| | Correspondance Apostolique | |
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Auteur | Message |
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Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Correspondance Apostolique Ven 15 Sep - 17:39 | |
| - Citation :
Cher Duchesse et cher conseil ducal,
C’est avec plaisir que je viens vous féliciter pour votre récente élection, et vous madame pour votre nouveau poste en tant que Duchesse d’Anjou. J’espère de tout cœur que votre mandat serra une parfaite réussite et qu’il sera bénéfique autant pour le peuple que pour l’Anjou lui-même.
Ces quelques mots que je vous écris, chère duchesse, sont bien plus que de la bienséance ou que de la simple courtoise, ils sont un appel à l’amitié et à la coopération ensemble sous le regard du Très-Haut. Via la Nonciature Apostolique, l’Eglise fait entendre qu’elle désir faire un bout de chemin aux côtés de l’Anjou et de concrétiser cette démarche par un concordat qui lierait le Duché à la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine.
Malheureusement je suis sur le point de quitter ma demeure de Reims pour me rendre dans le Nord où le père Abbé d’un monastère cistercien m’a cordialement invité à visiter leurs nouveaux bâtiments. Je serais donc absent jusqu’au début du mois de septembre. Mais soyez certaine qu’a mon retour, si vous et votre conseil avez également décidé de marché aux côtés de l’Eglise, je serai là pour vous répondre et concrétiser cet engagement.
En espérant une réponse positive, veuillez croire, chère Duchesse, cher conseil, en l'expression de mes sincères et amicales salutations.
Bénédiction apostolique
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry.
Dernière édition par le Mer 17 Jan - 18:39, édité 3 fois | |
| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 15 Sep - 17:40 | |
| - Citation :
Cher Comte, cher conseil comtal,
Par la présente, la Sainte Eglise Aristotélicienne tient à réaffirmer les liens d’amitié profonds qui La lie aux institutions du comté du Maine et au comté en lui-même. La Religion Aristotélicienne qui est Religion d’Etat en France et qui est seule tolérée dans le Maine est une chose très importante pour le Royaume, le Roi et l'Eglise évidement.
La Nonciature Apostolique tient à mettre en garde le Maine contre les bandes hérétiques qui circulent en ces temps où la foi est devenue une chemise que l’on change quand bon nous semble. Ces hérétiques, qui se rangent sous la bannière des disciples d’Averroès, s’immiscent en ce moment dans beaucoup de provinces du Royaume tentant de pervertire les conseils en place en faisant légaliser leur culte.
Cher Comte et cher conseil, prenez garde de ne pas sombrer dans l’abîme de l’hérésie car celà m'attristerait personnellement ainsi que l'Eglise. Ceux qui prônent la liberté de culte se détournent de la vraie foi car ils conduisent les brebis égarées vers d’autres confessions qui sont profondément sectaires. Je prie Dieu chaque soir afin que ce fléau qui parcourt le Royaume cesse enfin. Je prierai Dieu aujourd’hui et demain, et tous les jours qui suivront si besoin est, pour que vous restiez ferme et vigilent envers ces sectes qui demandent droit de culte pour emprisonner le peuple dans son malheur en lui faisant croire qu’il est heureux. Je prierai Dieu aujourd’hui est demain, afin que votre cœur reste du bon côté, afin qu’il continue à croire en l’Eglise et en Dieu.
En espérant que ma missive arrive à temps, veuillez croire, cher comte, cher conseil comtal, en l'expression de mes sincères et amicales salutations.
Bénédiction apostolique
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry.
Dernière édition par le Ven 15 Sep - 17:52, édité 3 fois | |
| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 15 Sep - 17:41 | |
| - Citation :
Poitevines, poitevins, cher Comte et conseil comtal,
Par la Présente, la Nonciature Apostolique et la Très Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine se vois profondément affligée du dernier accord qui vient d’être signé entre le comté du Poitou et la secte autoproclamée rassemblant les disciples d'Averroès. Ce groupe d’hérétiques et ce traité sont une insulte au Roi qui est roi par volonté divine je vous le rappel. En légalisant ce culte, et en intégrant à ce traité l’article III [1] vous contrevenez aux volontés de notre Très Aristotélicien Roi de France qui, lors de son couronnement à prononcé ces paroles :
Nous, Lévan, roi de France par la volonté divine, nous engageons à conserver aux gens d’Eglise leurs libertés et immunités, à défendre la terre de France, à protéger le peuple de France avec l’aide des Grands Seigneurs, à rendre justice avec clairvoyance, à pourchasser les hérétiques.
Or le groupuscule que vous venez de légaliser est un groupe défini comme hérétiques par la Très Sainte Eglise Aristotélicienne de par ses croyances erronées. L’article IV [2] est encore de plus affligeant pour l’Eglise et le Roi. Celui-ci autorise le prosélytisme sur les terres sacrées de France qui sont, je vous le rappel égalemment, sous autorité de notre Très Aristotélicien Roi de France Lévan III à qui vous avez prêté serment d’allégeance. De par ce fait, vous êtes censé ne pas aller à l’encontre de ces désirs et volontés et surtout en domaine spirituel et sacré au risque de provoquer la colère de la Couronne.
La Très Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine espère que ce traité sera revu et abrogé, ou que seul l’article suivant figure sur ce traité : Le groupuscule des disciples d'Averroès a la possibilité de pratiquer son culte exclusivement dans le domaine privé.
Dans l’espoir que le Très Haut remette le conseil poitevin sur le droit chemin, et que ce dernier se rende compte de l’erreur et du crime envers la Couronne qu’il vient de perpétrer, je vous prie d’accepter mes sincères salutations.
Bénédiction Apostolique
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry.
Fait au Palais de la Nonciature Apostolique en la Sainte cité de Rome le 15 juillet de l'an de grâce 1454 de Notre Seigneur.
__________________________
[1]La congrégation de la Sainte Inquisition ne pourra engager aucune poursuite à l'encontre des membres de la Sainte Alliance sur les terres poitevines.
[2]Le prosélytisme religieux averroïste est autorisé sur les halles des villages du Poitou, mais non sur la gargote.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 27 Avr - 13:12 | |
| - Citation :
Reims, le 27 avril de l’an de grâce MCDLV
A la noblesse de Flandres, au Comte,
Je serais bref ! Je trouve quelque peu discourtois le fait que vous envoyiez, au vice-primat de France, une plainte concernant l’Archevêque de Malines. En effet, avant de recourir à l’Assemblée Episcopale de France, car je doute que se soit en tant qu’évêque de Nevers que vous avez contacté monseigneur de Clérel, vous auriez du en avertir l’Archevêque Métropolitain de Reims, à savoir moi-même, responsable des diocèses de Reims, Malines, Cambrai et Beauvais. De plus, pourquoi ne pas avoir averti le primat de France directement ? Etant Archevêque de Cambrai, limitrophe du diocèse de Malines, il m’en aurait averti et nous aurions pu régler la chose en famille.
Je prends notes de vos remarques, bien que je trouve vos méthodes fort déplaisantes, et y donnerai suite après m’être entretenu avec l’Archevêque de Malines et certains des signataires que je connais personnellement.
Qu’à l’avenir, cette façon de faire ne soit plus employée.
Salutations froides et distantes mais néanmoins correctes.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry.
Fait à Reims le 27 avril de l’an de grâce mille quarte cent cinquante-cinq.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 18 Sep - 14:47 | |
| - Citation :
À l'universalité des fidèles, Chère Duchesse et cher conseil ducal,
Les récits et les faits qui viennent d'être rapportés à Rome via la structure hiérarchique de l’Eglise, à travers les nonces et les évêques ont mis au courant la Nonciature Apostolique qui se devait de réagir dans les plus brefs délais.
À peine une guerre finie, en voilà une autre qui commence. Où donc les hommes s'abreuvent-ils de tant de haine pour pouvoir sans cesse batailler ? Il semble que l'empire du mal de la créature sans nom s'est immiscé dans certaines sphères administratives et certains groupuscules condamnables.
La Congrégation de la Nonciature Apostolique, dicastère de l'Eglise, lance un appel à la paix et à la raison, suivant ainsi le duc du Berry dans son entreprise pacifiste. En effet il semble prématuré, irréfléchi et déraisonnable que la Touraine déclare ainsi la guerre au duché de Berry. L'a-t-elle seulement fait ? Dans les murs de la Cité Eternelle, on chuchote qu'il n'y en aurait pas eu, et que des groupes tourangeaux, larrons et mécréants, ont attaqué une ville berrichonne en bafouant les règles de la guerre. Et pour quels motifs ?
Il semble que la Touraine se soit égarée. Serait- elle tant avide de sang ? Aurait-elle des pulsions fratricides cachées derrières des raisons plus que fallacieuses et infondées. La voie diplomatique fut-elle seulement envisagée ? Au vu des événements, il semble que non, ou insuffisamment.
Des tensions antérieures avaient été apaisées, auraient-elles atteint un nouveau seuil, seuil qui légitimise cette guerre ? De vielles rancœur font elles surfaces ? Il semble que la Touraine ait chaque fois tournée le dos aux mains qui lui étaient tendues dans des optiques de paix et d’apaisement… Pourquoi ? L’Eglise tient au dans son cœur le bien être de ces fidèles et cherche sans cesse à les réconcilier lorsque les relations sont devenues froides et austères. Cette fois, elle le ferra aussi et ne manquera pas à son devoir.
L'homme est soumis au dessein de l'Eternel qui fit l'Humanité et toutes choses en temps opportun. Cependant, il laissa le libre arbitre aux hommes ; ce que nous appelons liberté. Mais il ne faudrait pas que ce mot « liberté » permette aux hommes de légitimer toutes les actions qu'ils entreprennent, que ce soit le bon sens, la raison, ou plus simplement le sentiment personnel qui le dicte. L’irrédentisme est un sentiment qui peut être honnête, mais qui ne légitimise pas que l’on se batte et que l’on brandisse le fer.
Cet appel est un appel à la paix, à la raison, à la réflexion, un appel à la duchesse de Touraine afin qu'elle revoie ses positions. Pour qui cette guerre serait-elle bénéfique ? La Touraine qui devrait investir d'énormes sommes d'argent ? Le peuple veut-il être saigné ? Les populations des deux duchés souffriront, puis celles de la région entière, une fois que le jeu des alliances sera mis en mouvement. D'aucun sait déjà que certains comtés ont répondu présent auprès de la Touraine et auprès du Berry, gage de soutien dans la future guerre qui pointe à l'horizon.
C'est avec insistance, au nom de la Congrégation des Affaires du Siècle, que je vous demande de faire preuve de retenue, de noblesse et de foi. Cette guerre n'est pas justifiée, cette guerre n'est pas légitime. J'espère que l'Eglise n'aura à intervenir que de façon diplomatique et médiatrice. Elle tend d'ailleurs une oreille attentive à qui le voudrait.
Dieu est témoin de vos actes, ayez en conscience...
Bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry.
Rome, le IV septembre de l'an de grâce MCDLV Palais Saint-Nicolas - Nonciature Apostolique.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 18 Sep - 14:47 | |
| - Citation :
Cher Chambellan, cher baron,
Je suis d’abord heureux que le duché de Touraine via son chambellan daigne me répondre, voilà un pas fait en direction de la voie diplomatique.
Après une discussion ce matin avec le duc de Lavardin, Llyr di Maggio et d'Astralgan, je me suis rendu compte que ma lettre apostolique pouvait être mal comprise. Je ne prends pas parti, sachez le, je n’ai écrit au conseil et à la duchesse que pour condamner vigoureusement les faits, et non les moindres puisqu’il s’agit ici de guerre. Je me suis informer auprès de mes différents intermédiaires, mais rassurez-vous, ils n’étaient pas tous Berrichons et pas tous Tourangeaux.
J’ai également été mis au courant, comme je vous le disais dans ma précédente missive, de viles tensions passées à propos de certaines terres et de la ville de Loches et certaines actions qui sont imputées aux Berrichons comme aux Tourangeaux sans qu’il n’y ait, d’un côté comme de l’autre, de preuves assurées et véridiques.
Enfin, pour terminer l’éclaircissement de mes propos, ce n’est pas l’armée tourangelle que je qualifiais de « larron et mécréant » mais bien comme je le dis dans ma missive apostolique, les « groupuscules condamnables » et plus particulièrement un, qui profitant de la situation, attise les braises de discordes…
Je vous demande donc, à vous et au conseil, de reconsidérer ma proposition et ma demande et je vous prie de croire que je vous prêterait une oreille plus qu’attentive et conciliatrice si nous venions à nous rencontrer.
Salutations distinguées et bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry.
Reims, le V septembre de l'an de grâce MCDLV Palais archidiocésain de Reims.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 18 Sep - 14:48 | |
| - Citation :
Cher Chambellan, cher baron,
C’est avec une certaine satisfaction et un grand soulagement que nous venons d’apprendre la nouvelle. Notre Sainte Mère l’Eglise est heureuse de savoir que ses appels à la paix furent entendus par le duché de Touraine.
Cependant, malgré tous les espoirs que nous mettons dans les futures négociations, la Sainte Eglise n’a pas pour habitude de céder au chantage ou de recevoir quelque ordre que ce soit. Néanmoins, et indépendamment de votre demande, apprenez que le cas du dénommer Menefer, prêtre de l’Eglise Aristotélicienne, est actuellement à l’étude, car ses propos ont choqué non seulement l’épiscopat local, mais également l’ensemble de l’Egilse. Votre duché n’est pas resté insensible à ces appels bellicistes, comme vous nous le faire comprendre, et cela est tout à fait légitime.
Nous acceptons donc votre invitation et sommes près, avec l’aide de la Nonciature et du primat de France, si vous l’acceptez, à servir de médiateur et de conseiller dans les négociations qui s’ouvriront afin de rétablir la concorde et la paix, choses pour lesquelles la Sainte Eglise et l’épiscopat de France ont beaucoup d'attachement.
La présence d’hommes de Dieu, au service des peuples et des nations qui composent Son Eglise, ne peut être que bénéfique, sinon indispensable. D’aucun critiquerons cette présence, qu’à cela ne tienne, l’Eglise n’en à cure car personne ne peut l’empêcher de participer au bien de ses fidèles et des enfants du Très-Haut.
Salutations distinguées et bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome Vicomte d’Ivry.
Reims, le IX septembre de l'an de grâce MCDLV Palais archidiocésain de Reims.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 18 Sep - 14:49 | |
| - Citation :
À l'universalité des fidèles, Cher Duc et cher conseil ducal,
« Où donc les hommes s'abreuvent-ils de tant de haine pour pouvoir sans cesse batailler ? » Voilà une question que je me posais lors de l’entrée en guerre de la Touraine contre le Berry. C’est d’ailleurs une question que je me pose toujours…
Un air d’apaisement semblait planer au-dessus des autorités berrichonnes et tourangelles, mais voilà qu’aujourd’hui, nous apprenions que le duché de Bourbonnais-Auvergne entrait en guerre contre le Berry. Quelle est donc cette folie qui s’est emparée de la France ? Quel est donc ce mal dont souffre le Royaume des Lys pour qu’Il s’abaisse à temps de violence ? Décidément, il semble bien que les hommes d’aujourd’hui aient décidé d’abreuver du sang de leurs confrères ce sol que nous chérissons tant.
La campagne de Bretagne ne fut, semble-t-il, pas un exutoire assez satisfaisant ! Les hommes en redemandent, et le Bourbonnais-Auvergne se presse au portillon…
L’Eglise n’a cessé d’appeler à la paix, de rappeler les Français à la raison, mais aujourd’hui, où en sommes-nous ? Les valeurs son bafouées, la bravoure à fait place à la lâcheté. Alors que jadis, ont se battaient « en gentilhomme », aujourd’hui, les duchés trouvent des prétextes fallacieux et sournois, pour détourner la volonté du roi. Aujourd’hui, certain ose le crime de lèse-majesté, aujourd’hui, certain ose braver l’autorité royale de droit divin, pour assouvir un sentiment de haine et un désir de guerre et de violence.
Ne soyons pas dupe, et d’aucun, si pas tous, connaissent les desseins du Bourbonnais. Si là se trouve sa fierté, alors les autorités auvergnates ne peuvent inspirer que mépris et arrogance. Aujourd’hui, l’Eglise est en colère, aujourd’hui, nous sommes en colère. Et même si notre philosophie nous inviterait plus volontiers à la tempérance, nous ne pouvons ôter ce sentiment de notre âme.
Le Bourbonnais est signataire d’un concordat particulièrement aristotélicien, pourquoi à cette heure celui-ci brave-t-il tout ce que l’étique et les Vertus nous enseignent ? A peine le duc élu, à peine le nouveau conseil installé, celui-ci ne trouve comme première action de son mandat que de déclarer la guerre à un de ces voisins… Où donc se cache l'intellect des hommes ?
S’opposez à la monarchie de droit divin, préférer les contre-vertus aux Vertus, se moquer ouvertement des enseignements de notre Sainte Mère l’Eglise, c’est s’exposer au courroux de cette dernière.
J’invite instamment les autorités concernées à revoir leurs positions, à reconsidérer leurs sentiments, leurs faits et leurs actes ; j’invite le duc, plus particulièrement, à se rappeler du lien vassalique qui le lie à la Couronne de France, des enseignements de Notre Sainte Eglise, de la signification de son baptême et de chasser les idées interlopes qui l’habitent... ; j’invite, le conseil à faire preuve de retenue, de probité et d’introspection ; enfin, j’invite le Bourbonnais- Auvergne à rejoindre le droit chemin qu’il vient de quitter et à abandonner ses actions bellicistes envers le Berry.
Salutations distinguées et bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome Vicomte d’Ivry.
Reims, le XII septembre de l'an de grâce MCDLV Palais archidiocésain de Reims.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mer 19 Sep - 13:20 | |
| - Citation :
Chère duchesse, chère berrichonne,
Cela m’attriste de plus en plus de voir le duché de Berry occupé par des troupes qui lui sont ennemies et qui l’ont attaqué illégitimement. Je n’ai eu de cesse de rappeler la Touraine à la raison, de temporiser les belligérants du conflit, d’entretenir une correspondance apostolique avec la Touraine et le chambellan du duché, avec le conseil auvergnat, … Je n’ai eu de cesse de prier pour que le peuple de France, et plus précisément ceux qui à l’heure actuelle voient leurs terres abreuvées du sang de leurs compatriotes retrouve le chemin de la raison.
Voilà plusieurs jours déjà que les tourangeaux et leurs alliés sont au pieds des murs de Bourges, ont attaqué les villages berrichons, et notamment celui de Saint Aignan. La population n’a sans doute que trop souffert, et votre résistance, honnête et sage, doit trouvé fin, en même temps que les attaques des ennemis qui l’engendre…
Dernièrement le duché de Touraine à répondu favorablement à notre demande de paix, mettant l’Eglise au milieu des négociations en tant que médiatrice. La guerre n’a que trop durée, et il semble de plus en plus que celle-ci se transforme en conflit larvé.
Je vous demande, chère duchesse, de répondre favorablement, aussi, à l’appel qui vous est fait, à savoir celui d’une table ronde sur l’issu pacifiste de la guerre. Cette réponse, que j’espère positive, serait dans la parfaite ligne de conduite qu’à suivi jusque là le Berry, à savoir, celle de la Vraie Foi et de l’amitié aristotélicienne, celle que le duc Georges, votre époux, à suivi durant ses longs mois de règne qui furent couronnés par la remise de l’Etoile d’Argent de l’Ordre d’Aristote.
Je ne doute pas un seul instant de votre probité, d’ailleurs, depuis le début de la guerre, vous et votre conseil n’avez cesser de faire preuve d’exemplarité. Maintenant, il est temps que celle- ci soit mise au bénéfice de la paix.
Je sais que vous avez mis certaines exigences à cette table ronde, comme l’évacuation des terres berrichonnes des armées tourangelles, mais je suis sûr que nous pourrions trouver un terrain d’entente afin de, non plus promouvoir la haine et la violence, mais la paix et l’amitié aristotélicienne.
Je vous exhorte donc, je vous supplie et vous implore, d’accepter une rencontre entre le Berry et la Touraine, afin de rétablire paix et concorde entre les deux duchés. La population berrichonne, de Saint-Aignan, et le duché lui-même n’en sortirait que grandit. Demander la paix n’est pas synonyme de lâcheté, mais de courage et de noblesse.
Salutations distinguées et bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome Vicomte d’Ivry.
Reims, le XIX septembre de l'an de grâce MCDLV Palais archidiocésain de Reims.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mer 19 Sep - 13:22 | |
| - Citation :
A la noble Alliance du Centre, Au Duc de Berry, à la Duchesse de Touraine, Aux conseils et aux peuples concernés,
C’est avec satisfaction que la Nonciature Apostolique a appris la démarche pour le moins pacifiste, dans un premier temps hélas, de la noble Alliance du Centre. Il est d’ailleurs de son devoir moral d’apaiser les tensions et les appétits d’un de ces membres, qu’ils soient justifiés ou non.
C’est également avec joie que nous avons appris que par cette démarche pacifiste, la noble Alliance du Centre comptait bien respecter son serment d’allégeance fait envers la Couronne de France. Il est cependant dommageable que celui-ci soit rompu si d’autres venaient à le rompre en s’alignant derrière le duché de Berry. Cet acte plus que nuisible pour l’unité et l’équilibre du Royaume, mènerait la France vers un affrontement fratricide, affrontement qui la conduirait inévitablement vers le marasme et le malheur des peuples et nations qui la composent.
Dans cette optique, nous invitons et exhortons la noble Alliance du Centre à user de tous les moyens amicaux et diplomatiques nécessaires pour pacifier et tempérer la Touraine meurtrie par la haine et les affronts répétés qui semble lui avoir été fait. De même, nous invitons et exhortons les duchés amis du Berry à en faire de même auprès de leur allié.
En outre, la Nonciature tient à exprimer sa réprobation face aux différentes exigences rédhibitoires qui furent faites de part et d’autre. Plus que grotesques, elles mènent toutes deux vers le non-dialogue et tuent le possible et futur travail diplomatique qui pourrait être entreprit. J’invite donc les deux belligérants à revoir leurs positions afin de rendre le dialogue audible et possible.
Enfin, et pour conclure, nous tenons à informer le duché de Touraine qu’en s’associant de la sorte avec le groupuscule des Lucioles, aux actions passées et présentes plus que condamnable, il voit son image plus que ternie. Plusieurs de ses leaders semblent tirer les ficelles de la politique du duché et s’être immiscé à tous les niveaux de décision de la Touraine. Ne cessant de souffler sur les braises de discordes et d’attiser la haine, ils semblent ne vouloir contenter que leurs propres désirs, à savoir, guerroyer, apporter haine et malheur. Pourtant, un récent sondage réalisé auprès de la population tourangelle à monter que ce groupuscule est peu apprécié. Pourquoi dès lors les politiques semble-ils prêter une oreille si attentive à leurs avis ?
Entendons-nous bien, ce n’est pas le duché de Touraine que j’accuse ou dénonce, mais bien certaines personnes d’obédience douteuse prodiguant de mauvais conseils.
En espérant que cette correspondance apostolique soit bénéfique aux tensions actuelles, recevez, chers comtes, chers ducs, chers conseils, l'assurance de notre considération distinguée.
Bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome Vicomte d’Ivry.
Rome, le VII septembre de l'an de grâce MCDLV Palais Saint Nicolas – Congrégation des Affaires du Siècle
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 23 Sep - 12:51 | |
| - Citation :
Au Berry, à la Touraine, à la Bourgogne, au Bourbonnais-Auvergne, aux peuples et à l’universalité des fidèles.
Une fois de plus, nous prenons la plume afin de faire savoir haut et fort que l’Eglise déplore la situation dans laquelle se trouve le centre du Royaume des Lys. Au fil des lignes, elle s’use, de plus en plus, se perdant dans la longueur des appels à la paix et à la raison.
L’engrenage dans lequel les duchés et comtés à qui nous nous adressons semblent ne jamais pouvoir s’arrêter. L’un promet une certaine retenue, l’autre impose de nouvelles contraintes incitant à une réaction du premier sur le troisième et du deuxième sur le premier. Bref, le jeu des alliances, sitôt mis en marche au début de la guerre continue son œuvre destructrice dans les pourparlers diplomatiques, tuant tout espoir de paix.
Bien que notre volonté et notre courage s’émoussent au fil des semaines, ne cessant d’appeler à la paix et la raison, l’Eglise, le primat et nous-même tentons désespérément de ramener les duchés bellicistes dans le droit chemin. Notre combat est juste, notre combat est sage, notre combat est honorable, voilà pourquoi nous tenons bon, pour le peuple, pour les fidèles, pour le Royaume de France et les duchés en guerres.
La guerre, débutée sur des accusations douteuses, poursuivie pour des prétextes fallacieux, doit aujourd’hui cessez.
Nous regrettons amèrement le dernier renchérissement de la Bourgogne et déplorons que notre courrier apostolique envoyé à la duchesse de Berry soit resté lettre-morte. A la plus grande surprise de certain, sans doute, seule la Touraine accepte l’idée de négociations, et nous entretenons une correspondance soutenue à ce propos avec son chambellan. Nous savons également que le Bourbonnais est favorable à des négociations. Plus d’une des exigences de l’un, comme de l’autre sont ridicules et fantasques, mais tant que nous ne nous serrons pas mis autour d’une table, le problème ne sera jamais résolu, les surenchères se succédant, toujours plus contraignantes, toujours plus folles, toujours plus irréalisables…
Le Très-Haut nous livre ici une de Ses équations les plus difficiles à résoudre… Aussi, la meilleur des choses pour que les négociations puissent avoir lieu, serait que chacune des parties en présence abandonne ses exigences avant d’entamer les négociations. Cédez à l’autre alors que nous pouvons tenir tête ? Impensable direz- vous ? Alors, la guerre continuera, toujours plus larvée, toujours plus destructrice, mais l’Eglise continuera, elle, à poursuivre son œuvre de paix contre une guerre fratricide.
D’aucun affirme que l’Eglise n’a pas sa place dans ce conflit ; d’aucun trouve la position grotesque de Celle qu’ils accusent d’avoir soulevé et entretenu divers conflits. Qu’il soit clair que l’Eglise n’a jamais soutenu un conflit qui ne lui semblait pas juste. La guerre fait partie de l’Humanité, nous devons nous y résoudre et l’accepter. L’Eglise ne se positionne pour l’un ou l’autre que lorsqu’il ne lui est plus possible de faire autrement au vu des faits et des actes entrepris par certain intervenant, ou que la Foi le justifie.
Mettons un terme à cette atmosphère martiale, tentons une autre voie, celle que l’Eglise vous propose. Si elle échoue, le fer reparlera, la terre ne sera abreuvée que de plus de sang, mais au moins, nous aurons essayé. L’Eglise continuera malgré tout son action diplomatique à travers les différentes chancelleries concernées.
Nous tenons également à rappeler, comme l’a fait le primat de France, que ce jour est le jour du Seigneur, et que si certain font parler les armes, ils s’exposeront au courroux de notre Sainte Mère l’Eglise. Gardons le jour dominical pur et ne l’entachons pas de sang.
Nous plaçons tout nos espoirs dans ce courrier apostolique, et une fois de plus, nous invitons obstinément les autorités concernées à revoir leurs positions, à reconsidérer leurs sentiments, leurs faits et leurs actes ; nous invitons les ducs et comtes, à se rappeler des enseignements de Notre Sainte Eglise; nous invitons et exhortons les conseils à faire preuve de retenue, de probité et d’introspection ; enfin, nous invitons le Bourbonnais-Auvergne, la Touraine, la Bourgogne et le Berry à rejoindre le droit chemin qu’ils ont quitté et à abandonner leurs actions bellicistes.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Cardinal-Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome Vicomte d’Ivry.
Rome, le XXIII septembre de l'an de grâce MCDLV Palais Saint Nicolas – Congrégation des Affaires du Siècle
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 30 Nov - 22:49 | |
| - Citation :
Votre Altesse,
Ce n’est sans doute pas la première missive de félicitation que vous recevez ces derniers jours. Malgré cela, je me permets de prendre la plume pour vous adresser ces quelques mots d’encouragement, et surtout de félicitation.
Ces dernier mois ont été pour vous emplit de grandes émotions. A peine après avoir convolé en justes noces, vous voilà à la tête du Royaume des Lys. La tâche n’est pas simple, aussi, je vous recommanderai à Dieu dans mes prières afin que votre charge ne soit pas trop lourde et que vous remplissiez votre devoir avec sagesse, justesse et vertu.
La Sainte Eglise Aristotélicienne est heureuse de pouvoir voir aujourd’hui une grande aristotélicienne qui se bas pour une juste cause, divine, dans le sillage de notre monarque, à la tête de ce que je considère comme le plus beau des Royaumes. Puisse Dieu vous accorder la force nécessaire pour mener d’une main de fer le bateau qu’est notre Etat. Vous êtes maintenant à la barre, et malgré ce qu’en pourrait dire certain, vous ferrez, je n’en doute pas, un éminent Grand Maître de France.
L’Etoile d’Aristote vous avait été remise après un investissement reconnu dans l’Eglise et pour l’Eglise. Aujourd’hui, votre investissement se révèle à la face de la France. J’espère très sincèrement que la position que vous avez eu en Bourgogne à l’égard de l’Institution de Dieu sera tout aussi identique au jour d’aujourd’hui où vous avez en main les caducées d’or fleurdelisée. J’espère, pour le concordat de Paris, précédemment signé et officialisé par votre prédécesseur, le prince de Fontainebleau, trouver en votre personne, une aristotélicienne convaincue et attachée aux valeurs de notre Sainte Mère l’Eglise, afin que le traité soit renégocier pour que la monarchie triomphe dans la gloire du Tout-Puissant sous les auspices de Son institution.
Enfin, je terminerai par ce que j’ai annoncé en début de lettre en vous félicitant chaleureusement.
Dans la perspective de relations cordiales et constructives, veuillez recevoir, Votre Altesse, mes respectueux hommages et l'expression de mon meilleur souvenir.
Aaron de Nagan Cardinal-Archevêque de Reims Chancelier de la Nonciature Apostolique Vicomte d’Ivry
Fait à Reims le XXX novembre de l'an de grâce MCDLV
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 2 Déc - 23:27 | |
| - Citation :
À l'universalité des fidèles, au conseil de Guyenne, à la duchesse Rosetendre
C’est avec amertume que nous prenons la plume ce jour dominical afin de rédiger ce courrier apostolique à l’adresse du conseil de Guyenne et de sa duchesse. C’est avec autant de regrets que nous avons appris la suspension, illégale, du traité liant le duché à la Sainte Eglise.
Dans un premier temps, nous voudrions réagir à certaines remarques qui sont parvenues jusqu’à nous, et notamment celle ou un chambellan se croyait plus aristotélicien que les clercs chargés de cette négociation. Etrange attitude que celle si, surtout lorsque cette personne affirme un fait aux antipodes des préceptes d’Aristote lui-même… A l’avenir, un vrai aristotélicien saura que le spirituel et le temporel ne doivent faire qu’un et un seul, et qu’il n’est qu’une coutume récente que de les séparer. Qui mieux que ceux qui éclairés par la Vrai Foi et serviteurs dans l’Institution de Dieu sur terre, peuvent gouverner selon les préceptes prophétiques ?
Concernant maintenant la suspension du traité, nous ne pouvons qu’être affligés par une telle décision, illégitime par ailleurs, car non seulement, celle-ci méprise notre Sainte Mère l’Eglise, mais en plus, elle discrédite l’ensemble de l’appareil politique et ducal de Guyenne, puisqu’elle montre le peu confiance que l’on peut placer en ce dernier. La sincérité et l’honnêteté semblent faire défaut à l’actuel conseil, ce qui porte préjudice à l’ensemble de l’Aquitaine et aux relations diplomatiques qu’elle pourrait entretenir, que se soit temporelles ou spirituelles.
Certains usent de prétextes fallacieux pour imputer à l’Eglise l’échec de ces dernières rencontres, tentent de détourner la loi en jouant sur les mots. Annuler un décret, c’est rendre nul ce dernier. Suspendre un décret, n’est-ce pas là aussi rendre nul ses effets, fussent-ils pour un temps limité ? La suspension du traité, visant à vider le texte de son sens et de ses effets, est donc, considérée par la Sainte Eglise, comme un acte hostile et illégitime.
La duchesse s’arroge un droit qu’elle ne possède pas, et en usant de celui-ci, jette le discrédit sur l’ensemble de sa politique et sur la Guyenne au sein du Royaume des Lys. Même en adoptant son point de vue erroné, l’on ne peut que se fourvoyer puisque l’on autoriserait les listes illégales à se présenter, ce, avant que le décret ne soit même suspendu. Depuis le commencement, ce traité devait être mis entre parenthèse, sinon abrogé, puisque rien ne fut fait pour que les élections se fassent dans les règles définies par la loi, loi que la plus haute autorité du duché ne respecte pas elle-même…
La Sainte Eglise condamne cette décision et considère donc le traité comme toujours valide et toujours d’application. Au conseil et aux listes donc de prendre leurs responsabilités. Si d’aventure, l’indifférence des élus et futurs élus persistait, que ces derniers n’escomptent pas une indifférence réciproque de la part l’Eglise.
Le traité est là, valide, légitime, et juste. Il reste peu de jours, très peu, mais la dernière proposition de la Nonciature Apostolique, transmise via le nonce et l’ambassadeur, reste, pour la Congrégation des Affaires du Siècle, toujours une possibilité, malgré les récents évènements qui nous poussent à vous écrire.
L’Eglise saura se montrer magnanime envers ceux qui auront tenté, dans ce climat de tensions, de se mettre en règle, sincèrement, dans le respect des lois et du duché, car l’Eglise ouvre toujours Ses bras aux fidèles qui se tournent vers Elle, sans tenter de l’abuser.
A bon entendeur, bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan Cardinal-Archevêque de Reims Chancelier de la Nonciature Apostolique
Le II décembre de l'an de grâce MCDLV
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Jeu 27 Déc - 19:08 | |
| - Citation :
Aux peuples et aux nations, A l'universalité des fidèles.
Rédiger sous l’égide du collège des cardinaux de la Sainte Eglise et des pairs du Royaume de France, le Concordat de Paris est un traité sacré visant à rapprocher le Royaume des Lys du Saint-Siège afin à promouvoir la Seule, Vraie et Unique Foi dont la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine est seule détentrice et gardienne.
Devant l’égarement et les interprétations de certains qui visent à détourner le vrai message du concordat de Paris à des fins politique, il était primordial de mettre au clair et d’analyser ce document afin de faire savoir à tous le contenu réel et applicable de celui-ci.
Le concordat de Paris, dans ses clauses restrictives, n’est applicable que sur le territoire du domaine royal, c’est à dire, les duchés d’Alençon, de Champagne, de Normandie et d’Orléans, ainsi que le comté du Maine. De ce fait, les articles généraux concernant l’aristotélisme sont applicables à l’ensemble du royaume, l’aristotélisme du Roi en étant un exemple ; il est roi de droit divin autant dans le domaine royal que dans son royaume.
Le concordat de Paris est donc d’application dans l’ensemble du domaine royal sans qu’aucune loi régionale ne puissent aller à l’encontre d’un des articles. A l’inverse, le concordat n’est d’application dans le Royaume que par ses articles généraux, comme l’aristotélisme du roi et des fonctionnaires royaux, le privilège de clergie, la reconnaissance des vidameries, des mariages, du calendrier aristotélicien , …
Les comtés hors du domaine royal ont donc la pleine liberté de régire comme ils l’entendent le domaine spirituel. Toutefois ils ne peuvent aller à l’encontre des articles cités ci-avant et qui constituent le fondement même de l’Etat, au risque de commettre le crime de lèse-majesté. Libre à eux de négocier un concordat spécifique avec l’Eglise Aristotélicienne, de légiférer sur la liberté de culte, sur l’exercice judiciaire de l’Eglise, …
La seule interprétation correcte est celle de l’Eglise et de la Pairie qui ont négocié et écrit ce concordat de Paris. Ceux qui prétendent avoir une analyse plus juste et plus correcte ne sont qu’agitateur et trompeur vaniteux, dont le seul but est d’accéder au pouvoir. D’ailleurs, nous avons souvent vu que ce type de contestataire, dès leur arrivée dans les hautes sphères du pouvoir, s’empressaient de dénoncer, annuler et abroger tous les traités pouvant, d’une façon ou d’une autre, entamer leur autorité qu’ils voulaient absolue. L’Eglise, gardienne de la Foi, se trouvant la plupart du temps sur leur chemin, est celle subit le plus généralement les premiers affronts…
Bénédiction Apostolique.
Aaron de Nagan Cardinal-Archevêque de Reims Chancelier de la Nonciature Apostolique
Le XXVII décembre de l'an de grâce MCDLV
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 21 Mar - 17:39 | |
| - Citation :
Au duc d’Anjou, Aux Conseillers ducaux, Au peuple angevin,
Cela fait longtemps maintenant que nous n’avons plus pris la plume pour la diplomatie du Saint-Siège et la paix des nations. L’Artois s’embrase, l’Anjou et le Poitou s’enlisent… Aujourd’hui le débat et les négociations pour la paix semblent abandonnées, occultées par les polémiques de toutes natures qui sévissent autour de l’implication de l’Eglise dans ce conflit.
Avant de poursuivre, nous pensons qu’il est plus que nécessaire de replacer l’église au milieu du village, de remettre ceux qui se disent en toute bonne foi aristotéliciens, sur le droit chemin de la vertu.
Beaucoup s’évertuent à vouloir séparer le pouvoir spirituel du pouvoir temporel en vouant dans un même temps une adoration sans borne au prophète Aristote. Nous ne pouvons que récuser ces interprétations fallacieuses qui dénaturent les enseignements fondamentaux de notre prophète Aristote, reconnus au travers des Saintes Ecritures, mais également, et malgré leur nature, par les écrits apocryphes et hérétiques. Pour Aristote, ce sont les serviteurs du Très-Haut, les philosophes, qui doivent conduire les nations et diriger les peuples. Mais l’Eglise, devenue universelle et ne pouvant assumer seule la direction des affaires temporelles, a délégué son pouvoir et le glaive séculier aux princes. Toutefois, elle dispose d’un droit de regard moral et diplomatique sacré sur la manière dont les dépositaires du pouvoir de Dieu font usage de leurs prérogatives étendues.
Dès lors, le devoir du clergé revient à s’investir dans la politique, la diplomatie et la régence, dans la mesure où c’est par la vertu que passent les chemins qui mènent à Dieu. Dans le même temps, l’Eglise s’occupe, et de manière tout aussi significative, du spirituel en considérant que les deux pouvoirs sont intimement liés. Cessons dès à présent de vouloir dissocier ce qui ne peut l’être, de vouloir placer comme dogme ce qui ne l’est pas et de prêter au prophète des intentions à des fins uniques et privées. Restons logiques, cohérents et sincères avec nous même, sans chercher à dévoyer par des interprétations hypocrites, fausses et démagogues les Saintes Ecritures. Je rappelle que la Sainte Eglise Romaine est, de part la tradition apostolique, seule détentrice de l’autorité dogmatique et de l’interprétation des textes.
De ce fait, l’action de l’Eglise et l’ingérence dont on l’accuse sont parfaitement incongrues. Ceci étant, il n’est pas à exclure que la manière de procéder de la Sainte Insitution puisse ne pas être comprise des peuples.
Nous entendons l’Anjou, frustré, peiné, en colère vis à vis de l’Eglise, mais nous observons aussi avec regret que beaucoup mélangent – à tort – les faits dont ils sont les témoins et les événements concomitants sans rapport entre eux. Sitôt un angevin est mis en accusation par l’Eglise lors du conflit que des voix s’élèvent pour accuser l’Institution Romaine d’alliance avec le Poitou ! Allons donc ! Le fait d’être en état de guerre ne permet pas aux aristotéliciens d’insulter les prélats comme bon leur semble. De même, le fait que nous soyons en état de guerre n’empêche pas l’Eglise de continuer son ministère et de faire respecter son autorité, aussi bien spirituelle que temporelle.
Il est une chose que nous nous devons et que nous voulons rappeler, de la manière la plus vive, la plus forte et la plus persuasive : l’Eglise ne prend pas parti dans ce conflit. Son but final est la paix, et uniquement la paix, entre les fidèles d’une même nation. L’Anjou se rend- t-il compte de cela ? Les Angevins comprennent-ils cette position de l’Eglise, extraordinaire, universelle, pacifiste, alors que ce même duché l’injurie par la voix de quelques uns de ses citoyens et qui s’associent sans honte aux répudiés de l’Eglise. Le Duché d’Anjou ne possède ni de concordat avec le Saint-Siège, ni de lois favorisant l’aristotélisme, ce qui est l’exacte contraire du Duché de Poitou. Voici la situation. L’Eglise reste pourtant impartiale et patiente face à l’insulte, qui devrait pourtant la pousser à prendre parti. Mais il n’en est rien car ce serait offenser à ses principes les plus sacrés.
Il est certes vrai qu’un concordat est en discussion en Anjou, mais depuis combien de temps ? Tant que rien n’est signé, personne n’a à brandir de documents en preuve de foi. Dès lors est- il nécessaire de prouver son attachement à la religion comme on plaide dans un procès ? Oui, vous êtes aristotélicien, oui vous êtes de bons croyants, mais vous vous égarez aussi du chemin de la justice lorsque vous restez passifs, voir complice, face à l’insoutenable. Vous prêtez à l’Eglise des intentions qu’elle n’a pas, bien qu’elle œuvre justement pour la paix ; vous accusez la Sainte Institution de prendre partis alors qu’elle ne le fait pas ; vous accusez de haute trahison un évêque de célébrer Dieu alors que vous reprochez à l’Eglise de n’interdire les combats que le dimanche. Où est donc la logique angevine ?
Nous pouvons comprendre le malaise de l’Anjou, mais nous ne pouvons accepter de recevoir l’opprobre jeté par quelques oiseaux de mauvais augure.
Si l’Eglise ne l’a pas dit assez fort, elle le redit par notre voix : Oui nous condamnons l’entrée en guerre du Poitou, oui nous condamnons cette guerre, mais nous condamnons aussi les associassions douteuses, les insultes et le manque de respect.
Quant à la trêve, certes nous là vivons, mais pour combien de temps ? Les pour-parlers n’avancent pas, les négociations stagnent, … Une trêve est une bonne chose, une paix est encore mieux !
L’Eglise veut la paix. L’Eglise veut la concorde, le calme et l’amitié. L’Eglise veut que la guerre cesse, et elle usera de tout son poids pour que les conflits s’arrêtent, que cela plaise, ou non à certains crieurs. Cent fois elle aurait pu prendre parti, cent fois, elle ne l’a pas fait, et chaque jour, elle mettra un peu plus d’elle-même dans l’équipage qui mènera l’Anjou et le Poitou vers la paix…
Convaincre par l’épée, mais laquelle ? Et comme je le disais lors des négociations qui mirent fin à la guerre entre le Berry et la Touraine, Pax melior est quam iustissimum bellum
Bénédiction Apostolique.
Aaron de Nagan Cardinal-Archevêque de Reims Chancelier de la Nonciature Apostolique
Rome, Congrégation des Affaires du Siècle. le 18 mars de l'an de grâce MCDLVI de Notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 13 Avr - 18:07 | |
| - Citation :
Au peuple des royaumes, A l'universalité des fidèles,
Il est malheureux que certaines personnes qui se disent fidèles de la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine viennent exciter les foules en propageant de fausses vérités, insultantes et odieuses. Nous pouvons comprendre que certains s'offusquent de voir l'Institution de Dieu sur terre, non pas prendre les armes, mais utiliser des ordres de chevalerie à son service pour mater le païen et l’hérétique.
L'on pourrait croire qu'il est louable d'avoir cette attitude, pourtant nous devons y apporter un bémol. Ces personnes qui s'offusquent de voir la Sainte Eglise utiliser son bras armé pour combattre les hérétiques, fussent-ils hommes, placent le respect de l'être humain avant le respect du Créateur. Or, l'Eglise ne peut tolérer que des êtres vivants insultent le Père de l'Humanité et combattent ostensiblement et de manière violente Son Institution.
Nous prenons la peine d'écrire ce courrier apostolique afin de mettre en garde ceux qui diffusent de tels pamphlets. Nous pensons que certains ne se rendent pas compte de leurs actions. Propager de telles diatribes malfaisantes, c'est s'exposer à la justice d’Eglise voir à l'excommunication épiscopale. Car il est bien entendu que ce type de discours est démagogue, faux, et qu'il insulte l'Eglise et ses plus hautes instances, qui, je le rappelle et la Sainte Institution de Dieu sur terre, par laquelle le Créateur fait entendre sa volonté. Ceux qui se disent aristotéliciens, mais qui ne reconnaissent pas l'autorité et le magistère spirituel de l'Eglise, renient Dieu puisqu'ils renient son intermédiaire avec les hommes et la tradition apostolique.
À l'inverse de ce que l'on voudrait nous faire croire, la Sainte Eglise n'a pas eu d'autre choix que d'aller déloger les Lions de Juda de la cité de Genève. Certains se plaisent à dire que ces hérétiques furent mis en procès par la Confédération Helvétique. Cela est vrai, mais il fallut attendre que les Saintes Armées soient aux portent de leurs frontières pour que les autorités se décident à réagir. Or, elles prétendent les avoir mis en procès, en tant que aristotéliciennes convaincues, modèles. Pourquoi alors avoir attendu tant de temps et la levée de la Croisade alors que les Lions se trouvaient là depuis de nombreux mois ?
Il est également assez étrange de lire ce dernier pamphlet qui fut publié à travers les provinces du royaume. L'on peut y lire ligne après ligne une explication des faits. Et l'on remarque, mot après mot, et d'ailleurs de manière reconnue par son auteur, que la Confédération Helvétique n'a cessé d'agir contre l'Eglise. Mais chaque point négatif que l’on relève est accompagné d’une subtile excuse. Étrange que l'Institution Romaine ait du apprendre par la presse que le concordat de la très aristotélicienne Confédération Helvétique ainsi que le traité des ordres militaire et religieux, avaient été abrogés unilatéralement sans qu’une solution ne soit envisagée ou que la Sainte Eglise soit prévenue.
Ces personnes ne sont pas loin de se présenter comme plus aristotéliciennes que les plus aristotéliciens d'entre nous. Ils ont pourtant une étrange façon de le prouver, en insultant notre Sainte mère l’Eglise, en abrogeant arbitrairement, sans préavis, sans en informer l'épiscopat local ou la Nonciature Apostolique, annulant le concordat et les traité militaire et religieux liant la Confédération à la Sainte Eglise, en ne condamnant la république Léonide que par lâcheté et par peur devant l'avancée des armées de Dieu…
Étrange façon donc... Nous oserons utiliser ce terme, mais il est assez « amusant » de voir comme les hommes sont plus soucieux de se faire bien passer devant les autres sans crainte d'utiliser le mensonge et la corruption, que de bien se faire passer aux yeux de Dieu qui n'a de cesse de les épier de son regard triste et pourtant si magnanime...
Bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan Cardinal-Archevêque de Reims Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome
Fait à Rome en notre palais de la Congrégation des Affaires du Siècle le XIII avril de l’an de grâce MCDLVI
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Sam 14 Juin - 21:29 | |
| - Citation :
A l’Ordre Lescurien, A nos frères en l’Eglise,
Je me souviens encore des moments de vie que j’ai partagés avec feu son éminence Lescure, devenu Saint aujourd’hui, et même, saint patron d’un ordre aux grandes qualités. Je me souviens de notre lutte commune contre les hérésies normandes, lui à Lisieux, moi à Rouen, et puis, lors de notre échange, lui à Rouen et moi à Lisieux. Mes souvenirs s’effacent, lentement, ils deviennent flous, tout doucement, comme la plupart de ceux qui l’on connus. Mais vous mes frères, à travers l’ordre Lescurien, vous perpétuez le souvenir de sa mémoire.
Aujourd’hui, vous semblez troublés. C’est plus qu’un devoir propre à mes fonctions que de vous répondre, c’est un devoir du cœur. J’espère que mes propos apporteront des réponses à vos inquiétudes, même si toutes ne sauront sans doute trouver une réponse satisfaisante.
L’établissement du Droit Canon sur le clergé régulier publié sous le nom de bulle pontificale Regimini regularis ecclesiae, n’est pas l’œuvre unique de la Sainte Curie. Ce texte fut établit par les légistes pontificaux, sous l’œil vigilant et le conseil du Sacré Collège. Ce groupe, qui se veut hétéroclite, ne représente peut-être pas toutes les factions ou groupes de l’Eglise, mais il tend à le faire. Ainsi, nous retrouvons des légistes de différents ordres, des évêques comme des prêtres.
La Sainte Eglise, en tant qu’Institution universelle ne peut se soustraire à l’édification d’un droit canonique qui la régit. C’est ce qui fait sa force, mais c’est ce qui fait également sa cohésion. Elle est donc contrainte à faire des choix, et, sporadiquement, à les imposer.
Votre ordre se caractérise par une égalité absolue entre vos membres, sans que l’un soit supérieur à l’autre. Cela est une marque de grande humilité, mais la hiérarchie et les dignités qui incombent à certains sont-elles contraires à cette vertu ? Les hiérarchies charpentent les peuples et les institutions, tout comme la division de la société en trois ordres qui est le résultat d’un raisonnement simple, mais tellement élémentaire. L’harmonie peut ainsi très bien se trouver à la fois dans l’égalité, mais également dans la hiérarchisation d’un état. Par contre, vouloir excessivement tendre vers l’humilité est contraire à la pensée aristotélicienne qui veut trouver un équilibre juste entre les vertus et leurs contraires ; l’excès d’humilité peut aussi conduire à l’orgueil, voire à la vanité.
Regimini regularis ecclesiae met en place un cadre pour les ordres réguliers, et appose une dénomination claire, précise, relative à une charge. Mais si dans votre ordre, le terme « Père Supérieur » vous choque parce qu’il induit une supériorité hiérarchique sur l’un de vos membres, libre à vous de l’appeler « Père », tout simplement, ou frère ; mais à Rome, il sera référencé comme père supérieur, et l’on s’adressera à lui pour les questions que l’on serait à même de poser à un père supérieur d’un tout autre ordre. C’est exactement la même chose pour toutes les autres charges décrites dans ce présent droit. Si dans les monastères lescuriens, humilité et égalité entre tous les membres est la règle, le Droit Canon ne vous empêche nullement de continuer à vivre ces vertus telles que vous les viviez avant. Le droit canonique ne fait que poser une ossature, et non un carcan, pour que Rome et l’Eglise, sachent, en temps voulus, qui contacter comme responsable, fut-il l'égal des autres membres de votre ordre.
Si vous jugez par exemple que votre recteur n’a point la dignité d’évêque, et bien, libre à lui de refuser son accès à l’assemblée épiscopale qui lui est ouverte par ce statut. Mais pour Rome, votre Recteur sera l’homme responsable de l’Ordre Lescurien, c’est lui qui, par exemple, sera chargé de faire tenir les registres de baptêmes, c’est lui et uniquement lui qui pourra ordonner un membre de votre ordre grâce à sa dignité d’évêque. Mais comme je le disais, s’il juge opportun de ne pas faire de distinction de dignité au sein de votre ordre, il n’empêche qu’il sera dans ses possibilités de faire, selon le Droit Canon, certaines choses que de simples membres lescuriens ne pourraient faire. Ceci n’est pas particulier au clergé régulier, mais est la résultante du droit canonique et de la hiérarchie du clergé séculier et de la tradition épiscopale.
Je n’ai décrit ici que quelques charges et noms qui leur sont données, mais il en est de même pour tous. Si tous les membres de votre ordre votent les décisions, ils font partie, selon Rome, de facto, du chapitre et sont tous dignitaires. Si chez les lescuriens, oblat et conventuel ont le même statut, libre à vous. Pareillement, si vous voulez les appeler apprenti, ou frère, ou père, c’est votre décision, pour Rome, il en sera autrement, et ce, pour chaque ordre, ceci, afin de garder une cohésion, et une répartition des charges et tâches claires, précises, et efficaces, que se soit dans l’octroi de sacrement, dans les rapports avec les assemblées épiscopales, avec la Curie ou l’Eglise. La volonté de l’Eglise n’est pas de niveler les différences, mais d’apporter une cohésion plus forte entre ses membres. Elle cherche l’unité dans la diversité, contrairement à ce que certains pourraient penser.
Il n’y a que deux choses auxquelles vous ne pouvez vous soustraire. Celle de la reconnaissance par la Congrégation de la Diffusion de la Foi de votre ordre, chose élémentaire, puisqu’il revient à l’Eglise d'accepter ou non une communauté au statut d’ordre comme faisant partie à part entière de sa structure ; et celle de la reconnaissance de votre recteur comme prêtre de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine.
Si un ordre ne se conforme pas un minimum au droit canon sur le clergé régulier et à l’établissement d’une certaine hiérarchie fondée sur les charges et les statuts d’un point de vue sacramentelle, alors il n’est pas un ordre religieux, mais une communauté de vie. C’est une différence fondamentale qui précède le droit canon incriminé lui-même. Exactement comme le fait de placer un laïc à la tête d’un ordre dit religieux. C’est une chose absolument incohérente, ne vous en déplaise, à laquelle l’Eglise à voulu mettre fin. Un ordre religieux est par définition un ordre à la tête du quel il ne saurait y avoir qu’un prêtre, sinon, ce n’est pas un ordre, mais comme je le disais précédemment, une communauté de vie. C’est d’ailleurs pour cela qu'on le définit comme « clergé » régulier. A la tête d’un clergé, ou d’une partie de celui-ci, il ne saurait y avoir qu’un prêtre, comme c’est le cas pour un évêque et son clergé diocésain, comme un archevêque et son clergé métropolitain, ou comme un primat et son clergé national.
Etre un ordre ne signifie pas uniquement suivre une règle édictée par celui-ci. Etre un ordre, ce n’est pas uniquement former une communauté de fidèles. Etre un ordre, c’est aussi suivre les règles fondamentales du Droit Canon, et pas seulement les parties qui concernent le régulier, mais aussi celles qui ont une incidence sur celui-ci. Les caractères sexuels, limités au masculin et au féminin, n’engendrent-ils par pour autant une diversité des espèces, et chez l’homme une diversité des apparences comme des cœurs ? Il est très réducteur de croire que Regimini regularis ecclesiae uniformise et affadit la diversité des ordres. Vous ne vous êtes arrêtés qu’à la forme sans en chercher l’essence, et je le déplore.
Si une relecture sage et attentive du nouveau droit canon continue à vous conforter dans votre opinion, alors, nous serons tout attentifs aux remarques construites, cohérentes et légitimes que vous nous ferez parvenir, à nous cardinaux. Si elles sont en accord avec le droit canonique coutumier et général, et que les concessions demandées sont cohérentes et légitimes après les explications que je vous ai fournies, alors je ne vois aucun orage à l’horizon.
Bénédiction Apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archvêque de Reims, Camerlingue.
Fait à Rome le XIV juin de l’an de grâce MCDLVI
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Lun 21 Juil - 21:58 | |
| - Citation :
A l’universalité des fidèles, Au conseil du comté de Rouergue, Aux Rouergats, Rouergates,
Bien que nous soyons responsables de la Nonciature apostolique et que nous devrions user de diplomatie, nous n’irons pas par quatre chemins ! L’Eglise considère comme un affront le fait que le comté de Rouergue ait placé le sieur Pepe_kaly, excommunié, à sa tête. Voilà longtemps qu’aucune province du royaume de France n’avait osé ainsi défier ouvertement la Sainte Eglise Romaine, et par là-même, Dieu. Nous avons cru, à tord, que l’Artois aurait été un exemple, mais il semble que nous nous soyons trompés. Voilà pourquoi, ce jour, nous prenons la plume pour faire état de notre mécontentement.
Le conseil de Rouergue vient de jeter l’opprobre sur son propre comté. Comment une telle ignominie a-t-elle pu se produire ? Comment des hommes ont-ils pu placer à la tête d’un comté vassal de la Couronne de France un homme excommunié par la Sainte Institution de Dieu sur Terre ? Comme première action de leur nouvelle charge de conseillers, ces derniers n’ont trouvé mieux à faire que de s’encanailler avec la Créature-Sans-Nom.
Et que penser des louanges et félicitations mièvres qu’ont pu recevoir ces nouveaux élus, et particulièrement le comte, pour son accession, sinon qu’il s’agit d’une attitude d’un pathétique insoutenable. L’on aurait pu croire que la confédération helvétique avait atteint l’étiage de la foi, mais le comté de Rouergue semble vouloir faire pire…
Face à cela, nous ne pouvons que clamer haut et fort notre totale indignation. Mais croyez bien que la Sainte Eglise de Rome n’en restera pas là, car il est inadmissible pour Elle de voir des fidèles voter en faveur d’un homme qui gagne en honte ce qu’il perd au centuple en dignité. Ainsi, telle une épée de Damoclès, l’excommunication épiscopale plane au-dessus des conseillers et conseillères Athena, Af-vick, Tchikita12, Efhvg, Crysania et Pompoko.
A compter de ce présent jour, la Sainte Eglise laisse à ces personnes un choix, celui de démissionner ou de rester. Mais si cette seconde option est choisie, alors l’Eglise n’aura d’autre choix que de frapper d’excommunication les personnes susmentionnées, à moins que le comte lui-même ne décide de rendre les attributs de sa charge pour éviter cette sentence à ceux qui l’ont élu. Si toutefois le conseil du comté de Rouergue persistait dans la voie qu’il a choisi, le Saint-Siège userait de toute son influence pour isoler le comté du reste du Royaume de France et combattre l’hérésie qui a pris souche dans les plus hautes instances de cette province.
En espérant une réaction pareille à celle des conseiller artésiens excommuniés au début de ce mois, nous prions le comté de Rouergue et l’ensemble des fidèles qui attendent une protection de l’Eglise et de leur foi, de recevoir notre bénédiction apostolique.
Ad Majorem Dei Gloriam
Aaron de Nagan, Cardinal-Archvêque de Reims, Chancelier de la Nonciature Apostolique, Camerlingue.
Fait à Rome le XX juillet de l’an de grâce MCDLVI
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 3 Aoû - 17:34 | |
| - Citation :
A l’universalité des fidèles, Au conseil du comté de Rouergue, Aux Rouergats, Rouergates,
Nous avons espéré un instant, infime, qu’au vu de la tournure que prenaient les événements, le conseil du comté de Rouergue allait se prendre en main ; mais hélas, il n’en fut rien. Alors qu’une consultation populaire indique de façon claire le rejet de l’autorité du comte, alors qu’une majorité de conseillers ont voté pour la destitution de celui-ci, le conseil du comté de Rouergue préfère la lâcheté au courage, le marasme politique à l’harmonie sociale, en se réfugiant derrière un compromis veule et égoïste, arguant pour sa défense le principe « du comté en danger ».
Menace réelle ou exagération bénéfique à la préservation d’un pouvoir qui s’effrite et que l’on replâtre tant bien que mal ? Le peuple crie son mécontentement, mais certains conseillers, pleutres et dépravés, s’accrochent peu ou prou, au reste d’autorité qu’ils possèdent encore entre leurs mains.
Tous sont unanimes, ou presque, sur l’incapacité du comte à gérer la province. Ils ont d’ailleurs voté majoritairement pour sa destitution, invoquant une inaptitude patente à gérer et conduire le conseil pour le bien du peuple et du comté. Trop timorés pour prendre leurs responsabilités, les conseillers ont préféré choisir le compromis à l’éthique et la vertu, en plaçant leur confiance pourtant déjà leurrée en un comte incapable de conduire le Rouergue. Ils n’ont aucune confiance en sa gestion des affaires courantes, mais ils le croient capable de défendre le comté contre des hordes de brigands qui pointerait aux frontières du territoire. Où se trouve donc la logique rouergate ?
Force est de constater, que loin d’une abnégation totale pour le peuple du Rouergue, mais proche des comportements pusillanimes les plus honteux, le conseil du comté s’enfonce de plus en plus dans les abîmes de l’ombre, autant sur le plan moral que politique.
Nous voudrions enfin, louer la rectitude et le courage avec lequel certains conseillers ont démissionné de leurs fonctions, préférant la confiance du peuple et la dignité morale à la perte d’un pouvoir devenu illusoire. C’est ainsi que nous avons pu voir naître le zèle avec lequel certain sont prêts à se consacrer à leur comté et l’expression d’un courage ayant déserté la classe dirigeante de la province. D’autres auraient pu trouver là une sortie honorable aux pressions qui pesaient sur eux, mais hélas, de nos jours, l'égocentrisme et l’indignité semblent prendre le pas sur l’honneur et l’estime d’un peuple…
En conséquence, et malgré les repentances du comte de Rouergue, la Sainte Eglise Aristotélicienne ne saurait accepter ces componctions au vu des récents événements qui la pousserait à cautionner les différentes actions, et du comte envers son peuple, et de son conseil envers lui, alors que nous venons par ailleurs de réprimer vivement cette attitude. Le mal-être n’existe plus seulement entre Rome et les autorités rouergates, il existe désormais entre le peuple et les institutions qui le régentent.
Cette missive sonne comme un dernier avertissement, une dernière chance. Le langage diplomatique feutré fait place à un discours plus ferme puisque le conseil de Rouergue et les conseillers incriminés s’enfoncent dans leur vilenie. Les différentes réponses que nous avons reçues après notre premier courrier, empreintes de colère et plus que véhémentes, nous pousse à cette dureté. Aussi, fort de ce constat, nous sommons le comte de rendre les attributs de sa charge, ou le conseil de Rouergue de le démettre comme il l’a déjà entrepris, de proclamer la régence et d’enfin prendre conscience des attentes du peuple et de l’Eglise. Cette initiative, qui nous l’espérons émanera du comte lui-même, lui permettra de mettre fin d'une manière honorable à la crise actuelle et donnera lieu à l'ouverture d'un procès sain en réhabilitation, car l’Eglise n’a pas pour habitude d’une part de négocier avec l’hérésie, et d’autre part de marchander des accords concordataires, fussent-ils bénéfiques à l'ensemble d'une nation et à Dieu.
La régence mise en place, l’Eglise sera alors toute disposée à ouvrir des négociations visant à rapprocher Rome de Rodez et lavera l’affront qu’aura subi l’Eglise par l’élection du Comte Pepe_kaly. D’aucun scanderont qu’ils n’étaient point au courant de l’excommunication du dit-sieur, mais comme nul n’est sensé ignorer la loi, nul fidèle n’est sensé ignorer les décrets de l’Eglise. Les conseillers inquiétés par l’excommunication épiscopale qui pèse sur eux se verraient ainsi rassurés.
Puisse le Seigneur vous apporter conseil et sagesse.
Bénédiction apostolique.
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Chancelier de la Nonciature Apostolique, Camerlingue.
Fait à Rome le III août de l’an de grâce MCDLVI.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 28 Sep - 23:46 | |
| - Citation :
Lettre pastorale, Aux évêques de l’aristotélisme, A l’universalité des fidèles,
A l’aube de l’automne et de notre nouveau mandat de Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine, nous prenons la plume pour faire état de la situation à travers les royaumes et nations du monde connu.
L’aristotélisme ne cesse de se propager par delà les frontières de la péninsule italique d’où il rayonne. Les nations se rassemblent et l’on voit se créer le consistoire pontifical pour les nations italophones et lusophones, la primatie pour le royaume de Portugal, et déjà, auparavant la création des Eglises Aristotéliciennes Autonomes en Orient. L’Eglise grandit et tente de rassembler tous les peuples auprès d’Elle en jetant des ponts, notamment vers la Germanie qui reste encore trop en retrait du reste de la communauté.
Toujours plus efficace, la diplomatie romaine intervient de plus en plus dans la résolution de conflit, que se soit entre le Royaume de France et le Duché de Bretagne, ou plus localement entre deux comtés comme se fut le cas entre le duché de Berry et le duché de Touraine. Son influence dans les sphères du pouvoir temporel se fait également de plus en plus ressentir, et l’on a vu l’Eglise intervenir fermement et faire preuve d’insistance auprès des comtés d’Artois lors d’une révolte menée par des hérétiques, ou de Rouergue lorsqu’un conseiller excommunié s’est vu choisi pour comte. Les relations diplomatiques avec les différents cantons d’Helvétie ont enfin couronné les actions menées militairement dans la région, rétablissant une confiance envers l’Eglise et parachevant la lutte contre l’hérésie.
Les dicastères romains ne cessent d’œuvrer à la grandeur de l’Eglise. Le Saint Office poursuit son œuvre de traduction des textes avec sérieux et compétence, alors que la Sainte Inquisition est en phase de se doter d’un nouveau droit canonique plus claire et performant avec une décentralisation déjà entamée depuis plusieurs mois au profit des diocèses et de leurs officialités. Les légistes pontificaux quant à eux, oeuvrant depuis de longues semaines à l’édification d’un droit canonique fonctionnel sur le clergé régulier, ont vu leur travail consacré lors de la publication de la bulle pontificale « Regimini Régularis Ecclesiae ». Enfin, la nomination et la redistribution des Chancelleries au sein du Sacré-Collège, selon les compétences de chacun, est une pierre supplémentaire ajoutée à l’organisation plus commode des congrégations romaines.
L’Eglise n’en oublie pas pour autant son magistère spirituel, et l’action des évêques au sein de leur diocèse s’établit toujours plus fermement de jour en jour, même s’ils se trouvent parfois confrontés à quelques réticences de la part des pouvoirs locaux ou des populations. La stagnation des vocations et des études théologiques tend à ralentir la course de la Vraie Foi et du magistère spirituel de l’Eglise, alors que curés et diacres sont surchargés de travail, s’occupant parfois de nombreuses paroisses laissées vacantes par manque de théologien. Nous tenons d’ailleurs à féliciter chaudement ces clercs au plus proche du peuple qui vouent plus que leur existence à l’Eglise, et nous les encourageons à poursuivre, car même si leur travail est parfois occulté sinon oublié des hautes sphères, s’ils ne sont pas récompensés ici bas par quelque gratification, ils ne manqueront pas d’être récompensés au paradis solaire pour leurs actions. Mais il vous faut aussi, vous évêques, encourager vos fidèles à s’engager au service de l’Eglise. Le travail et la position de chacun est d’une importance capitale.
L’avancée de l’hérésie, quant à elle, semble de plus en plus maîtrisée et confinée, malgré certaines résurgences en des points isolés des royaumes. Par contre, nous sommes sensiblement préoccupés par la récurrence des actes et paroles blasphématoires des fidèles croyants. Trop souvent d’aucuns s’arrogent des compétences qu’ils n’ont pas, des facultés d’interprétation des textes, du dogme ou de la religion, commentant à tort la parole divine et niant par la même l’autorité spirituelle et d’interprétation de l’Eglise, l’utilité de la hiérarchie ecclésiastique et le fondement même de l’Institution divine.
Nous voyons également naître diverses tendances au sein même de notre communauté ; certaines trop tolérantes, d’autre trop fondamentalistes. Il est important de trouver le juste milieu entre ces deux attitudes, car l’une comme l’autre agisse contre les intérêts de l’Eglise, et donc, contre le Tout-Puissant.
Le mot de « tolérance » est bien souvent recouvert de différentes significations, souvent erronées ou utilisées mal à propos, et parfois même jusque chez les successeurs des apôtres. Et comme nous le disions dans notre essai sur « La Croisade et de son absolue nécessité », «…il est des tempéraments plus prudes, plus angéliques, que les seuls mots de tempérance et de liberté de for rendent heureux, mais qui s’effraient, voire s’offusquent d’entendre que des hommes se battent au nom de Dieu. Pourtant, ces âmes pieuses qui défendent corps et âme ce respect individuel et qui condamnent tout ce qui pourrait faire couler le sang pour la gloire du Tout-Puissant, tolèrent d’autre part que l’homme, créature de Dieu et enfant du Père insulte son Géniteur ». La tolérance n’a lieu d’être qu’entre fidèles de la Sainte Eglise. Il ne doit point y avoir de bienveillance envers les hérétiques qui se complaisent dans leur blasphème perpétuel. L’Eglise doit tendre la main, mais l’Eglise ne doit pas oublier qu’elle est Le Représentant de Dieu sur terre.
D’autre par, cette « intolérance » que nous venons de prescrire envers l’hérésie, ne doit pas pour autant nous conduire vers le fondamentalisme intégriste qui voudrait imposer par le feu et le sang la Vraie Foi. Cette option peut s’avérer nécessaire et la Sainte Institution l’a déjà utilisée à plusieurs reprises afin de contenir, sinon d’annihiler une hérésie naissante devenue trop importante. Mais la violence rebute les populations souvent pauvres. Voir leurs œuvres, acquises à la sueur de leur front par un labeur quotidien, détruites par une guerre, les réduisant à l’état de mendicité, est sans doute la vision la plus dramatique qu’ils puissent imaginer. La protection de leur famille est aussi l’une de leur préoccupation. Comment ne pas entendre et comprendre cette voix ? La Sainte Eglise serait alors responsable de leur déchéance pour avoir voulu imposer un concept qu’ils maîtrisent peu ou mal, eux qui n’ont point atteint l’état de contemplation et d’adoration que nous autres prélats et curés avons atteint. Ils aiment Dieu, c’est à n’en point douter, mais sont-ils près pour autant à tout perdre pour Lui ? Nous en doutons, et c’est à l’Eglise de leur apprendre qu’une vie ne vaut pas la gloire du Très Haut, mais que le Très-Haut vaut plus que toutes les vies de ce bas monde.
N’oublions pas que la créature sans nom est sans cesse à notre porte, et que la peur engendrée par les guerres, fussent-elles saintes, est de son entreprise. Luttons contre cette peur avant d’imposer une image idéalisée de la cité idéale entrevue par le prophète. La précipitation de sa mise en place annihilerait tous les espoirs futurs de la voir naître éclatante. Il est prématuré de croire que l’ensemble des populations est prêt à adhérer à un gouvernement où le spirituel guiderait de manière totale le temporel qui lui serait subordonné.
Il est utopique de penser que la nourriture spirituelle suffirait à rassasier les peuples dont le taux de foi fluctue au fil des saisons et des évènements. La noblesse n’est même plus une référence en matière de religiosité, et l’on voit de plus en plus athées et hérétiques se voir gratifier de l’état noble alors qu’ils n’ont de noblesse que le nom. Etrange conception d’un « Foi, Vertu et Loyauté » que celui des Etats et institutions nationales qui accèdent aux demandes d’anoblissement de telles personnes, qui n’ont d’égales que les condamnés sélénites. La logique temporelle est dans bien des cas bancale. En actant ces patentes, ces institutions, responsables et soi disant gardiennes de la noblesse, invitent l’hérésie et la créature sans nom au sommet de « l’Etat des héros », sensé être porté en exemple auprès des populations, conduire celle-ci, et régir leur vie quotidienne. Trop timorées pour prendre enfin de réelles mesures, elles préfèrent se dédouaner de toute impiété en imposant à ses gardiens, que l’on nomme hérauts, d’être baptisés. La logique temporelle fait une fois encore défaut.
Enfin, et pour finir, nous aimerions brosser un tableau, que nous aurions aimé sans doute différent, de la religiosité des comtés de langue francophone, où l’Eglise a depuis toujours lié de nombreuses relations diplomatiques. Et c’est conscient de la nécessité de glorifier ces comtés qui oeuvrent à la propagation de la Vraie Foi, et de stigmatiser ceux, qui au contraire, abandonne le Tout-Puissant, que nous avons entrepris un relevé méthodique de différents critères allant de la prohibition des cultes infidèles à la légitimation du pouvoir comtal par l’Eglise, en passant par les privilèges cléricaux et dicastèriens – officialités épiscopales et garde épiscopale –. Sur vingt-trois comtés en lice, seuls cinq peuvent se targuer d’être comté aristotélicien, nation fille de l’Eglise.
En outre, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que les provinces les plus stables politiquement, les plus florissantes économiquement, et les plus sages socialement, sont les comtés où l’aristotélisme n’est plus illusion, mais fait réel. Que nous citions Rennes ou Dijon, tous louent la réussite de ces régions. Grâce à la Champagne, qui dernièrement encore, accordait une aide financière conséquente à l’épiscopat local de manière régulière et fixe, et à l’Orléanais, le Domaine Royal pointe doucement hors de l’ombre honteuse dans laquelle il est plongé, tiré vers le bas par Rouen. Mais il s’y trouve toujours, hélas…
Puisse Dieu inspirer la crainte aux comtés réfractaires, mais aussi sagesse pour qu’ils retrouvent le droit chemin, et qu’ils œuvrent enfin à la sanctification de Son œuvre.
Sans surprise, la Bretagne (17) pointe en tête, suivie de la Bourgogne (15), des Flandres (15) et de la Provence (15), le duché de Champagne (14) sauve l’honneur du Domaine Royal. Vient ensuite l’Orléanais (13), l’Auvergne (10), la Touraine (10). Les duchés et comtés d’Alençon (9), d’Artois (9), de Lorraine (9), du Maine (9) et du Poitou (9) accèdent à un même niveau. Le Berry (8 )et le Languedoc (8 ) suivent hélas péniblement. La Franche Comté (7) et la Savoie (6) obtiennent sensiblement la même place. Enfin, viennent six provinces du Royaume de France qui n’ont de considération pour le Très-Haut que la moquerie et l’insulte. Celles-ci sont le Dauphiné (5), la Guyenne (5), la Normandie (5), le Limousin (4), le Périgord (2) et l’Anjou (0). Les nouveaux duchés et comtés que sont l’Armagnac, le Béarn, la Gascogne, le Rouergue et Toulouse, placés récemment sous l’autorité suzeraine du Roi de France, n’ont pas été pris en compte.
Nous voudrions conclure cette lettre en vous affirmant de la manière la plus vive notre souhait que vous poursuiviez la route qui mène au Très-Haut, que vous découvriez toutes Ses facettes et que vous accédiez au plus proche de la vertu. Nous terminerons enfin en vous accordant notre bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Nonciature Apostolique.
Donné à Rome, en notre palais de la Nonciature, le XXVIII septembre de l’an de grâce MCDLVI de notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 9 Nov - 16:45 | |
| - Citation :
Au peuple de Champagne, Aux fidèles du diocèse de Reims, de Sens et de Lyon,
Les évènements tragiques de la nuit de vendredi à samedi nous obligent à prendre la plume non seulement pour condamner ces hommes recouverts du signe de l’infâmie et de la honte, mais aussi pour rappeler à la Champagne que l’unité est primordiale en pareilles circonstances.
Or, nous regrettons de voir, une fois encore, que les premiers reproches fusent alors que le château de Reims est toujours aux mains des insurgés. La concorde est absente alors que tous devraient être unis face aux tragiques évènements qui secouent notre duché. Nous aurions aimé voir le conseil, la noblesse et les grands de Champagne marcher ensemble derrière sa duchesse dans la reconquête du pouvoir… Hélas, comme trop souvent, on recherche les coupables, oubliant dès lors le premier devoir du patriote : sauver sa patrie ! La preuve en est, ce dimanche, les conspirateurs ont couché au château, et ce matin, ils nous accablaient de leur propagande insidieuse et ironique.
Nous regrettons que la France remette ses « espoirs » dans la vice duchesse, fut-elle compétente, et non en la duchesse, mais nous saluons son exhortation à l’unité qui est la nôtre.
Le temps est aux reproches, mais notre ressentiment et notre dégoût n’en demeure pas moins dirigé à l’encontre des cloaques usurpateurs. Néanmoins, nous nous devons de rappeler certaines choses, de mettre le doigt là où nous estimons qu’il y a un problème.
Trop souvent la Champagne est internement divisée ; mais aujourd’hui, Elle a besoin que son peuple s’unisse pour sa sauvegarde, elle a besoin d'harmonie et de concorde dans ses rangs. Puissiez-vous mettre vos différents de côtés pour que tous les cœurs battent à l’unisson, n’en formant plus qu’un seul, celui de la fière Champagne !
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Nonciature Apostolique.
Donné à Reims, en notre palais épiscopal, le IX du mois de novembre de l’an de grâce MCDLVI de notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 11 Jan - 13:01 | |
| - Citation :
Aux autorités du Saint Empire de la Nation Germanique, Au Président de la Cour d'Appel Impériale, Au Baron Max de Chaussin.
Nous avons appris avec un certain étonnement la nomination en tant que procureur de la Cour d’Appel du Saint Empire Romain du dénommé Francesco Sforza. Vous n’êtes pas sans savoir – et si c’était le cas, apprenez – que cet individu fut l’auteur ne nombreux méfaits outranciers, inciviques et immoraux aux yeux de l’Eglise, de l’usurpation de trône archiépiscopal au blasphème du sacerdoce. Ainsi fut-il traduit devant les tribunaux inquisitoriaux et reconnu coupable de ses actes.
Plus qu’un hérétique qui se complait dans l’ignorance du Très-Haut et du magistère universel et plénier de la Sainte Eglise Romaine, le sieur Sforza est un individu frappé de l’excommunication épiscopale par la Justice d’Eglise. Nous ne savons si les autorités impériales savent ce qu’implique cette différence, et a fortiori ce que signifie une excommunication, mais il est inquiétant de voir un tel personnage coupable de forfaiture, de parjure, de blasphème et d’injure envers l’Eglise en tant qu’Institution et en tant que communauté de fidèles, envers le Très-Haut, Père Universel et envers le sacrement du sacerdoce, l’un des plus importants de l’Institution de Dieu sur Terre.
Plus qu’une indélicatesse, c’est une offense qui est faite à l’Eglise alors que cette dernière sacre depuis les temps anciens les empereurs du Saint Empire Romain de la Nation Germanique et légitime leur pouvoir de droit divin. Il est donc intolérable à ses yeux qu’une telle situation puisse se produire et perdurer !
Aussi, demandons nous humblement – avec plus de diplomatie que l’Empire n’en a exprimé à Son égard – au nom de notre Sainte Mère l’Eglise, la révocation immédiate du sieur Sforza de sa charge de procureur. Une telle abomination ne saurait demeurer plus longtemps.
Dans l’espérance d’une réaction prompte et diligente, recevez, Baron, messieurs, notre bénédiction apostolique.
Puisse le Tout Puissant vous inspirer sagesse et vertu
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le XXVIII du mois de décembre, le dimanche, de l’an de grâce MCDLVI de notre Seigneur.
Dernière édition par Père Aaron le Dim 11 Jan - 13:01, édité 1 fois | |
| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 11 Jan - 13:01 | |
| - Citation :
Au Prime Chancelier Impérial, Au Duc de Bresse et de Suse,
Monseigneur, joie fut nôtre en apprenant que la chancellerie impériale répondait à notre injonction, consternation s’empara de nous lorsque nous découvrîmes que vous compariez un délit spirituel, qui plus est condamné de l’excommunication épiscopale, à un autre d’ordre temporel, fut-il de haute trahison. Consternation lorsqu’on sait quelles places vous occupez au sein de notre Sainte Eglise… Si vous ne portiez point le manteau doré, qui vous pousse à tenir un certain discours que cette charge vous incombe, nous serions fort ennuyés par votre position.
Car il est regrettable que vous dédouaniez l’Empire de cette nomination en prétextant que l’Eglise se serait elle-même rendue « coupable d’affront » envers l’Empire ! A chaque fois que l’Empire verra d’un fort méchant œil une nomination épiscopale, une décision dogmatique ou canonique, nommera-t-il en « représailles » un excommunié ? Etrange manière que cette façon de faire, sinon de trouver des excuses…
L’Assemblée épiscopale de France a estimé qu’un pardon pouvait être accordé à l’évêque que vous incriminez. Certes, c’est chose risquée au vu de ses antécédents. Ayant fait acte de contrition, les évêques de France l’ont jugé apte à revêtir le violet. XXX ne fut-il pas canonisé alors qu’il s’était rendu coupable de forfaiture dans une vie antérieure ? L’Eglise est pardon à partir du moment où le pêcheur fait amende honorable et acte de repentir sincère.
Nous admirons par contre le zèle avec lequel vous défendez l’idée d’une séparation des pouvoirs que l’Empire imposerait à ses institutions. Imposerait, car permettez que nous doutions que les plus hautes autorités impériales soient restées flegmatiques si monseigneur Lapinus avait été nommé procureur à la place du sieur Sforza… D’ailleurs, à vous en croire, « il s’agirait là plus de vengeance », l’Eglise ayant eu l’audace outrecuidante d’oser contrarier l’Empire.
Le langage diplomatique permet de revêtir les mots d’une assonance plus « acceptable », toutefois, l’ironie n’est sans doute pas la meilleure des techniques pour s’adresser à l’Eglise, sinon pour l’accabler. A vous écouter, vous semblez ne plus croire en cette Institution ! Et pourtant, vos charges…
Notre Sainte Mère l’Eglise a entendu vos remarques et les diverses réactions que certains observateurs nous ont rapportées de la rue où furent publiés nos échanges. Le Sacré Collège prend note que nulle réaction n’émana de la Haute Cour Impériale, et nous retiendrons personnellement ce qui fut porté à notre connaissance, à savoir la sacro-sainte séparation des pouvoirs ayant cours au sein des institutions impériales…
Seule la Haute Cour de Justice subira donc notre juste courroux. Jour après jour, nous découvrons en personne l’Empire, sa mentalité, son éthique, sa dévotion, … la dernière découverte en date ayant trait aux mariages et à la noblesse. Ce fut pour nous très révélateur, et les derniers événements en date, nous confirme dans notre idée. Bien que les mots soient forts, le Saint Empire Romain de la Nation Germanique n’a plus de « Saint » que le nom !
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le VIII janvier, le jeudi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mer 11 Fév - 12:11 | |
| - Citation :
A l’Universalité des Fidèles, Au peuple d’Artois, Aux élus artésiens.
Il semble que l’Artois ait décidé de renouer avec ses vieux démons ! Nous avons cru naïvement que l’épisode tastevignasque et l’accession du sieur Pepe-Kaly au trône comtal de Rouergue auraient servi d’exemples ; mais il semble que non.
L’Eglise a cru que la chose allait se résoudre d’elle-même et qu’il ne s’agissait là que d’une folle dérive passagère, d’une entreprise fondée sur des pensées captieuses. Or, le conseil artésien semble vouloir persister dans sa déviance hérétique et son crime de lèse-majesté. Car ne nous trompons pas, le plaidoyer pro domo du sieur Yeuxbleus n’est autre qu’un discours spécieux visant bien entendu à se dédouaner de ses propres actions, tout en rejetant évidemment la faute et sur l’Eglise, et semble-t-il aujourd’hui, sur l’administration royale qui a refusé son allégeance.
Le fermant de cette rancœur remonte à l'excommunication latea sentencia du dit sieur, prononcée officiellement le cinq juillet de l’an de grâce MCDLVI par le décret « De Infamiae Repudio », et qui condamnait l’ensemble des révoltés artésiens qui s’étaient associés aux schismatiques de l’abbaye de Tastevin. Excommunication mainte fois contestée sous le prétexte fallacieux que l’Eglise n’avait pas à intervenir dans le domaine temporel, alors qu’elle ne le fit pas, confondant la prise du château avec leur acte blasphématoire de nature dogmatique et canonique.
Aujourd’hui, le sieur Yeuxbleus et ses acolytes oblitèrent l’Artois d’une honte déshonorante en insultant la Sainte Institution de Dieu sur Terre, en menaçant Sa Majesté le Roi de France et ses officiers. Tel un jouvenceau dévoyé, l’hérétique Yeuxbleus semble se complaire de manière éhontée dans la situation qui est la sienne. Il reproche à l’Eglise de ne point avoir traité sa demande de réintégration au sein de la communauté suffisamment rapidement, mais lorsqu’on voit le comportement qu’il adopte, il est heureux que la Sainte institution n’ait pas pris en compte sa demande. L’on voit avec quel sérieux et quel zèle il entendait et entend se racheter aux yeux de Dieu et de l’Eglise. Voici d’ailleurs que l’on apprend que des tractations sont en cours entre le comté d’Artois et l’abbaye de Tastevin. Non content d’avoir déjà été excommunié pour s’être associé à ce cloaque, il renoue avec eux en vue de légaliser, et leur culte, et leur principauté, osant par là même un nouvel affront envers Sa Majesté.
Bien que le duc Thibaud-Xavier de Ludgarès, pair de France, ait indiqué que le concordat artésien empêche le jouvenceau dévoyé de monter sur le trône comtal, c’est aussi parce qu’il est intolérable et impensable qu’un excommunié, banni de l’Eglise de Dieu, devienne un feudataire de Sa Très Aristotélicienne Majesté. Comment un individu de la sorte pourrait-il devenir le fidèle serviteur d’un roi-évêque par son sacre ? Comment tolérer qu’un proscrit de l’Eglise prenne en change une province entière du Royaume de France alors qu’il renie l’autorité morale et le magistère spirituel de l’Eglise de Rome, Institution de Dieu ? Enfin, quant à la soit-disante caducité du concordat artésien, sous prétexte que les précédents comtes n’aient pas été couronnés, nous la balayons d’un revers de la main, l’ordo n’ayant pas encore été défini par une loi annexe. Les autorités artésiennes étant par ailleurs autant responsables que l’Eglise de ce manquement, l’Eglise affirme tout uniment la pleine validité du concordat, et fait fi de cet argumentaire cauteleux.
En conséquence, et devant le refus d’obtempérer ou de faire acte de contrition, nous nous voyons obligés d’user de la méthode employée en Rouergue, et menaçons d’excommunication l’ensemble du conseil artésien s’il venait à persister dans cette voie sans issues. A compter de ce présent jour, la Sainte Eglise ne laisse à ces personnes d’autre choix que de rentrer dans le droit chemin en démissionnant de leurs charges comtales. Dans le cas contraire, l’Eglise se verrait obligée de frapper d’excommunication épiscopale pour apostasie les conseillers artésiens qui ne se seraient pas soumis à cette injonction. Toutefois, si le sieur Yeuxbleus décidait, dans un éclair de lucidité, de rendre les attributs de sa charge, nous serions prêts à chercher une voie moins brutale et plus consensuelle avec le conseil élu.
En espérant une réaction lucide et prompte, nous prions le comté d’Artois et l’ensemble des fidèles qui attendent une protection de l’Eglise et de leur foi, de recevoir notre bénédiction apostolique.
Puisse le Tout Puissant vous inspirer sagesse et vertu.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le X du mois de février, le mardi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur, jour de la Bienheureux Abbé Tise de Cambrai.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Ven 20 Fév - 23:50 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Aux peuples du Royaume de France, Au comté d’Artois,
Ce qui caractérise l’hérésie, c’est la lutte contre l’Eglise de Dieu et son magistère spirituel et doctrinal sur l’ensemble de la communauté humaine. Ce qui caractérise l’hérésie, c’est le parjure, la honte et le déshonneur. Quoi de plus normal dès lors qu’elle s’abaisse à user des moyens les plus méprisables pour souiller l’Eglise.
Au départ, nous nous amusions de voir l’hérésie et ceux qui la composent se débattre dans leur cloaque tout en tentant de garder la tête hors de l’eau alors que nombreux étaient ceux qui s’opposaient à elle. Aujourd’hui, nous nous inquiétons de l’influence que peut avoir celle-ci sur les esprits faibles ou affaiblis par tant de haine et tant de vilenie, toujours plus brutale, toujours plus persuasive. Le discours qu’elle propage semble se révéler dans une immense clarté de vérité, mais n’est-ce pas là le but de l’hérésie ? Convaincre en usant d’arguments fallacieux et démoniaques ? Qui croire ? Une Institution millénaire qui perdure depuis des siècles, une Institution fondée par un prophète, envoyé de Dieu, une Institution qui propage amitié et paix, vivifiée par l’Action divine ; ou un conglomérat d’hérétiques tout droit sortis du charnier du Malin il y a de ça quelque mois parce que l’Eglise les empêchait de faire ce que bon leur semblaient ?
Certains remettront en cause son message de paix et d’amitié par l’attitude qu’elle à par exemple vis-à-vis de l’Artois, mais face à la plus terrible des maladies, elle n’a d’autre choix que d’user de méthodes plus brutales, de se munir d’armes aussi efficaces que celles de ses adversaires. Mais vous en conviendrez, l’utilisation de celles-ci se fait rares…
Sous prétexte que l’Eglise entend faire respecter l’ordre divin sur terre, on l’accuse de placer ses pions sur l’échiquier politique. Sous prétexte que l’Eglise empêche des hérétiques de prendre le pouvoir et de gouverner les peuples, on l’accuse de machiavélisme et d’intentions douteuses. Mais où voyez-vous que l’Eglise impose ses hommes ? Où voyez-vous que l’Eglise choisit qui elle veut placer sur tel ou tel trône ? La Sainte Institution de Dieu sur Terre est dépositaire des lois divines qui régissent la société, et elle entend les faire respecter. Jamais l’Eglise ne s’est élevée contre la voix des peuples quand celle-ci était légitime. Par contre, ce à quoi la Sainte Institution s’oppose, c’est qu’un être, parjure envers le Ciel, puisse accéder à une telle charge.
Est-ce aller contre la volonté d’un peuple ? Pas tout à fait, car c’est aller contre la volonté du Sans Nom qui par des moyens usants et pernicieux a placé ses hommes au sommet de la politique. L’Eglise à comme devoir de lutter contre les déviances de l’esprit comme le fait une sénéchaussée auprès de ceux qui troublent l’ordre public. Dans ce cas, des hérétiques troublent l’ordre divin.
Retenez ce précepte que l’Eglise vous confie : « Placez qui vous voulez à la tête de votre gouvernement, mais jamais un excommunié ! » Quand on voit le nombre de ce genre d’hommes mis au ban de l’Eglise, que l'on peut compter sur les doigts de la main, la Sainte Institution vous laisse le plus grand choix ! Qu’on ne l’accuse pas dès lors de placer les gens à sa guise !
Pour la Nonciature Apostolique,
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le XVII du mois de février, le mardi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur.
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