un conditionnel là où il s’en trouve ; lui qui pourtant semble manier le verbe français avec beaucoup d’assurance.
Enfin, suite à cette lettre éclatante, il apparaît maintenant évident que Eusaias Blanc-Combaz ne se reconnaît plus comme appartenant à l’Église de Dieu, mais comme fondateur d’une nouvelle Église qui de ce fait ne saurait-être que schismatique, puisque rompant avec la tradition apostolique instituée par le prophète Christos. Il apparaît donc clair que l’acte de contrition et la demande de pardon adressés à l’Église Aristotélicienne lors de la levée de son excommunication n’étaient que feints et mensongers.
Nous adressons nos plus sincères amitiés aristotéliciennes au peuple de France meurtri par la tyrannie d’un homme, prions pour lui et l’enjoignons à servir le Royaume de France de la façon la plus saine sans franchir les limites moralement acceptables.
Pour le Sacré-Collège des Cardinaux, Aaron de Nagan, Doyen.
Rome, le XVII avril MCDXI
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Jeu 25 Sep - 11:38 | |
| - Citation :
À Sa Grâce Effelissianor de Vosne-Romanée, duchesse de Bourgogne, À Son Excellences Pharma, conseiller et porte parole du duché de Bourgogne, À Son Excellence Louis-Philippe, consultant près le conseil de Bourgogne.
En date du VI du mois d’août, nous nous permettions d’envoyer une missive à l’attention de Sa Grâce Télémaque de Calonne, alors duc de Bourgogne, l’informant de notre arrivée et de notre volonté de réinstaurer un dialogue trop longtemps absent entre l’Église Aristotélicienne et les autorités bourguignonnes. Cette missive est malheureusement restée lettre morte puisque nous n’avons obtenu aucune réponse si ce n’est une invitiation à nous rendre à la Chancellerie du duché ou jamais nous n’aurons eu l’occasion de rencontrer le duc. Dans notre attente, nous découvrions par ailleurs l’installation d’Henriques dans les locaux de l’évêché d’Autun et le baptême du dit-duc par celui-ci.
Or donc, si nous pouvions concevoir la « perte » de notre lettre, nous nous sommes retrouvés fort désappointés en apprenant cette installation à Autun par volonté semble-t-il des autorités bourguignonne, alors que notre nomination en tant que Légat extraordinaire par l’Assemblée Épiscopale de France fut annoncée il y a de cela deux mois, et que notre arrivée n’a pu paraître inaperçue par le conseil sachant que nous nous sommes portés acquéreur d’un appartement en votre capitale. Considérant notamment les nombreux appels des Bourguignons et de leurs représentants, leurs volonté commune de retrouver une relation stable avec l’Église, nous nous étonnons grandement qu’un dialogue ne soit pas poursuivi avec nous.
L’Assemblée Épiscopale de France, concomitamment à l’élection du précédent conseil et à la volonté d’une majorité de celui-ci au regard des différents programmes, tendait une main volontaire et sincère en dépêchant sur place l’un de ses principaux prélats, avec une autorité épiscopale et pastorale dont peu pourraient se revendiquer en Royaume de France, et pouvant directement résoudre, par l’autorité pontificale déléguée dont il est porteur, toute une série de problèmes qui enveniment la situation entre le duché de Bourgogne et l’Église Aristotélicienne et Romaine. Pourtant, le conseil bourguignon semble ignorer cet état de fait et reste sourd à nos appels…
Aussi, nous permettons-nous de revenir vers plusieurs membres du conseil de Bourgogne, prenant ainsi l’assurance que si l’une des lettres venait à s’égarer, au moins une parviendrait- elle aux autorités bourguignonnes.
Dans notre précédente missive, nous exprimions notre volonté de « panser les plaies du passé », de démontrer « la volonté de l’Église de France de retrouver des relations cordiales et une amitié aristotélicienne sincère avec le duché de Bourgogne qui toujours s’est illustré dans la défense de la Vraie Foi », et où nous faisions part de notre « intime espoir et conviction de voir » une réconciliation possible et fructueuse entre la Bourgogne et l’Église.
Des sujets comme les fameuses « excommunications non-nominatives» qui ont fait couler beaucoup d’encre, la levée de l’Interdit sacramentel pesant sur le diocèse d’Autun, ou le retour des sièges épiscopaux dans le giron aristotélicien romain sont autant de débats que nous voulons aborder avec sincérité et sans tabou avec les autorités du duché de Bourgogne.
Dans l’attente d’une réponse, nous réexprimons notre désir de rencontrer Sa Grâce la duchesse de Bourgogne, ou tout autre personne que le conseil jugerait digne, afin de construire ensemble cette réconciliation que nous appelons de nos vœux, et nous permettre de vous faire part plus intimement de l’objet de notre mission.
Bénédictions aristotéliciennes.
Aaron de Nagan, Cardinal et Légat pontifical à Autun.
En date du XXV septembre de l'an de grâce MCDLXII
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