| | Correspondance Apostolique | |
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Auteur | Message |
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Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Sam 25 Juil - 15:00 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, A la Pairie, au Grand-Maître et au Chambellan de France, Aux autorité du Comté de Toulouse,
« Par le sang, il est désigné comme le successeur de son aïeule, véhiculant un patrimoine millénaire et un héritage au service de Dieu, par l’Eglise, il est oint, assimilé à la nature d’un évêque, par Dieu, à travers Son institution, il est reconnu comme le légitime héritier du trône terrestre du Tout-Puissant sur lequel désormais il se pose et incarne sa puissance absolue encensée d’un caractère divin et parfait. Le monarque est l’image de Dieu ; vertu, puissance et perfection se personnifient en lui. »
Face à cette affirmation comment tolérer que le Roi de France puisse faire sien un homme par la relation vassalique, de surcroît gouverneur d’une province, qui embrasse une religion et un culte défini comme hérétique ?
Comme ce fut le cas en Artois et comme il l’est aujourd’hui, la Sainte Eglise s’oppose farouchement à toute reconnaissance d’allégeance de celui qui se pose en comte élu en terres de Toulouse. En tant que monarque aristotélicien, sacré par l’Eglise, le roi de France ne peut recevoir ce serment sans s’opposer aux préceptes élémentaires de notre spiritualité et aux fondements même du message divin.
En outre, et contrairement à l’interprétation fallacieuse que font certains de l’article 7 alinéa 2 qui énonce clairement les fonctions de conseiller et de maire, le concordat liant le Comté de Toulouse à la Sainte Eglise Aristotélicienne ne stipule nullement que le Saint Siège accepte que soit élu comte un hérétique et qu’il puisse être légitimement reconnu comme tel par son allégeance envers le Roi de France parce que son culte est toléré. Du même moule que le concordat de Paris, le concordat de Toulouse ne fait que reconnaître certains droits à un culte toléré supplémentaire comme le fait Paris vis-à-vis des cultes spinoziste, averroïste et phookaïste en Normandie. L’argument selon lequel un cathare puisse être élu comte parce que son culte est toléré est donc irrecevable.
Dès lors, grande est notre joie de savoir que la Cour des Pairs s’offusque de voir, à la lumière de la foi profonde et sincère de plusieurs de ses membres, qu’un tel document puisse accorder autant de libéralité à un culte hérétique. Cela ouvre de grandes perspectives à l’établissement de la Seule Vérité Divine dans la négociation du nouveau concordat liant l’Eglise au Royaume de France.
Aussi, fort de ce constat, nous rappelons à Sa Majesté Lévan, Roi de France, et à ses ministres, que l’acceptation de l’allégeance d’un comte hérétique les mènerait sur les chemins de l’apostasie, et ipso facto sur ceux d’une condamnation inquisitoriale, comme il l’a toujours été et comme il le sera toujours et continuellement. Notre lettre étant publiée au monde après cette acceptation, nous laissons aux autorités compétentes jusqu’à lundi pour récuser cette allégeance ignoble sous peine de quoi, nous serions dans l’obligation d’exécuter notre sentence.
Tout ceux qui pénaliserait noble, officier ou citoyen toulousain aristotélicien refusant de prêter allégeance envers le gouverneur hérétique se verrait frappé de censure ecclésiastique pouvant aller jusqu’à l’excommunication. L’Eglise ne tolère et conseille dans ces cas que l’allégeance à la province.
Puisse Dieu accompagner Ses enfants toulousains sur le chemin de la lumière et les protéger de la perfidie des hérétiques s’étant immiscés au sommet de la politique du comté.
Pour le Sacré Collège des Cardinaux,
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le vingt-cinquième du mois de juillet, le samedi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Lun 8 Mar - 23:57 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Au peuple franc-comtois, Aux autorités de Franche-Comté.
Si nous prenons la plume aujourd’hui, c’est à la fois pour faire état de notre mécontentement et pour remettre certaines choses au clair, car il semble que, comme bien trop souvent, le commun des mortels s’arroge le droit d’interpréter les écritures, les doctrines et les canons de la Sainte Institution, se posant comme supérieur en intelligence et en érudition aux hommes d’Église qui les ont écrite.
Les faits qui nous poussent à vous écrire sont bien entendu la récente abrogation du concordat Franc-Comtois. De fausse rumeurs, et surtout de fausses croyances, prêchées comme vérité intangible par les autorités laïques sont parvenues jusqu’à nous. Aussi est-il utile de faire la lumière sur chacune de ces erreurs qui accablent un peu plus les fidèles croyants.
Un concordat est un acte canonique, émanent de l’autorité suprême de l’Église Aristotélicienne et Romaine. Par autorité déléguée, la Congrégation des Affaires du Siècle, est habilitée, au nom de la Curie et du Sacrée Collège des Cardinaux, dont elle est le dicastère diplomatique, à produire des actes à caractère canonique comme le sont les concordats. Revêtus de ce caractère sacré inaliénable, les concordats font partie intégrante des canons de l’Église qui régissent le peuple de Dieu dans des régions données. Ils sont comme des précisions locales aux canons généraux. Tout fidèle doit tenir en même estime le Dogme et le Droit Canon car ils sont tout deux de nature divine. L’un ne prend pas le pas sur l’autre. De ce fait, toute personne baptisée cessant de reconnaître et rejetant une partie des canons de l’Église se pose ipso facto en position de schismatique. Un concordat, comme nous venons de le démontrer, étant un acte canonique, son rejet implique nécessairement un schisme (cette appellation s’applique aussi bien au clergé qu’aux fidèles), que l’on soit aussi vertueux que les saints dans ses actions quotidiennes.
Dès lors, la Franche-Comté venant de procéder à l’abrogation du concordat là liant à l’Église, elle vient de sombrer dans le schisme. Cependant, nous accordons le bénéfice du doute aux autorités comtales et supposons qu’elles ont péchés par ignorance, ignorant qu’un concordat était un acte canonique, et que le rompre entraînait des conséquences fâcheuses.
Aussi, fort de ce constat, nous exhortons et admonestons les autorités parlementaires à revenir sur leur abrogation en réhabilitant le concordat. Étant aujourd’hui pleinement conscients de leur erreur et de leur crime de lèse-majesté divine et humaine, les autorités de Franche-Comté sont invitées à se raviser, sous peine de quoi, l’Église Aristotélicienne et Romaine ne pourra que constater leurs mise au ban de la communauté des fidèles – sans qu’un procès ne soit nécessaire comme certain l’on prétendument affirmer car les faits sont patents et reconnus. L’excommunication est certes une peine « disciplinaire », mais elle est aussi « pénitentielle ».
Enfin, l’Église appelle tous ses fidèles croyants et son clergé à rappeler aux autorités franc- comtoises leur devoir envers Dieu et l’Église. En outre, Elle réaffirme la pleine légitimité, conformité et validité du concordat prétendument abrogé par le gouvernement de Dole. Tout fidèle se doit de s’y tenir et de s’y conformer.
La Franche Comté est terre d’aristotélisme, nous d’en doutons pas un seul instant, mais quelques uns de ses dirigeants ont péchés par négligence, ignorance ou orgueil. L’Église offre son pardon. Tant que les conditions imposées par l’Église n’auront pas été respectées, la Congrégation des Affaires du Siècle n’engagera aucun dialogue sur de nouveaux accords concordataires.
Puisse Dieu vous inspirer sagesse à tous et vous conduire sur le juste chemin de la Vertu et de la Foi.
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal et Doyen du Sacré Collège, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Fait à Rome, le VII du mois de mars de l'an MCDLVIII.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Lun 8 Mar - 23:57 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Au peuple franc-comtois, Aux autorités de Franche-Comté.
Les autorités de Franche-Comté semblent être restées sourdes aux discours de l’Église et continuent de se constituer en entité doctrinale, capable de légiférer et d’argumenter sur les canons de l’Église. Non contentes de se poser déjà en schismatiques en abrogeant le concordat, elles ne reconnaissent plus l’autorité religieuse de l’Église Romaine en s’érigeant comme supérieur à l’ordre spirituel dans l’interprétation de ses canons.
L'Église à qui le Très-Haut a confié le dépôt de la foi à le devoir d’annoncer la vérité et de l'exposer fidèlement au peuple de Dieu dont Elle à la charge. Elle dispose ainsi du devoir et du droit inné, indépendant de tout pouvoir humain d'annoncer en tout temps et en tout lieu les principes de la morale, même en ce qui concerne l'ordre social, ainsi que de porter un jugement sur toute réalité humaine, dans la mesure où l'exigent les droits fondamentaux dont Elle dispose et le salut des âmes.
Tous les hommes sont tenus de chercher la vérité en ce qui concerne Dieu et son Église, et lorsqu'ils l'ont connue au travers de l’enseignement de la Sainte Institution, ils sont tenus, en vertu de la loi divine et par l'obligation du baptême, d'y adhérer et de l’observer.
Le Pontife Romain, en vertu de sa charge, le Sacré Collège des Cardinaux et les Saintes Congrégations, en vertu du pouvoir délégué dont ils bénéficient, jouissent du pouvoir suprême dans le magistère sacré, solennel et universel de l'Église. Ce qu’ils proclament comme doctrine à tenir sur la foi et les mœurs, comme dogme ou comme canon, doit être tenu pour inviolable et incontestable, car inspiré par l’Action Divine au travers de laquelle s’exprime la volonté de Dieu dont l’Église de Rome se fait le porte-voix.
Les autorités franc-comtoises accusent la Sainte Institution de prôner la guerre à défaut de prêcher la paix. Mais sont-elles conscientes de ce qu’elles disent ? Sont-elles consciente que l’Église, plus qu’une main diplomatique tendue, leur dispense un enseignement spirituel qui les sauvera de la damnation et de l’excommunication ? Dans sa grande mansuétude et sa généreuse miséricorde, l’Église Aristotélicienne et Romaine caractérise leur faute de péché d’ignorance et non de conscience, les sauvant par là de l’excommunication latae sentencia. Aujourd’hui, la Congrégation des Affaires du Siècle, par notre voix, vous indique les erreurs spirituelles commises. Aussi, fort de ce constat, le péché passe d’ignorance à conscience. Devant cet état de fait, les contrevenant doivent faire acte de contrition puisque pécheur en pleine connaissance de cause.
Nous n’ignorons pas que les autorités franc-comtoises ne nous prennent pas au sérieux et osent continuer à défier l’autorité et le magistère spirituel de l’Église. Aussi sommes nous devant l’obligation, face à leur volonté patente de persister dans l’erreur, de définir un délai de réflexion, au delà duquel nous ne pourrons que faire notre office, en pleine légitimité spirituelle et canonique, et suivant les préceptes et doctrines de l’Église. Nonobstant les protestations du Franc-Comte, nous laissons aux parlementaires Franc-comtois un délai de sept jours à compté de celui-ci pour se raviser, reconnaître leur erreur et engager les procédures en vue de la réhabilitation du concordat.
Du point de vue de la Nonciature Apostolique, les négociations pour un potentiel futur concordat, comme semble le souhaiter les autorités de Dole, sont gelées et ne seront envisagées que lorsque les parlementaires pécheurs auront fait acte de résipiscence. En dehors de cette condition sine qua non, le précédent concordat, étant toujours reconnu comme valide aux yeux de l’Église, sera toujours en application.
Avant que de conclure, nous répondrons à deux interrogations du Franc-Comte auxquelles nous estimons que des précisions claires doivent être portées, le reste étant à notre sens suffisamment expliqué dans notre précédent courrier et par la voix de notre Protonotaire Apostolique en légation extraordinaire en Franche-Comté.
Qu’il soit clair que l’Église n’a jamais affirmer ni penser que la Franche Comté était dans son ensemble devenue impie, hérétique ou schismatique, mais que seuls ses élus étaient reconnus comme fautif en ayant contrevenu au Droit Canon.
Enfin, concernant ce dernier et sa remise en cause par le Franc-Comte dans l’annexe de sa dernière lettre, nous balayons d’un revers de main les allégations fallacieuses et hors de propos que son acrimonie lui fait proférer à l’égard de l’Église. Car qu’il soit entendu que : la modification du Droit canonique n’a en aucun cas modifié les conséquences ou l’interprétation des articles du concordat franc-comtois. En effet, ces modifications étant d’une part mineures, elles ne modifiaient en rien – lorsque les articles les subissant ayant un lien – les articles concordataires ; et d’autre part, que la plupart d’entre elles concernaient l’administration de l’Église et le gouvernement du clergé et n’avait aucune incidence sur l’application du dit-concordat. En conséquence, la révision du Droit Canon ne saurait constituer une raison favorable à l’abrogation du document concordataire.
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal et Doyen du Sacré Collège, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Fait à Rome, le VIII du mois de mars de l'an MCDLVIII.
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:27 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Aux peuples des nations germanophones, Aux fidèles du Saint Empire de la Nation Germanique.
Nous prenons la plume ce jour, après une mûre réflexion, et après diverses enquêtes qui nous ont permis de mieux prendre connaissance des faits secouant une partie de l’Église allemande. Le fait est minime, mais ceux qui y sont confronté se posent des questions auxquelles l’Église Aristotélicienne et Romaine doit répondre pour apporter éclairage et vérité.
Ces derniers temps, un homme se fait passer pour ce qu’il n’est pas en usurpant l’identité d’un évêque décédé il y a de cela plusieurs années : Graufang Fugger. Nous tenions à apporter notre démenti le plus vif : celui qui se fait passer pour feu Graufang Fugger n’est qu’un vil mécréant qui salit la mémoire d’un mort et d’un éminent prélat.
Les divers témoignages ainsi que les actions menées par cet homme ne font que confirmer cette usurpation. En effet, dernièrement, nous avons reçu une lettre du pseudo Graufang nous demandant la création d’une Église Aristotélicienne Autonome en Saint Empire. Or, et nous profitons de cette tribune pour réexpliquer la nature d’une telle Église « autocéphale », une Église Aristotélicienne Autonome ne peut être créée qu’à la limite des terres aristotéliciennes, comme les antiques marches l’étaient à la limite de l’empire carolingien. De plus, l’Église du Saint Empire Romain, des territoires allemands, et le Consistoire Pontifical pour les Nations Germaniques existant et assurant le maintien de l’aristotélisme en ces lieux, il ne saurait exister une institution aristotélicienne annexe qui aurait une autorité égale sur un même territoire.
Pour conclure, nous réaffirmons avec force que toute personne ayant rejoint In Gratebus le Ciel et les rangs de l’Église triomphante est considérée comme morte par l’Église Romaine, In Gratebus et Res Parendo. Nul ne peut déroger à cette règle physique. Toute personne prétendant le contraire serait considérée comme hérétique.
Nous exhortons et admonestons le pseudo Graufang à cesser ses agissements perfides qui jettent l’opprobre sur l’Église Allemande qu’il salit en usant de manière insidieuse de l’identité d’un prélat de cette Église.
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal et Doyen du Sacré Collège, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Fait à Rome, le XXVIII du mois d'avril de l'an MCDLVIII.
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:29 | |
| - Citation :
A l’universalité des fidèles, Au peuple du duché de Guyenne, Au duc et son conseil,
Alors que les anges finissent à peine de peindre sur les voûtes du ciel la victoire éclatante de l’aristotélisme sur l’hérésie angevine, le duché de Guyenne et ceux qui le conduisent aujourd’hui, paraissent eux aussi vouloir se donner un semblant d’immortalité en gravant leurs noms sur le mur de l’histoire de l’Église aristotélicienne.
Nous avons cru naïvement qu’un changement de conseil aurait apaisé les esprits et apporté la lumière dans l’obscurité pesante dans laquelle le gouvernement précédent avait plongé le duché de Guyenne. Il paraît clair que notre confiance en l’Homme est encore faite d’illusion. Non content de se complaire à héberger des hérétiques notoires et de la pire espèce, le conseil ducal accumule les infamies et jette l’opprobre sur le duché dont il a la garde. Confis d’orgueil, les membres du conseil régnant semblent chercher à faire florès en s’encanaillant avec la vermine sans nom, contre la Sainte Église, et ce, sous des oripeaux trompeurs afin d’abuser au mieux les populations de fidèles dont ils excitent les fausses haines qu’ils ont fait eux-mêmes naître afin de servir leurs desseins maléfiques.
Sous des prétextes fallacieux et de juriste cabotin, le précédent conseil a abrogé unilatéralement le concordat liant la Sainte Institution au peuple de Guyenne. Usant de ces mêmes prétextes, et les affermissant de plus belle, le nouveau conseil s’estime en droit de mettre en place un « concordat temporaire ». Piteux juristes que tu formes là Guyenne ! Les premières raisons de l’abrogation étant déjà irrecevables devant n’importe quelle Cour de justice, le simple fait d’avoir eu l’idée d’établir un concordat unilatéralement est une pure incongruité. Comment Dieu le conseil pourrait-il établir des Canons d’Église et les imposer aux fidèles ? Pire, comment pourrait-il signer un traité bilatéral seul ? Les conseils de Guyenne ne seraient-ils composés que de petits hobereaux ingénus ?
Nous rappelons à toute fin utile que les concordats signés avec les provinces temporelles sont des documents à valeur canonique qui régissent une partie du peuple de Dieu en une région géographique donnée. Un fidèle concerné qui y contreviendrait enfreindrait le Droit Canon de l’Église et s’exposerait à des sanctions canoniques. Caractérisées de schismatiques lorsque leur auteur persiste dans son autisme hétérodoxe, leurs infractions sont passibles des tribunaux inquisitoriaux et de l’excommunication épiscopale, ayant effets civils, avec toutes les conséquences que l’on connaît.
Ainsi, nous exhortons, adjurons et admonestons le conseil de Guyenne à se ressaisir, à réappliquer le concordat sans condition et de faire acte de contrition sincère, après quoi, l’Église s’engage à renégocier le document dans l’intérêt de tous. Si d’aventure les membres du conseil persistaient dans leur entêtement et leur volonté de nuire à l’Église de Dieu, la Sainte Institution se verrait alors dans l’obligation de prendre des mesures comminatoires. Aussi accordons-nous un dernier délai avant d’emprunter ce chemin qui nous attristerait afin que raison se fasse au sein du conseil ducal des terres aquitaines, et laissons jusqu’à jeudi au coucher du soleil pour annuler les fausses ordonnances d’abrogation du concordat sous peine de quoi, nous prendrions les mesures évoquées…
Puisse Dieu vous inspirer sagesse et raison.
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal et Doyen du Sacré Collège, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Fait à Rome, le XXIX du mois d'août de l'an MCDLVIII.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:30 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Aux peuples et autorités berrichonnes, tourangelles, auvergnates, limousines et périgourdines,
C’est avec affliction et tristesse que nous voyons jour après jour le centre du Royaume des Lys se déchirer un peu plus, les peuples s’engager dans des conflits fratricides qui n’amènent que chaos et désolation au sein des territoires qui en sont le théâtre, et des populations qui en sont les spectateurs sinon les acteurs forcés.
Aujourd’hui, nous lançons solennellement un appel à la paix et à la cessation complète des combats. L’Alliance du Centre marche sur Bourges, le Berry depuis le début de la semaine est acculé. Il n’est plus nécessaire d’abreuver le sol berrichon du sang des innocents qui subissent cette guerre de plein fouet alors que la victoire des alliés est consacrée.
Tant de peine et tant de haine sont-elles encore de mise alors que le conflit doucement trouve sa fin ? Ne serait-il pas temps enfin de laisser la parole aux hommes plutôt qu’aux armes ?
Aujourd’hui comme hier, vous êtes tous fils et fille de Dieu par la foi en Sa personne et en Son Eglise. Il n’y a plus ni Berrichons ni Tourangeaux, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, ni perdant ni gagnant ; il n’y a plus que des hommes devant leur faits et leurs actes, il n’y a plus que des hommes unis en Dieu. Et si vous êtes au Très-Haut, vous êtes donc son peuple, héritiers des vertus de Tempérance, Amitié et Don de soi. Faites y honneur !
Nous en appelons au nom de tous ceux que la paix et la fraternité entre Aristotéliciens habitent : cessons cette guerre et cherchons à faire enfin parler la Justice ! Une justice équitable et juste pour tous, une justice qui ne fait ni couler le sang ni pleurer les femmes, une justice qui fait taire le fer au profit de la plume et qui rétablit la paix et la concorde entre les peuples frères…
Puissiez-vous entendre tous cet appel à déposer les armes et à vous asseoir pour l’amour de Dieu et l’amour de l’homme, comme nous l’avions fait, comme vous l’aviez fait, il y a deux ans quand un autre conflit secoua votre région… Soyez à la hauteur de vos prédécesseurs qui jadis posèrent leurs armes, soyez à la hauteur de leur vertu et de leur courage.
Puisse Dieu vous inspirer se courage à tous et vous conduire sur le juste chemin qui rendra sa dignité à l’homme…
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal et Doyen du Sacré Collège, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Fait à Rome, le XXIX du mois d'octobre de l'an MCDLVII.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:31 | |
| - Citation :
A l’Universalité des Fidèles, Au peuple rouergat, Aux autorité du Comté du Rouergue.
C’est avec stupéfaction et amertume que nous avons appris la dénonciation unilatérale et l’abrogation du concordat liant le Comté du Rouergue à la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine. Il semble que ces derniers mois, le temps soit au renoncement des saints accords.
Par la présente, nous réaffirmons la pleine validité et légitimité du concordat du Rouergue signé et entériné par notre protonotaire apostolique Aymé Von Frayner-Embussy, l’évêque de Rodez Zoélie de Guérande et le comte Appolin. Tout fidèle qui ne reconnaîtrait pas cet état, serait frappé d’interdit et passible des tribunaux inquisitoriaux pour apostasie.
Sous des prétextes fallacieux, ignobles et lâches, l’actuel comte du Rouergue, Toni Montana, entend dénoncer et rendre caduc le concordat. Nous réfutons chacun des ses arguments et considérons le document comme pleinement valide au regard des lois divines et ecclésiales, comme des lois du Rouergue en vigueur à l’époque de la signature.
Nous laissons jusqu’au cinquième jour du mois d’août, au comte et à ses conseillers, pour retirer l’infâme décret, illégitime, qu’ils ont publié, sous peine de quoi, nous engagerions une procédure auprès de la haute Cour de Justice du Royaume. Si d’aventure le comte du Rouergue persistait dans son entreprise suicidaire et immorale, la Sainte Eglise n’hésiterait pas, de surcroît, à le frapper d’anathème, l’empêchant ainsi de pouvoir briguer un autre mandat en tant que vassal de Sa Majesté Lévan, Roi de France.
Puisse Dieu apporter sagesse aux autorités du Rouergue et réconfort à son peuple meurtri par les actions blasphématrices de son comte.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Césarée, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le trantième du mois de juillet, le jeudi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:32 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Aux peuples et aux nations, Aux renégats de l’abbaye de Tastevin.
Le divorce est consommé ! Nous annonçons ce jour de façon solennelle la mise au ban définitive de l’Eglise de la communauté tastevinasque.
Il est particulièrement affligeant de voir la manière dont se comporte l’hérétique schismatique Pouss de l’abbaye de Tastevin. Prête-t-il à l’idée de vérité la moindre importance ? Tout aussi navrant est de voir la conduite qu’il adopte lors de négociations. Après avoir évincé l’un après l’autre ses opposants au sein de l’abbaye en les expulsant manu militari la veille des élections à l’abbatiat, après n’avoir cessé de « promouvoir » une remise « à plat » mensuelle des traités longuement discutés pour gagner du temps et ensuite accuser l’Eglise d’insidieuses manœuvres de capotage, il croit qu’il est légitime de passer par la presse pour imposer un ultimatum et faire entendre sa voix auprès de l’Institution de Dieu sur Terre.
Face à cela, il est important, je pense, de rappeler que l’excommunication est par essence une peine que l’Eglise constate et non qu’Elle inflige. Les raisons pour lesquelles les faux moines de l’abbaye de Tastevin sont frappés d’excommunication sont bien plus profondes et raisonnables que ne voudraient le laisser entendre les esprits étriqués de ceux qui en sont frappés. A ce propos, le fondement du décret « De Haeresis damnatione » est loin de l’interprétation fallacieuse que pourrait en faire les membres de l’abbaye. Il mentionne que quiconque participerait « à l’expansion ou au développement de l’hérésie schismatique de l’abbaye de Tastevin, se verrait […] frappé d’excommunication ». En l’occurrence, il s’agit d’une participation au développement de l’hérésie et non d’une participation à la vie active de l’abbaye. Il y a la confusion de deux domaines, le premier dogmatique, le second purement temporel. Mais il n’est pas étonnant que cette confusion ait lieu au vu du peu d’érudition dont font preuve les schismatiques. Voilà pourquoi les envoyés de Rome présents en l’abbaye, ainsi que tous les membres qui continueraient à y demeurer mais à prêter allégeance à la Véritable Eglise ne seraient nullement constatés schismatiques et de facto excommuniés.
Jamais le bien fondé de l’excommunication ne fut remise en cause par un quelconque prélat qui en connaissait les raisons. Cette mise au ban de l’Eglise est de nature dogmatique et canonique, et non pour d'autres raisons aberrantes et sulfureuses qui pourraient sortir de la bouche de l’abbé autoproclamé. A partir du moment où l’on nie le Droit Canon, le Dogme, les doctrines, le magistère spirituel et l’autorité de l’Eglise, il est difficile de ne pas constater que ceux qui adhèrent à cette négation sont hors de l’Eglise, et donc excommuniés. Or, c’est le cas de l’abbaye de Tastevin. Il n’y a qu’une condition, sine qua non, au retour des schismatiques au sein de l’Eglise : abjurer leur hérésie et reconnaître tout ce qu’ils nient et ont nié. En dehors de cette repentance, rien n’est possible.
Concernant les autres déclarations empreintes de niaiseries et de vilenies et qui n’ont d’égal que le cloaque d’où elles sortent, elles ne sont que le parfait reflet de celui qui gouverne actuellement l’abbaye. Premièrement, si le schismatique Pouss était un peu plus intéressé par l’aristotélisme, il saurait qu’un concile épiscopal est souverain en matière de décision interne. Deuxièmement, l’Eglise aristotélicienne régulière n’est en aucun cas représentée par l’abbaye de Tastevin qui n’en est qu’une composante à côté des Ordres Religieux, qu’ils soient militaires ou non. Le manque de savoir est également patent à cet endroit. Troisièmement, l’Eglise ne reconnaissant pas, à juste titre, le schismatique Pouss comme abbé, il est parfaitement normal et légitime que le droit de siège à l’Assemblée Episcopale de France lui ait été refusé. Cette non-reconnaissance est pareille à celle du temporel, où un comte, fut-il élu par le peuple, n’est comte qu’à partir du moment où il a prêté allégeance à la couronne de France et que cette dernière l’a reconnu. Enfin, la démonstration patente du règne tyrannique de l’hérétique Pouss sur l’abbaye nous laisse pantois. En effet, quelle légitimité « divine » donne cette élection à cet individu, fut-il élu à vingt-neuf reprises comme il nous le fait si « justement » remarquer ? Des hérétiques de la pire espèce ont, eux aussi, été élus au poste de comte par la voie des suffrages...
En conséquence, et devant le refus d’obtempérer, nous, Aaron de Nagan, et nous, cardinaux de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine réunis en Sacré Collège par la grâce de Dieu, frappons d’anathème les membres de l’abbaye tastevinasque qui persisteraient dans la voie du schisme et du vice.
Puisse le Tout Puissant continuer à nous inspirer sagesse et vertu.
Pour le Sacré Collège des caridnaux et la Primatie de France,
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le premier du mois de mai, le vendredi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur, jour de la Saint Loyats.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:33 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Au peuple flamand et aux autorités du Comté de Flandres A la Chancellerie du Royaume de France.
La vanité est le trait le plus saillant du caractère des hommes, dont l’esprit étriqué n’est que le reflet de leur manque de foi ; ils croient pouvoir appliquer au spirituel ce qu’ils ont l’habitude de faire dans l’ordre temporel ; c’est bien peu estimer le magistère de l’Eglise.
En effet, comment considérer un concordat comme un vulgaire traité signé entre deux contractants quelconques ? Comment considérer un concordat comme subordonné à un corpus de lois de l’ordre temporel ? Voilà des insultes que la Sainte Eglise Romaine ne pouvait laisser sans réponse. Certes, d'un point de vue formel un concordat est un traité, mais sa nature, du fait de sa qualité de régir une partie du peuple de Dieu en un territoire donné, de mettre en place un cadre entre le spirituel et le temporel pour l'application de la loi divine, lui recouvre un caractère canonique inviolable.
De ce seul fait relevant du caractère sacré du document, le concordat de Lannoy- Clairambault est au dessus du corpus législatif flamand et de tout avis émanant d’une quelconque institution laïque, car le divin est au dessus du mortel.
Quant à l’affligeante analyse de la Chancellerie de France, elle nous accable de désarroi. De quel droit celle-ci se permet-elle de rendre un jugement sur le caractère sacré d’un document religieux de statut canonique ? Son analyse, fallacieuse, au parfum juridique trompeur, ne fait qu’accroître cette affliction qui nous habite et nous pousse à prendre la plume. L’avis rendu sur la liberté d’opinion est sans doute le plus consternant puisqu’il réduit la foi à une liberté d’expression, d’opinion, de vulgaire choix d’existence. C’est faire bien peu de cas de cette valeur qui anime le lien intime et personnel qui relie l’homme à Dieu. Quant au baptême des conseillers, le Comté de Flandres ayant décidé de reconnaître pleinement la Religion Aristotélicienne et l’Eglise Romaine comme Seules, Uniques et Légitimes guides et témoins de l’existence du Tout-Puissant, supposer un instant que les représentants de celui-là puissent aller à l’encontre de celles-ci est inconcevable d’un point de vue spirituel, voir éthique, et irrecevable comme nous le démontrons ci-après.
Concernant le droit de vote, contesté par certain, contestation appuyée vainement par le grand audiencier, une fois de plus, la Chancellerie s’égare et s’aventure dans une interprétation douteuse. Comme l’on affirmé certains évêques réunis en conciles, en tant que législateur, le Conseil, habilité par la constitution flamande, approuve et révise celle-ci. Dans ces conditions, le Conseil et le Comte de Flandre, détenteurs du pouvoir législatif et constituant, ayant approuvé le concordat de Lannoy-Clairambault procède ipso facto à l’acceptation de l’entorse aux règles énoncées par le corpus et à la modification de celui-ci par le droit concordataire nouvellement accepté qui s'y substitue. Dès lors en ratifiant le concordat, le Comté de Flandres a révisé dans un même temps sa constitution.
Et c’est soucieux de rétablir la pleine vérité que nous qualifions cet acte émanant de la Chancellerie de France de blasphème, de production diabolique, d’œuvre de Bélial. Quiconque en reconnaîtrait les fausses vérités, contrevenant par là au droit canonique dans lequel s’inscrit le concordat, serait passible des tribunaux ecclésiastiques comme il est de coutume dans cette situation. Nous mettons donc en garde les autorités comtales et la Chancellerie de France contre toute déviance blasphématrice qui les conduiraient sur le chemin de l’hérésie en reconnaissant pour nul le concordat de Lannoy-Clairambault.
Puisse Dieu ramener les autorités royales françaises sur le chemin de la raison, et d’éloigner le Comté de Flandres de la perfidie d’un tel acte.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal & Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le VII du mois de juillet, le dimanche, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:36 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Aux Franc-comtois, Aux habitants de Pontarlier.
Après avoir écrit maintes lettres à destination de l’Artois où là aussi l’hérésie s’est immiscée dans la vie politique de la cité, nous prenons la peine de mettre notre plume au service de l’Eglise en terres du Saint Empire Romain de la Nation Germanique pour appeler fidèles et politiques à réagir.
Nous avons tristement appris qu’un certain Arcas, suppôt du Sans-Nom, avait proclamé une république en la ville de Pontarlier, faisant par la même occasion de celle-ci un nid de la réforme qui semble essaimer ici et là où fleurissent les hommes exempts de sagesse, d’honnêteté et de maturité intellectuelle. Non content de semer l’anarchie en foulant du pied les textes de lois qui ont construit Pontarlier au fil des générations, cet individu remet en cause l’ordre de notre société en portant outrage, et à l’Etat noble et à l’Etat ecclésiastique.
Nous condamnons fermement cette attitude belliqueuse et ses discours fallacieux qui diabolisent indûment la Sainte Institution de Dieu sur terre. Par la même occasion, nous condamnons également la mise en accusation des clercs et des prélats de notre Sainte Eglise mis en procès injustement sur des prétextes spécieux et des accusations non fondées.
Nous invitons les autorités compétentes à réagir de la plus vive des manières pour mettre un terme à ce gouvernement illégitime, anarchique et sacrilège. Puisse le Très-Haut vous apportez Son aide, et l’Eglise la sienne.
Bénédiction Apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le XX du mois de février, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur, le vendredi, jour de la Saint-Olcovidius.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 7 Sep - 12:37 | |
| - Citation :
A l’Universalité des fidèles, Aux autorités du Comté de Toulouse, Au Comte Ben Elazar Kamps,
Nous fûmes d’abord offusqué d’apprendre que le comté de Toulouse avait dépêché un hérétique pour entamer des négociations concordataires avec la Sainte Eglise Romaine, mais nous fûmes encore plus choqué d’apprendre que les négociateurs, dont parmi eux, un évêque et un cardinal, avaient été littéralement mis à la porte des négociations, car considérés comme trop virulents, insultants et peu diplomates.
Le comté de Toulouse se permet de condamner ainsi ces clercs alors que ce même comté se livre à des pratiques qu’il réprouve en envoyant un émissaire hérétique statuer de la Vraie Foi et de religion avec la Sainte Eglise. Bel exemple de diplomatie et de politesse !
Bien qu’il semble que se fâcheux incident fût réglé rapidement et dans un premier temps par l’épiscopat local avec beaucoup de tempérance et de magnanimité, le comté de Toulouse, non content d’une offense en commet une deuxième en congédiant l’épiscopat local habilité à négocier le concordat, pour lui préférer, certes le secrétaire apostolique de France, mais un autre clerc dont le comté aurait sans doute espéré plus de laxisme par l’amitié qui le liait au comte souverain.
Nous réprouvons fermement cette attitude outrageante qui se poursuit. Force est de constater que le Comté de Toulouse entend mettre l’entière responsabilité de cet échec sur le dos de l’Eglise et plus particulièrement de l’épiscopat des diocèses concernés. Aussi fallacieuses que sont les informations parues dans la presse des royaumes, aussi consternant est ce comportement.
Les caractères de certains de nos diplomates n’ont peut-être pas eu l'heur de convenir aux émissaires du comté de Toulouse, leurs méthodes n’ont peut être pas plu, mais il est honteux de traiter de la sorte d’éminents clercs au service de l’Eglise, surtout quand on ne fait pas sa propre introspection, que l’on ne reconnaît point ses propres tords, que l’on voit l’insulte là où il n’y a que colifichet et sobriquet métaphorique.
Cependant, et bien que nous ne pardonnions tout à fait cette attitude susdécrite, nous ne voudrions pas que le comté de Toulouse et ses nombreux fidèles qui le peuplent, subisse un isolement et un détachement de l’aristotélisme pour ces raisons regrettables. Le royaume de France est sans cesse tourmentée par les hérésies spinozistes, avéroistes ou cathares. L’Eglise aurait peine à voir ce jeune comté laissé en pâture à ces cultes démoniaques et sacrilèges ! Aussi laissons-nous une porte ouverte à une reprise du dialogue entre l’Institution de Dieu et le Comté de Toulouse. Une chance infime demeure, et nous espérons que le Comté de Toulouse saura la saisir !
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne, Chancelier de la Nonciature Apostolique.
Donné à Rome, le XXIX octobre de l’an de grâce MCDLVI de Notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Sam 19 Mar - 13:49 | |
| - Citation :
Votre Grâce, Ma dame,
Nous venons à vous aujourd’hui en tout humilité et contrit des actions récentes qui nous accablent de noble dérogeant à son devoir. Nous ne nous connaissons pas personnellement, et vous n’avez sans doute entendu parler de nous qu’en tant que Cardinal de la Sainte Église, mais sachez, Votre Grâce, que c’est le cœur lourd de ressentiment envers nous-même, de tristesse, et de peine que nous nous présentons, car jamais encore nous n’avions eut à subir, et la faute nous est due entièrement, l’opprobre de cette situation.
Noble de Normandie depuis plus de cinq ans, nous avons été anobli par feue la duchesse Enox en l’an quatorze-cents cinquante-quatre. Dernier vicomte de mérite et vieux noble de Normandie, nous incarnons l’histoire d’un passé révolu et bien différent de ce présent auquel nous avons à faire face. Conseiller, Commissaire au Commerce et Capitaine du duché de Normandie, nous avons participé avec cœur et courage à l’édification du duché, dans des heures sombres et pénibles : la Fronde, l’enlisement économique, l’historique rachat des surproductions par le roi, la centralisation de la vente du bétail,…
Après avoir occupé les sièges épiscopaux de Lisieux et de Rouen, nous avons été élus à celui de Reims, et contrains de partir, c’est l’âme en peine, mais poussé par une nouvelle mission, que nous avons déménagé pour la Champagne. Attaché à notre duché natal, nous avions bénéficié à l’époque d’une exception du Roy d’Armes afin de rester héraut du duché que nous affectionnions tant : la Normandie, tout en résidant en Champagne.
Mais permettez nous, madame, de vous expliquer les tenants de la situation qui nous amène aujourd’hui devant vous. Il y a quelques semaines, le héraut de Normandie, Perrine de Gisors, nous fit parvenir diverses lettres à propos de la levée du ban au sein du Domaine Royal. Notre secrétaire, consciencieux, les a ouvertes, lues et nous en a fait parvenir le contenu. Cependant, et comme vous devez l’imaginer, vous qui occupez maintenant une place de premier plan, c’est par dizaines que nous recevons des courriers, que se soit à Rome, à Reims, ou à Ivry, et ce de manière hebdomadaire. Aussi, et même si par cinq fois nous avons eut à entendre cet appel, nous n’y avons pas répondu de suite, remettant à plus tard la rédaction d’une réponse, jusqu’à finalement omettre de la renvoyer en temps et en heure.
Ce n’est ni par dédain, ni par négligence que nous n’y avons répondu. Aujourd’hui Cardinal, Chancelier et responsable de plusieurs dicastères, notre attention est requise quotidiennement sur des faits d’une importance capitale, et qui concernent l’ensemble de l’aristotélisme. Si nous sommes parvenu jusqu’à cette fonction, c’est bien par notre travail sérieux et compétent, et non pour notre dédain et notre négligence. Cependant, nous ne somme pas à l’abri de certaines erreurs, ou oublis, lorsque l’on occupe une charge dont dépend des centaines de personnes.
Même si ces différentes explications prennent des allures d’excuses, elle n’empêche pas mon mea culpa sincère et profond. Elles permettent simplement à Votre Grâce de mesurer l’ampleur de la tâche et les raisons qui sans doute, jouèrent dans la situation qui est nôtre aujourd’hui.
Nous ajouterions que sur cinq longues années de noblesse, c’est la première fois que nous « dérogeons » à notre devoir ; cinq années où nous n’avons cessez de servir la Normandie malgré la distance qui aujourd’hui nous en sépare.
Ce qui vient, ma dame, si vous nous le permettez, à tempérer la situation actuelle dont on m’accuse. Si nous avons conscience du devoir du noble, si nous avons conscience de l’erreur que nous avons commise en ne répondant pas aux différents courriers, nous n’estimons pas, en âme et conscience, être dérogeant ou félon à la Couronne de France que vous représentez. En effet, Votre Grâce, l’on nous accuse de ne pas avoir fournit d’auxilum, c'est-à-dire d’aide, pour la défense des intérêts du duché. Certes, nous n’avons pas été là, physiquement, et nous n’avons pas usé de notre bras ou de nos deniers pour aider le duché de Normandie. Cependant, pour les hommes d’Église comme nous, n’y a-t-il que l’option pécuniaire pour suppléer aux interdits canoniques qui nous frappent ?
Nous sommes souvent révulsés lorsque d’autres nobles nous accusent de ne pas servir notre duché alors que nous ne faisons que cela. Nous prions chaque jour pour la grandeur de la Normandie, pour la protection de ses institutions, nous recommandons son peuple à Dieu chaque fois que nous en avons l’occasion… Dans les affaires de l’Église, chaque fois que le duché de Normandie se trouve menacé spirituellement nous agissons pour que la menace soit moindre, pour que les répercutions soient plus faibles… Pourtant d’aucun trouve ces agissements bien futiles, bien inutiles. Or, n’est ce pas près du Très-Haut que nous pouvons trouver aide, réponse et Salut ? Nous n’avons de cesse de garder les intérêts du duché de Normandie à cœur, notre duché natal, celui où notre père, le père notre père et son père aussi, ont vécu, grandit et sont mort. Certain noble, ou en charge de la noblesse, ne voit que l’épée et le sang comme auxilum, et que l’argent pour le suppléer, là où nous proposons la prière et l’influence. Plus que proposer d’ailleurs, nous le faisons et n’attendons pas la levée d’un ban pour mettre en marche ce que nous estimons inné, comme un devoir, comme une nécessité…
Nous ne sommes pas quelqu’un qui se repose sur ses lauriers, et qui une fois titré, ne fait plus que résider dans son château sans honorer l’antique contrat signé par ses aïeux envers la terres qui les a porté et qui le porte aujourd’hui. Nous avons simplement changé de « niveau ». Là où nous avions œuvré plus localement pour notre duché, nous œuvrons aujourd’hui à une échelle plus large, plus grande. Nous œuvrons pour le royaume dans lequel est inscrit la Normandie, nous mettons nos talents aux services d’autres duchés. Nous avons créé, dessiné, et moulé l’Ordre de la Pomme Normande, aujourd’hui, nous avons dessiné et moulé l’ordre du Lys, l’Ordre de Comminges, du Berry, de Guyenne et du Limousin. Nous prodiguons conseil au Sacre de la reine, à la Hérauderie,…
Nous n’avons pas oublié nos devoirs, et c’est en Normand que nous n’avons cessé de travailler pour le Royaume. Toute la fierté que nous pouvions retirer de notre travail, c’est comme si la Normandie elle-même, celle qui nous a produit, élevé et façonné, en tirait toute la substance, nous rendant encore plus fier de notre patrie, de notre travail, de notre situation nobiliaire…
Aujourd’hui, quand nous voyons que certain envisage et conçoivent la noblesse comme une carrière, qui ne perçoivent les devoirs du noble que comme une somme, une quantité que l’on doit au duché, comme un rendu forcé, imposé, et non plus inné, nous en sommes peiné, outré, et profondément affligé. Ce que nous faisons, nous, personnellement, parce que ce n’est pas au grand jour, parce que ce n’est pas sur le champ de bataille, est balayé par des gens qui croient leur action plus bénéfique et plus salvatrice pour le duché qu’ils prétendent aimer, mais dont ils monnayent les devoirs et les privilèges. Et notre exemple n’est pas le seul. Nous avons entendu que le duc d’Évreux, Estienne Morkar, était dans la même situation que nous. Comme nous, ses fonctions l’amènent à défendre son duché à un niveau tout autre, et son action à la Pairie, pour la défense des intérêts de la Normandie, ne se fait pas seulement lors d’une levée de ban, mais quotidiennement. Et celle-là est peut-être bien plus efficace et bien plus précieuse que s’il avait été armé sur le champ de bataille.
Nous plaidons certes notre cause, et c’est toujours conscient de la faute que nous avons commise, faute qui n’est peut-être pas celle que certain nous impute, mais faute tout de même de ne pas avoir donné suite à l’appel qui nous était fait, faute de n’avoir pas dis que nous accomplissions déjà notre auxilium en œuvrant pour le duché de Normandie dans les charges que le Très-Haut nous a assignées.
Nous vous présentons nos plus pates et plus sincères excuses pour l’attitude que nous avons eut vis- à-vis de cette situation, et vous prions de croire que jamais au grand jamais nous n’avons voulu cela, et que c’est le cœur littéralement déchiré que nous vivons ce dont on nous accuse.
Nous espérons, Votre Grâce, que cet appel, que cette défense, nous rendra notre honneur et vous aura permis de comprendre notre investissement, nos actions, et notre travail quotidien pour notre duché. Nous avons la fierté d’être noble de Normandie, fierté aujourd’hui entaché, contre des devoirs et serments présupposés non-rempli, non-honorer. Nous espérons, Ma dame, que notre acte de contrition aura su vous convaincre de notre bonne foi et de l’attachement que nous portons sincèrement au duché de Normandie. Et si vous estimiez que ceux-ci étaient insuffisants, alors, Votre Grâce, nous nous plierions à votre volonté, en regrettant toutefois de ne pas avoir été compris. Nos qualités et nos capacités sont nombreuses, quelles soit plus terre-à-terre comme celle d’orfèvre ou de peintre, ou plus générales comme celle de diplomate et d’homme de consensus, et seront toujours au service de la Normandie et de son peuple.
Dans l’espoir sincère d’avoir été compris, veuillez croire, Votre Grâce, en notre dévouement et nos meilleures amitiés.
Bénédictions apostoliques,
Aaron de Nagan, Cardinal, Vicomte d'Ivry.
Donné à Compiègne, le XIX du mois de mars, de l’an de grâce MCDLIX de notre Seigneur, le samedi.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Sam 19 Mar - 13:57 | |
| - Citation :
Chers collègues, chers amis, Mon Roy,
C’est non sans amertume ni regret que je m’apprête à franchir le pas, mais c’est avec raison et lucidité que je m’y résigne. Voilà plus de deux longues années et demi que mes caducées sont au service de la Normandie, que ma planche et ma plume griffent le parchemin de couleurs et de dessins au profit de l’élite qui a su obtenir ses lettres de noblesse. C’est le cœur gros que je repense au souvenir de mon emploi, à ma nomination en tant que Héraut de Normandie, puis de Maréchal d’Armes de notre collège, honneur que m’avais fait l’illustre comte d’Urgel, honneur que je m’étais obliger à rendre quelques temps plus tard après en avoir reçu un autre, celui de la pourpre.
Fidèle serviteur de la Chapelle et de notre ancien roi d’arme de France, Jehan de Volpillat n’avait point juger valable de me démettre de ma marche normande lorsque je parti pour la Champagne, appelé à être le premier évêque de France et à siéger sur le trône archiépiscopal de Reims. Après avoir intronisé le premier roi d’arme, travaillé sans relâche aux ateliers de blasonnement, le baron au renard me fit certain honneur qu’aujourd’hui je pense ne plus pouvoir soutenir.
Doyen de deux collèges pour trois fonctions, cela se révélait peut-être trop, surtout après cette récente nomination qui m’a projeté au sommet de l’Eglise. Aussi, c’est le cœur serré, les jambes tremblantes que je remets aujourd’hui mes caducées de Normandie à notre roi d’arme. J’incarnais l’exception, l’honneur d’un passé et le passé d’un honneur. Aujourd’hui, il est sans doute temps que l’exception s’efface au profit de l’uniformité.
Avoir été le premier héraut de Normandie aura été un honneur et une joie. Je pris un énorme plaisir à œuvrer pour le duché qui habite toujours mon cœur et où mon cœur est attaché. Bien que certain m’ait reproché le peu de rigueur de mes dossiers et registres, j’ai accompli ma mission avec honneur et sérieux, celui qui bien sûr caractérise cette Normandie que j’affectionne temps. Je n’avais qu’un seul but, une seule mission : faire en sorte que la noblesse de ma terre soit fière de ses patentes et qu’elle aime cette noblesse qu’elle incarnait sans que le devoir ni le cérémonial ne l’étouffent ou l’empêche d’accomplir sa mission : perpétuer l’histoire d’un peuple, et donner à la jeunesse une image digne des plus grands duchés, mais surtout celle de sa propre histoire.
Sa mission est sans doute l’une des plus honorable qui soit. Vêtu de son tabard frappé aux armes de son duché, les caducées azures fleurdelisées dans les mains, il incarne l’autorité du Roi, représentant de Dieu sur terre, et le gardien de la noblesse d’une élite sociale, elle-même destinée à guider les peuples et les nations dans le droit chemin de la foi et de la vertu.
Cette incarnation que symbolise le héraut ne s’arrête pourtant pas là. Il vit dans cette noblesse vêtu des oripeaux de sa fonction, mais son cœur n’en est pas moins digne ou noble de la vivre. En dehors de cette vie de représentation, le héraut sage et juste pèse le cœur des hommes destinés à rejoindre leurs pairs au sommet de la hiérarchie sociale. Inspiré par Dieu, je l’espère, il juge la loyauté, l’honneur, la vertu et la foi de ces prétendants. Malheureusement, certain, hors de la raison, ne juge que les actes temporels sans juger les cœurs, et s’évertue à cloisonner un mérite qui n’apparaît plus dés lors ni juste ni vertueux, vidant se sa substance même la noblesse de cœur et d’esprit de ses plus belles couleurs.
Ces couleurs d’ailleurs, vertueuse et caractéristique d’une noblesse sage et loyale passe de la nature, créée par Dieu au blason de l’aristocrate par l’intermédiaire toujours de cet homme honnête qu’est le héraut. Par sa plume, les couleurs et les meubles prennent formes dans les plus belles partitions d’armoiries. Symbolisant tantôt la vertu, tantôt la tempérance ou la probité, ces couleurs se trouve être les éléments distinguant du noble seigneur.
Enfin, le héraut se fait la voix du roi et propage les édits du monarque à travers le royaume. Quel plus beau rôle pourrait avoir un homme que de ce faire ainsi la voix du prince qu’il entend servir le plus loyalement ? Au fond, la charge du Héraut n’est qu’honneur et prestige. Il se fait le gardien de la noblesse, la voix du prince, l’artisan créateur des armoiries et couleur qui définisse et distingue justement cette élite sociale, il est juge d’une noblesse que parfois il n’a pas et s’émancipe dans cet ordre dont il n’est pourtant pas issu.
Voilà ce qui pour moi personnifie le héraut. Non seulement, Foi, Vertu et Loyauté doivent être siennes, mais la Probité doit habiter son cœur. C’est donc ainsi que deux longues années se terminent ici, en cet instant, deux longues années d’une mission que j’ai aimée et que j’aime encore. Mon poursuivant ayant récemment revêtu l’habit d’une autre fonction qui lui permet aujourd’hui de pénétrer dans cet antre de la noblesse, je ne sais à qui devra échoire la marche. Je serai évidemment rassuré qu’elle tombe en des mains normandes expertes comme les siennes, surtout après le travail formidable qu’elle a produit et que je loue aujourd’hui…
Que cela me peine, que cela m’attriste…
Ad imo pectore !
Aaron de Nagan, Cardinal. Héraut de Normandie
Le I mai de l'an de grâce MCDLVI de notre Seigneur
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 5 Avr - 20:15 | |
| - Citation :
Sa Grandeur Amael, Comte de Toulouse.
Monseigneur,
Nous avons appris avec un certain émoi la rupture unilatérale du concordat d’Amistat, et ceci en contrevenant de la plus patente des manières, au droit qui régit votre comté et au Droit Canon lui-même qui a force de loi auprès vous en tant que fidèle de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine
Il serait vain de tenter de nous convaincre en usant d'arguments fallacieux vides de sens et contradictoires, du bien fondé et de la justesse de vos déclarations. En tant que chef de la diplomatie Romaine, nous avons vu maintes et maintes fois plus d'un autoproclamé juriste, canoniste et autre légiste croyant pouvoir persuader, non sans duperie, le peuple en agitant des préceptes qu'il ne maîtrise ni ne respecte : la liberté, la justice ne sont que des exemples parmi d'autres.
Nous estimons que nul mot, nulle défense n'est recevable, par nous-même ainsi que par le Siège Apostolique. Aucune, en effet, ne serait ni légitime, ni valable, au regard de vos actes. Aussi, en tant qu’homme d’Église, il est de notre devoir de berger de vous indiquer vos erreurs et les conséquences qui s’en suivront si vous veniez à persister dans ce sens contraire.
Dès lors, nous rappelons à votre bon souvenir qu’un concordat est un document à valeur canonique. C'est-à-dire qu’à partir de sa signature entre le Siège Apostolique Romain et une institution temporelle, celui-ci s’applique pareillement au droit canon dans l’entité, et sur la portion du peuple de Dieu de cette entité, définie par le concordat. Il doit donc être tenu par tout fidèle en égal respect avec le Droit Canon.
Nous rappelons également que tout fidèle reniant, rejetant ou abandonnant une partie du Droit Canon est caractérisé comme schismatique et de ce fait, passible des tribunaux inquisitoriaux, voire de l’excommunication latae sentencia s’il venait à persister dans son erreur. Cette rupture du concordat d'Amistat est a fortiori, en votre qualité de fidèle, une négation du Droit Canon, qu'elle soit délibérée ou non. Croyez-bien que votre volonté de nuancer vos actes, en déclarant que ni l'Eglise, ni la Religion Aristotélicienne ne sont visés, n'apporte pas la moindre excuse. Seul le repentir est pardon.
Aussi, pour le bien du comté de Toulouse, chose pour laquelle vous semblez très attentif, au-delà de la moralité de vos actions et du devenir de votre âme, nous vous exhortons et vous admonestons de revenir sur vos déclarations dans les jours qui viennent, sans quoi vous tomberiez sous le coup de sanctions canoniques graves vous rendant coupable d'hérésie.
Vous qui semblez également vous souciez beaucoup des liens unissant le comté de Toulouse au Royaume de France, devez prendre garde, car si vous persistez dans vos errements, non seulement la Congrégation des Affaires du Siècle se verrait contrainte de saisir la Cour des Pairs de France. Sans l’ombre d’un doute, celle-ci trancherait en faveur de la Sainte Église puisque vous contrevenez vous- mêmes aux lois établies par vos prédécesseurs et vous désavouerait publiquement. De surcroît, en persistant dans votre égarement, vous seriez frappé d’excommunication, sans autre forme de procès, pour votre crime caractérisé de schismatique. Dès lors, votre reconnaissance en tant que comte- vassal par la Reine cesserait, comme ce fut déjà le cas par le passé dans d’autres comtés de France, et vous perdriez toute légitimité auprès des instituions officielles, que se soit le conseil des Feudataires ou de la Hérauderie de France, pour n'en citer que deux.
Que cela soit clair, nos propos ne voilent pas une menace quelconque, ils ne sont que le reflet de faits et exposent deux avenirs possibles : l'erreur ou la raison. L’Église est pardon et mansuétude ; Elle tend vers vous une main et vous apporte conseil ; Elle ne vous condamne pas, bien que vous soyez déjà dans l’erreur et avez commis un acte schismatique. Cependant, elle ne peut rester éternellement de marbre.
Vous voilà donc prévenu de toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Vous avez jusqu’au trente de ce mois, mercredi, jour de la Saint Étienne de Harding, pour vous rétracter, sous peine de quoi, comme vous avez été prévenu, l’Église ne pourra plus se soustraire à vous infliger la punition que votre crime mérite.
Et comme la Sainte Église de Rome est mansuétude, tempérance, raison et compréhension, la Congrégation des Affaires du Siècle sera toute disposée à entamer des négociations en vue de répondre à vos attentes quant au concordat d’Amistat, si et seulement si , vos précédentes déclarations se voient retirées.
Dans l’espoir que raison soit vôtre,
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le XXVII mars de l’an de grâce MCDLIX de Notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 5 Avr - 20:16 | |
| - Citation :
A l’Université des Fidèles, Au peuple du Comté de Toulouse, Aux Toulousains et Toulousaines,
C’est avec émoi, tristesse mais aussi colère que nous avons appris l’inique rupture du concordat d’Amistat, rédigé et signé jadis entre le comté de Toulouse et la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine. Émoi et tristesse de voir l’opprobre jetée ainsi sur le comté de Toulouse par le fait d’un seul homme, et de constater qu’une fois de plus, la province toulousaine sombre dans des heures noires en renouant avec les démons de son passé…
Nous tenons à apporter, au nom de l’ensemble de la Nonciature Apostolique et de la Congrégation des Affaires du Siècle, notre plus vif soutien aux fidèles toulousains qui vivent aujourd’hui sous l’autorité d’un homme qui bafoue notre serment commun du baptême, et insulte le Ciel par ses actions irréfléchies et illégales. Toutes nos prières leur sont dédiées et pas un jour depuis cette rupture, nous n'avons de cesse de supplier le Très-Haut d’apporter aide et conseil aux autorités comtales de la province de Toulouse. Les nombreux rapports qui nous sont faits par nos agents diplomatiques, et les nombreuses lettres que nous recevons des fidèles toulousains, inquiets de cette situation, malgré l'alarme que ladite situation entraîne, nous rassurent, prouvant que le mal de la bête-sans-nom n’a pas pris racine dans le cœur de tous les hommes de Toulouse.
Rompu dans l’illégalité, nous enjoignons chaque Aristotélicien du comté de Toulouse à considérer comme valable et en application le concordat d’Amistat.
Profitant de cette lettre publique, nous tenons à apporter quelques réponses aux diverses questions et interrogations qui sont faites en place publique et qui sèment le trouble au sein des esprits aristotéliciens, soucieux du respect des préceptes. Aussi, nous affirmons que le baptême du comte Amael, et bien qu’il fut célébré dans l’illégalité et contrairement aux règles édictées dans le Droit Canon, n’en reste pas moins valide, car tout sacrement, même donné hors des lois, ne peut être repris. Gageons que le comte et l’archevêque de Toulouse dont les rapports se sont tendus ces derniers temps, ne se soient pas compris et aient entendu les mots dans des sens différents.
Par ailleurs, les raisons invoquées par le Comte Amael pour justifier la rupture du concordat sont nulles et non-avenues, et ne peuvent être reçues, que ce soit auprès du Siège Apostolique ou auprès de juristes confirmés, car un traité, par nature, ne peut être abrogé unilatéralement sans que les autres parties ne soient lésées. Le concordat, comme tout traité ou contrat bilatéral d’ailleurs, est tel un mariage : en cas de dissolution, il faut l’accord des deux parties, sinon, l’on considère qu’il y a adultère.
Enfin, et bien que les accusations du comte Amael restent trompeuses, l’une d’elles nous invite à rappeler aux fidèles que l’Église de France, sans érudits universitaires en théologie In Gratebus, est comme un troupeau sans bergers. Sans ces derniers l’archevêque de Toulouse est dans l’incapacité physique de pourvoir à la vacance des cures de son diocèse, et c’est une erreur grave que de l’accuser d’incompétence pour ces faits. Aussi appelons nous les fidèles à envisager le sacerdoce comme une vie possible, que se soit en tant que clerc laïc ou prêtre, et à entendre l’appel de Dieu.
Pour finir, nous appelons, enjoignons et exhortons le peuple des fidèles de Toulouse à soutenir les mains tendues et les appels à la raison que l’Église ne cesse de réitérer auprès du Comte, et qu’il joue de tout son poids et de toute son influence afin de prouver aux autorités publiques que le peuple reste fidèle aux principes de l’aristotélisme. Seule l’Église Aristotélicienne conduit les âmes des défunts au Paradis Solaire. En priver ne fut-ce qu’une infime partie du peuple est un crime grave, car il condamne les âmes à un enfer éternel.
Malgré les apparences qui pousseraient à croire que l’Église menace et condamne sans entendre la plainte de ses fidèles, Elle fait preuve pourtant d’une grande mansuétude et d’une tempérance rarement atteintes. Le comte, mis au fait de l’erreur de ses actions et de son infraction envers le Droit Canon, était invité à revenir sur ses déclarations – inéluctablement schismatiques – endéans les cinq jours à compté de dimanche dernier sous peine de constatation de son excommunication. Aujourd’hui, voilà plus de dix jours que nous n’avons pas eu de réponse. Le Comte et son conseil, dans une optique comminatoire, viennent donc d’être frappés d’Interdit. L’Église fait une fois encore preuve de modération et cherche par tous les moyens à retarder la sentence pourtant inévitable qui devrait frapper le comte, en lui laissant le temps de la réflexion. Les autorités du Comté de Toulouse ont jusqu’à demain soir pour revenir sur les égarements du comte, sans quoi, l’Église se verra dans l’obligation de poursuivre les contrevenants.
Dans l’espoir que raison regagne les autorités toulousaines,
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le V du mois d'avril de l’an de grâce MCDLIX de Notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Lun 11 Avr - 19:53 | |
| - Citation :
A l’Universalité des Fidèles, Au peuple du Comté de Toulouse, Aux autorités toulousaines et au comte,
Il semble que ces derniers jours et ces dernières heures n’aient pas suffi à convaincre le Comte Amael de Toulouse de l’égarement dans lequel il semble s’entêter depuis plusieurs semaines ; il apparaît que les conseils, les mises en garde et les rappels à l’ordre que l’Église lui fit savamment et avec bienveillance n’aient pas suffi à faire revenir le comte à la raison.
La Congrégation des Affaires du Siècle et la Nonciature Apostolique déplorent ensemble la situation ayant conduit le comte de Toulouse à l'acte insensé de négation du Concordat d’Amistat et regrette amèrement que les querelles privées aient pénalisé l’ensemble du peuple des fidèles, pourtant innocent dans ce conflit sans consistance.
L’apostasie dont s’est rendu coupable le comte Amael est un crime spirituel grave, quel que soit le statut de la personne qui le commet. En tant que fidèle, le comte est tenu de respecter et de faire sien le Droit Canon. Le Concordat, en tant qu’extension de celui-ci doit être tenu en égale estime à la loi canonique établie par nos pères.
Face à ce non-respect, la sentence est non seulement sans appel, mais aussi automatique. La Sainte Église, préférant fermer les yeux temporairement sur ces actes infâmes et ouvrir les bras aux égarés dans une optique de réconciliation, a repoussé au-delà des limites de l'acceptable, l'échéance inévitable d'excommunication latae sentencia du Comte de Toulouse. Cette dernière n’est ni une punition, ni une vengeance. Elle est le résultat d’une justice immanente ; d’un acte qui produit un fait inéluctable. Comme un cœur cessant de battre induit une mort inévitable, la négation ostensible et répétée du Droit Canon induit l’excommunication latae sentencia.
C’est donc avec amertume, et habité par le regret de n’être parvenu à raisonner le Comte de Toulouse, que nous joignons à cette présente lettre publique, l’avis d’excommunication latae sentencia d’Amael de Sanche. En conséquence, l’Église délie de son serment de fidélité et d’obéissance, le peuple et les vassaux d’Amael de Sanche et admonestons le peuple à ne plus le reconnaître comme souverain de la province dont il incarnait jusque là l’autorité temporelle.
Mis au ban de la société civile et jeté hors de la communauté des fidèles, la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine prescrit aux autorités du Royaume de France de prendre les mesures nécessaires et indiquées lorsqu’un comte, du fait de ses actions patentes, reconnues et affirmées, sombre dans l’hérésie.
Un cap ayant été franchi, mais les actes n’étant pas irréversibles, l’excommunication ne pourra être levée qu’après la tenue d’un procès devant le tribunal de la Sainte Inquisition.
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le IX d'avril de l’an de grâce MCDLIX de Notre Seigneur.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mer 24 Aoû - 21:10 | |
| - Citation :
A l'Universalité des Fidèles, Aux autorités provinciales du Royaume de France, A la Chancellerie de France,
Une fois n’est pas coutume, les événements semblent se répéter. Dans un récent communiqué, la Chancellerie de France outrepasse son domaine de compétence et s’arroge des droits qu’elle n’a pas, semant le trouble au sein des chancelleries locales et auprès des corps diplomatiques quant aux relations que celles-ci pourraient avoir avec le Saint-Siège.
Nulle autorité temporelle ne saurait se substituer à la Sainte Église dans l’édiction de ses Canons. Aussi, le communiqué du XVIII août émanant de la Chancellerie de France est nul et non avenu en matière de Droit concordataire. Que cette nouvelle loi s’applique au seul domaine diplomatique temporel, le Siège Apostolique ne saurait trouver à redire, mais elle ne saurait s’appliquer aux traités engagés et signés par la Congrégation des Affaires du Siècle, représentante diplomatique du Saint-Siège Romain.
Par ailleurs, l’argumentaire fallacieux, faux et erroné donné par la Chancellerie de France ne fait que confirmer l’incompétence de cette dernière dans le domaine diplomatique ecclésiastique, puisqu’elle réduit un concordat à un simple « traité particulier » signé entre une province et le Saint-Siège. Hors de la portée législative et juridique de la Chancellerie de France, cette dernière semble ignorer tout de la nature et de l’étendue canonique que recouvre un concordat.
Rappelons aux fidèles, corps diplomatiques et autres ambassadeurs qu’un concordat n’est en aucun cas « un traité particulier », mais un document à valeur canonique signé et reconnu par l’Église et la province signataire. De ce fait, à l’instant même où le sceau de l’une et de l’autre institution est imprimé dans la cire encore fondante du document, le « traité » devient une extension du Droit Canon de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, applicable et appliquée à une portion du peuple de Dieu défini par ce même document dans le but de mettre en place un cadre entre le spirituel et le temporel pour l'application de la loi divine. Ce « traité particulier » recouvre alors un caractère canonique inviolable.
Au mois de juillet MCDLVII, nous rappelions déjà à l’ordre la Chancellerie de France qui outrepassait ses droits en matière juridique concordataire. Ce que nous avons pu dire ce jour de juillet est toujours applicable aujourd’hui : « La vanité est le trait le plus saillant du caractère des hommes, dont l’esprit étriqué n’est que le reflet de leur manque de foi ; ils croient pouvoir appliquer au spirituel ce qu’ils ont l’habitude de faire dans l’ordre temporel ; c’est bien peu estimer le magistère de l’Église ».
En conséquence, nous apportons à la connaissance de tous que l’interprétation de la Chancellerie de France en matière de droit concordataire est fausse et non avenue ; et que la Nonciature Apostolique continuera de considérer dans son domaine diplomatique que « toute clause d'un traité qui demande l'accord des deux parties pour la rupture dudit traité est et reste applicable», lorsqu’il lie l’Institution Romaine à une autorité locale.
Profitant de cette lettre ouverte, nous rappelons que la rupture d’un concordat, qui par nature s’inscrit dans le Droit Canon, est synonyme d’apostasie et passible de ce fait des tribunaux ecclésiastiques et de la Justice d’Église. Dès lors, nous enjoignons les fidèles et autorités compétentes à repousser de la plus vive des manières l’invitation insidieuse qui est faite par la Chancellerie de France de faire acte d’apostasie et de sombrer dans l’hérésie en rompant les accords passés entre une province et le Siège Apostolique, au gré des volontés et des humeurs du temps et des personnes.
Nous remettons une nouvelle fois en garde la Chancellerie, et ceux qu’elle invite à prendre le chemin du péché, contre toute déviance blasphématoire qui les conduiraient sur la voie de l’hérésie en reconnaissant pour nul le Droit Canon dans lequel s’inscrit un concordat. Invitions par ailleurs la Chancellerie de France et le Chancelier McLegrand à revenir sur ses propos dans les plus brefs délais, afin de dissiper et corriger les erreurs dont son institution est responsable.
Qu’il soit donc su et entendu que l’Église et la Congrégation des Affaires du Siècle par la voix de la Nonciature Apostolique continueront d’appliquer cette clause d’unilatéralité, celle-ci agissant telle une monition à l’endroit des autorités signataires.
Bénédiction Apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal & Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Rome, le XXIV août de l'an de grâce MCDLIX, le mercredi.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Jeu 25 Aoû - 20:01 | |
| - Citation :
Au Chancelier de France, Le vicomte McLegrand.
Monseigneur,
Notre missive publique et notre mise au courant de la réponse donnée à notre protonotaire apostolique se sont croisées. Cependant, votre courrier n’apportait en aucune façon une réponse satisfaisante à notre demande, pire, vous persévériez dans votre erreur.
Nous louons votre connaissance des Écritures, et regrettons que les officiers royaux ne citent pas d’avantage, suivant votre exemple, de références sacrées. Quoique, le ferraient-ils à bon escient lorsqu’on voit comme vous vous entêtez à apprendre le Droit Canon de la Sainte Église à un prélat, et surtout, à celui-là même qui en dirige la rédaction ?
Vous devriez intégrer le collège des légistes pontificaux, vos assertions auraient le mérite d’attirer notre attention et favoriser l’émulation. Le Droit Canon n’est pas la seule référence en matière de droit ecclésiastique, vous vous en apercevriez bien vite. La Coutume et les lois non-écrites régissent elles-aussi le fonctionnement de la Sainte Institution, c’est ce que vous appelez « la jurisprudence », qui consiste à considérer comme loi, ou comme réponse légitime à un problème pausé, une décision ou une affirmation précédemment édictée.
Concernant votre interprétation de l’article 4-I-6, du Droit Canon sur la Justice d’Église, nous la rejetons, bien évidement. Que les concordats soient associés ici aux traités et accords n’est en aucun cas un argument en faveur de votre démonstration. En dehors des concordats, l’Église signe également des traités et des accords, purement séculiers, notamment la Congrégation des Saintes Armées qui s’attache l’amitié et l’assurance de provinces pour la libre circulation, particulièrement des chevaliers des ordres militaires et religieux. Ces accords ne recouvrent aucunement l’organisation et l’administration des charges d’âmes. Que la Justice d’Église vienne à se baser sur ce genre de traité dans les affaires qu’Elle juge et en rapport avec ceux-ci, n’est donc pas incongru. Par ailleurs, que les concordats soient placés en dessous du Droit Canon n’est pas non plus un illogisme. En effet, les concordats étant des dispositions canoniques particulières, elles-sont soumises et découlent, de facto, au Droit Canon Universel. Dans l’ordre des choses, on va du général vers le particulier… Du Dogme découlent les doctrines, du Dogme et des doctrines découle le Droit Canon, des trois découlent les concordats !
En tant qu’ancien ambassadeur apostolique, vous devriez donc savoir que par la « jurisprudence », mainte fois confirmée, l’Église Aristotélicienne considère les concordats comme des Canons particuliers. Nous en voulons pour preuve quelques unes de nos lettres diplomatiques, par exemple du 27 décembre 1455 à l’Universalité des fidèles, du 7 juillet 1457 aux Flandres, du 7 et 8 mars 1458 à la Franche-Comté, du 29 août 1458 aux terres aquitaines, du 27 mars et du 9 avril 1459 au Comté de Toulouse,… où systématiquement nous avons rappelé le caractère sacré et canonique des concordats.
Du reste, soyez heureux que nous n’ayons pas dépassé notre rôle de prélat de l’Église et n’avons pas revêtu celui de français pour critiquer l’aspect juridique purement séculier de votre annonce, et le travestissement que vous faites de la jurisprudence. En débutant votre annonce, vous rappeler « le point de jurisprudence suivant », pointant particulièrement les concordats ; or, la jurisprudence française, et les décisions ultérieures qui en ont découlé, a systématiquement condamnée comme illégale toute rupture de concordat. Nous en voulons pour dernière preuve l’annonce faite par feue Sa Majesté Béatrice à l’endroit d’Amael Sanche.
En pointant particulièrement dans votre annonce les concordats, vous avez placé les comtes du royaume devant un choix qu’ils n’avaient pas : abroger s’ils le désiraient le concordat qui lie leur province au Siège Apostolique, ce dernier usant d’un article « illégale » (sic) pour empêcher cette rupture. De ce faite, vous avez proposé comme chemin acceptable celui de l’apostasie, en laissant sous entendre qu’il n’y aurait aucune conséquence juridique. Or, en dehors de conséquence spirituelles et canoniques, des conséquences juridiques existent bel et bien. Un comte excommunié par l’Église, pour avoir rompu un concordat, se ferrait désavoué par la Couronne, et perdrait de ce fait son statut de feudataire. Le doux parfum de la liberté que votre annonce laisse exhaler, à comme une odeur cachée d’amertume…
Veiller à faire régner la justice et la vérité est un votre but, mais il semble loin d’être encore atteint…
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal & Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le XXV du mois d'Août de l'an de grâce MCDLIX
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 30 Aoû - 9:33 | |
| - Citation :
A l'Universalité des fidèles Au Royaume de France, Aux autorités belligérantes,
Alors qu’un deuil prend fin et qu’un nouveau monarque vient d’être élu à la tête du Royaume de France, les composantes de ce dernier s’entre-déchirent pour de vaines questions de pouvoir et d’honneur, déguisées sous les oripeaux de l’égoïsme. Elles se livrent une guerre fratricide et cruelle dont l’issue ne saurait être que tragique.
Notre longue expérience à la tête de la Congrégation des Affaires du Siècle nous a donné l’occasion de voir de nombreux conflits s’ériger en guerre juste, en quête de la Liberté, et finir en un massacre dramatique, en un marasme géopolitique. De surcroît, ces guerres auxquelles nous avons assisté n’ont fait qu’affaiblir les provinces, alors que, tout récemment encore, nous apprenions les déficits abyssaux de certains comtés du continent. Toutes ces guerres pour des causes fallacieuses qui ne trouvèrent finalement ni écho ni réponse dans l’épée brandie et le sang versé. Que de vies brisées, que d’énergie dépensée pour qu’il n’en soit retiré que désolation, appauvrissement et destruction.
Le cœur du royaume n’en n’est malheureusement pas à son premier conflit, et nous nous rappelons encore ceux qui le secouèrent en l’an 1455 et où s’opposaient déjà la Touraine et le Berry, et auquel vint se joindre l’Alliance du Centre : la marche infernale et irréfléchie des alliances avait là aussi fait son œuvre. En 1456, une nouvelle guerre opposait le Poitou à l’Anjou, et un an plus tard encore, la Touraine, le Limousin, le Périgord et le Bourbonnais au duché de Berry. Sans oublier les conflits plus anciens, comme ceux qui déchirèrent l’Artois et la Champagne à propos de la cité de Compiègne, la France et la Bretagne quant à la souveraineté de cette dernière, et tant d’autres encore. En relisant nos propres lignes, nous nous rendons compte que jamais le Royaume de France ne fut en paix durant une année entière…
Les historiographes auront bien du mal, dans les années futures, à remonter aux sources du conflit qui secoue aujourd’hui le Royaume des Lys pour en graver l’histoire sur le mur de la mémoire. Pour une sombre affaire privée, l’ensemble du Royaume de France se retrouve aujourd’hui mêlé à une guerre et prêt à sombrer dans l’anarchie à cause de la vilenie de quelques uns qui entendent dicter à tous la volonté de leurs humeurs. La diplomatie actuelle doit se demander aujourd’hui si les alliances ont encore un avenir quand on voit quelle proportion prend ce conflit, à cause justement d’accords passés qui obligent en cascade, l’un puis l’autre, à prendre part au conflit. L’affaire se révélant de plus en plus comme un véritable nœud gordien, nul ne peut plus aujourd’hui trouver de solutions qui satisfassent toutes les parties… Tous estiment légitime leur entrée en guerre, tous estiment justes leurs griefs, et tous jouent encore aujourd’hui à exciter les belligérants par leurs revendications et déclaration palinodiques, bellicistes, immorales autant que rédhibitoires.
Devant la vacuité des discours et des dépêches diplomatiques malhonnêtes qui ne font qu’attiser un peu plus la haine et la rancœur, tous les acteurs de ce lamentable conflit ont prouvé par leurs déclarations pyrrhoniennes qu’ils ne croyaient plus en la parole de leur adversaire, et à juste titre. L’entregent semble dicter la conduite de tous et chacun cherche son propre intérêt sans se soucier des conséquences, aggravant d’avantage encore le conflit qui atteint aujourd’hui une situation inextricable.
D’aucuns ne respectent plus l’autorité suprême, ni la morale, ni l’éthique… Aujourd’hui, on abreuve le sol de France du sang de ses fils en en faisant des « héros ». Rien pourtant dans ce conflit ne revêt un caractère héroïque ! Tout n’est qu’égoïsme et cruauté.
Comment pouvons-nous décemment envisager une sortie honorable pour tous ? Qui oserait déposer les armes après les nombreux affronts, après les nombreux morts ? D’aucuns verraient ce geste comme une humiliation. Pourtant, avec du recul, tous s’aperçoivent que cette guerre est une humiliation à elle seule quand ont remonte aux raisons premières qui ont engendré ce conflit… L’ordre du monde semble renversé… Et aujourd’hui, au nom de la liberté, certains estiment juste de rompre toute morale et toute éthique en choisissant comme solution légitime, celle de renier tout devoir, tout serment ainsi que l’œuvre de leurs aïeux. Jusqu’où l’escalade de la violence qui a amené l’homme à renier son passé, le travail et la mort de ses ancêtres ira-t-elle ? Quelle époque bien tragique vivons-nous !
L’Église Aristotélicienne Universelle et Romaine appelle l’ensemble des belligérants à la paix, à la raison et à la trêve, comme l'ont suggéré avec sagesse et tempérance les assemblées épiscopales de France et de Bretagne. Cette pacification permettra à toutes les populations, où qu’elles se trouvent dans le royaume, de vivre enfin une époque de paix, où le vil honneur de quelques-uns ne jette l’opprobre sur l’ensemble des actions d’un comté et n’entraîne dans sa course infernale l’innocent qui se trouve bien malgré lui même à cette triste mascarade.
Bénédiction Apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal & Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Rome, le XXX août de l'an de grâce MCDLIX, le mardi.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
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| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Jeu 22 Déc - 11:34 | |
| - Citation :
A Terwagne Méricourt Vicomtesse d'Orpierre, Présidente de la Cour d'Appel.
Ma dame, Votre Grandeur,
Si nous reprenons la plume ce jour, c’est le cœur gros, et l’esprit assombri par de terribles révélations aux conséquences désastreuses pour le Royaume de France, notre Monarque et la Vraie Foi. Il incombe bien trop souvent aux hommes de Dieu de faire l’arbitre et de rappeler au peuple des fidèles les limites de leur conduite, et l’étendue du Magistère spirituel de l’Église.
Nous n’entendons en aucune façon nous ingérer dans les affaires de la Cour d’Appel ni lui dicter sa conduite, car là n’est ni notre rôle, ni notre droit. Toutefois, la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, garante de la Vraie Foi et de la protection des fidèles ne saurait rester silencieuse lorsque les égarements de la Cour d’Appel la force à intervenir pour la sauvegarde de cette Vraie Foi. En effet, nous avons appris avec émoi et une certaine peine, la nomination sous condition du dénommé Kartouche, sicaire de la secte des Lions de Juda.
Il va de soi que vous ignoriez sans doute la condition du dit homme, mais l’Église est là, justement, pour veiller à informer ses fidèles des dangers qui les guettent. Il plut à Sa Majesté la Reine de gracier le dit Kartouche pour les actes dont il s’était rendu coupable au regard des lois royales ou provinciales, et sur ce, l’Église ne peut, ni n’a droit, de revenir, car il appartient aux hommes de se gouverner dans les limites des lois établies par Dieu. Cette grâce n’y contrevient pas et ne met en danger ni la Foi, ni les fidèles.
Cependant, si un casier vierge doit être une condition sine qua non à l’acceptation d’une nomination en tant que juge auprès de la Cour d’Appel, celle de ne pas être un hérétique doit en être une autre. Il est fondamentalement inconcevable qu’un tel individu, ayant dénié l’existence de Dieu, blasphémé contre l’Institution Divine et cherché l’effondrement de cette dernière par des actes incessants et répétés à Son encontre, puisse juger de la culpabilité ou de l’innocence d’un quelconque individu, et a fortiori, d’un fidèle aristotélicien. Tout comme on ne peut décemment accepter qu’un feudataire du Royaume puissent sombrer dans l’hérésie – ce qui a force de loi actuellement en notre royaume –, de par sa position vis-à-vis de Sa Majesté, et de par sa position vis-à-vis du peuple, on ne peut raisonnablement accepter qu’une charge de juge soit pourvue par un tel individu, placé là pour décider de la destinée de gens. Par qui sera-t-il inspiré s'il bafoue déjà le Père créateur et l’Institution divine qui sacre et légitime le pouvoir du Monarque qu’il est censé servir ? Rien ne saurait justifier un tel acte, rien ne saurait le légitimer.
Aussi, c’est de manière amicale que nous vous entretenons de cette affaire, et avons décidé de vous éclairer, afin que vous ayez toutes les cartes en mains et ne placiez Sa Majesté dans une posture fâcheuse pour elle et le Royaume. Car en l’état, et sauf si le dénommé Kartouche n’était nommé que pour juger seulement les hérétiques pour leur crimes temporels, l’Église Aristotélicienne ne saurait à quel saint se vouer pour sauver de l’apostasie l’Institution Royale, chose, vous en conviendrez, qui serait extrêmement déplaisant au vu des événements que le Royaume connaît. Les ennemis de la Reine placeraient alors l’Église dans une situation insoutenable où cette dernière devrait ou non juger du caractère infidèle d’une telle nomination. Dans le contexte actuel, cette étincelle pourrait devenir un grand brasier, ce que, en tant que prélat français profondément attaché à la Couronne et au Royaume, nous ne pourrions supporter.
Ces éclaircissements vous étant maintenant communiqués, nous supposons que vous prendrez les mesures nécessaires et légitimes au rétablissement de l’équilibre en renonçant à la nomination dudit Kartouche en tant que juge auprès de la Cour d’Appel. Le Très-Haut puisse vous accorder paix, lucidité et clairvoyance.
Bénédictions apostoliques,
Pour l'Assemblée épiscopale de France, Aaron de Nagan, Cardinal.
Rome, le XXII décembre de l'an de grâce MCDLIX.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Mar 13 Nov - 23:34 | |
| - Citation :
À Sa Majesté la Reine, Aux feudataires du Royaume de France, Aux fidèles et aux nations.
La calomnie ne glorifie personne. Nous avons connaissance que, depuis plusieurs jours, se répandent mensonges et fausses rumeurs à l'endroit de l'Église. Ces comportements sont méprisables.
Heurté par les propos qui furent tenus dans une lettre ouverte qui leur était adressée, les cardinaux de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine ont décidé de répondre à l’affront qui leur était fait, par le verbe pacifiste et non la verve haineuse. Notre lettre se divisera en deux parties, de manière claire, et sans ambages : l’une consacrée aux faits en tant que tels, l’autre, à l’enseignement contre les égarements spirituels dans lesquels s’aventurait la lettre royale.
Premièrement, l’Histoire ne fait pas toujours loi, et si des erreurs ont été commises dans un lointain passé (sic), elles n’en deviennent pas moins plus légitimes dans le présent ou le futur. Un crime spirituel commis hier et non punit ne devient pas aujourd’hui un acte de vertu. Et tout comme l’Histoire ne fait pas loi, la parole d’un clerc ne fait pas celle de l’Église, sauf s’il est expressément mandé par Celle-ci pour s’en faire le porte-voix.
Deuxièmement, le fait de déposer une demande de pardon n’est que le premier pas d’un long processus visant à lever l’excommunication. Pour rapporter cette démarche à quelque chose de concret, si l’on compare l’excommunication à la félonie, l’on voit comme il fut difficile et fastidieux, en temps et en énergie, pour organiser et accepter le retour dans le giron royal du duc de Berry. Pensez-vous qu’il en est autrement pour le retour en grâce d’un excommunié ? Croyez-vous sincèrement qu’une excommunication puisse être levée dans l’heure sous prétexte que l’excommunié ait fait quelque geste ?
Troisièmement, vous n’êtes pas sans savoir que le prélat qui conseilla le roi vient d’être relevé de ses droits et se trouve en attente de son procès devant le Tribunal Pontifical de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine. Ses supposées malversations et abus de pouvoirs l’ont ainsi conduit à comparaître devant ses pairs. L’un de ses abus fut justement de s’arroger le droit de lever à discrétion les excommunications prononcées au nom du Sacré-Collège des cardinaux. Or c’était là un droit qu’il n’avait pas.
Quatrièmement. Considérant les faits susmentionnés, il apparaît totalement incongru d’accorder quelque crédit que se soit à la parole d’un prélat qui semble avoir manœuvré dans l’ombre et à desseins. Desseins sur lesquels le Tribunal Pontifical entend faire toute la lumière.
Cinquièmement, nous sommes absolument certains que vous serrez d’accord avec nous, puisque durant les longs mois de règne de feu votre époux, les instances royales, tout comme Sa Majesté, n’ont cessé d’accumuler des griefs à l’encontre de ce même prélat, demandant même à l’Église de prendre des mesures à son encontre. Vous rappelant ces faits, vous conviendrez qu’il apparaît abusif d’accorder, une fois de plus, un quelconque crédit à ses paroles.
Sixièmement. Il est ainsi donc malvenu de colporter honteusement des propos faux et déformés à l’encontre d’éminents prélats de la Sainte Curie sous prétexte qu’ils ont été rapportés par un tiers, qui s’est révélé être un clerc séditieux. Vous relevez vous-même l’absurde de la chose en affirmant qu’il apparaît insensé qu’un cardinal se promenant au Louvre eut préféré courir informer ses confrères plutôt que d’empêcher un crime spirituel d’être perpétré. A ce titre, il est temps de rétablir la vérité. Son Éminence Rehael, ayant été averti le XXIII octobre au soir de l'intention de feu le Roi de reconnaître un hérétique sur le trône de Touraine, a aussitôt prévenu une personne qu'il savait pouvoir entrer plus vite que quiconque en contact avec le Roi : le primat de France. Ce dernier a pu alors informer le Roi des dangers de cette reconnaissance. Malheureusement sans succès. Le lendemain, le Roi trépassait.
Septièmement. Affirmer que son éminence de Plantagenêt n’a rien fait pour avertir Sa Majesté le roi est donc un mensonge éhonté, propagé comme seule défense par des prélats incapables d’assumer leurs erreurs. Nous nous étonnons d’ailleurs que la Reine s’engage sur ce dangereux chemin, considérant le cinquième point de notre analyse et considérant que leurs éminences Rehael et Bender Rodriguez du Consistoire Pontifical francophone l’ont rencontré personnellement pour lui exposer les tenants et aboutissants de l’affaire. L’ensemble des prélats de France en sont d’ailleurs les plus sûrs témoins. Nous serions dès lors tentés de croire que la Reine, aveuglée par des conseils perfides, persiste dans la voie du mensonge à des fins biens mystérieuses, et surtout bien dangereuses pour l’âme de son royal époux. Son éminence Clodeweck aurait-il sciemment manœuvré pour mettre Leurs Majestés en mauvaise posture ?
Huitièmement, et en conclusion de cette première partie, il apparaît évident que les différents événements qui agitent aujourd’hui l’Église romaine et la Couronne de France reposent sur des actes hypocrites et des faits fallacieux, sur la tromperie et le mensonge. Feu Sa Majesté le Roi semble avoir été conseillé par un homme qui lui a promis des choses qu’il n’était pas en mesure de réaliser. C’est cela, et uniquement cela qui nous à conduit là où nous sommes aujourd’hui.
Nous en venons maintenant à notre deuxième partie :
Premièrement, « légalité » et « légitimité » sont, tout comme dans le droit temporel, des termes qui ont « droit de cité » au sein de l’Église et de ses Canons. Et contrairement à ce que vous avancez, l’Église est en mesure de s’opposer à tout ce qu’Elle estimerait contre-nature et contre la Vraie Foi. Nonobstant, par la promesse du sacre, Sa Majesté le roi Vonafred a fait le serment de pourchasser l’hérésie. En recevant pour vassal un fidèle excommunié, hérétique par nature, il contrevient à cette promesse. L’Église, en tant que gardienne et contractante de ce serment au nom du Souverain Suprême entend, et est en droit de, le faire respecter.
Deuxièmement, le fait de condamner un acte du souverain de France n’entraîne nullement la caducité de l’ensemble de ses actes, même s’il est condamné pour un crime spirituel.
Troisièmement, jamais il n’a été question d’excommunication de qui que se soit dans le dossier qui nous occupe, et encore moins du roi. Il semble que vous fassiez le procès de feu votre époux avant l’heure et que vous le condamniez déjà par ailleurs. Il n’est donc nullement nécessaire de rappeler au bon souvenir du Sacré-Collège des cardinaux les termes du Concordat de Paris qui sont pour eux clairs et limpides, mais d’aucune utilité dans le présent cas. Votre démonstration quant à l’excommunication de l’ensemble du Royaume, en dehors du fait qu’elle est hors de votre jugement, devient caduque et grotesque. En termes tout à fait clairs : feu le Roi n'a été frappé d'aucune excommunication.
Quoi qu'il en soit, le Sacré-Collège des cardinaux souligne qu'il fait bien peu de cas des pressions qui sont menées contre lui et rejette fermement les exigences formulées dans le courrier qui lui était adressé. La compromission et le discrédit entachent maintenant les rédacteurs de cette lettre et ceux qui s’y sont joint sans en évaluer toute la portée de ses affirmations. Sachez en outre qu’il est par nature intolérable que l’on adresse un tel courrier à la Sainte Église Aristotélicienne et à ses représentants, surtout lorsque celui-ci est jalonné de menaces, de blasphèmes et de propos faux et injurieux à l’encontre de membres éminents de son gouvernement. Gageons que la douleur de la perte d’un être cher vous a conduit sur le chemin de la déraison.
Comme vous le dites si bien, l’Église ouvre toujours les bras à ceux qui se tournent vers Elle, car Elle est compréhension, pardon et miséricorde. Le Tribunal Pontifical, comme nous l’avons précisé, entend faire la lumière sur toute cette affaire et apporter la vérité là où se trouve le mensonge. En tant que fidèle sujet de la Couronne et de feu Sa Majesté, je ne peux qu’aspirer à une procédure prompte menée avec diligence pour donner au roi la digne sépulture qu’il mérite. Nous serons donc au moins deux à attendre fermement une décision de ce tribunal qui pourra ainsi lever la censure ecclésiastique qui frappe feu le roi.
Bénédictions apostoliques.
Pour le Sacré-Collège des Cardinaux, Aaron de Nagan, Cardinal et Archichancelier du Saint-Siège.
Rome, le XIII novembre de l'an de grâce MCDLX, le mardi.
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 9 Déc - 0:27 | |
| - Citation :
À l'universalité des fidèles, Aux peuples et aux nations,
A peine l’Eglise eut-elle condamné l’un des siens que déjà des voix s’élèvent par delà les royaumes. Que savent donc ces crieurs de passage des faits et actes de l’ordre du Temple ? Connaissent-ils tous les tenants et aboutissants de cette histoire ? Croient-ils que l’Eglise frappe l’un des Ses plus fidèles ordres d’une des sentences les plus grave sur un simple coup de tête ? Pensent-ils sincèrement que la Sainte Institution soit heureuse de cette situation ? Non, l’Eglise pleure, l’Eglise est plus que peinée… Pourtant, Elle se devait de réagir.
Face donc à l’importance que prend l’affaire auprès de la populace, nous nous devons peut- être de donner une explication plus étendue au pourquoi du comment. Ceci, afin que les agitateurs publics cessent d’animer les foules d’une haine insidieuse et sournoise envers l’Eglise. Il y a de ça quelque temps, le Temple s’était déjà fourvoyé, et l’Eglise avait du réagir. Tout était finalement rentré dans l’ordre, et l’affaire avait été oubliée, tellement oubliée que nombre de chevaliers templiers furent fait chevaliers d’Isendiul, ordre du mérite aristotélicien qui porte même le nom qu’un templier.
Il ne faut pas croire que le récent décret « Super Templum Anethema » touche l’ensemble du Temple sans distinction. Il touche actuellement le Chapitre qui compte quelques personnes apparement mal intentionnées et qui depuis toujours, avant même que le Droit Canon ne soit révisé, sèment le trouble au sein de l’ordre.
Mais avant d’aller plus loin, revenons en à l’anathème qui touche aujourd’hui le Temple. Récemment, durant les derniers mois de l’année MCDLV, le Droit Canon de la Congrégation des Saintes Armées fut révisé. Le but de cette entreprise était de centraliser, de perfectionner et d’améliorer l’efficacité des éléments qui la composent. Certaines clauses demandaient un rapprochement plus important avec l’Eglise, d’autres l’en éloignait quelque peu, mais les Grand-Maîtres disposaient toujours de leur souveraineté.
L’Ordre du Temple s’explique aujourd’hui en affirmant que l’Eglise voulait lui imposer un statut, un règlement, des contraintes qui lui aurait fait perdre de sa nature, mais qui n’était en fait qu’un rapprochement plus important. Qu'y a-t-il de plus cocasse que les dernières actions et affirmations du Temple ? Ordre qui se targue de tenir hautes les valeurs de l’aristotélisme, de la Foi et du Très-Haut, mais qui, tout en tenant ce discours, juge opportun de se détacher de la plus vile des manières de la Sainte Institution de Dieu sur terre. Comme le faisait d’ailleurs remarquer le Grand Aumônier de France, Monseigneur Olaf, même dans leurs derniers discours, ils se contredisent encore, voulant servir avant tout le Très-Haut, mais préférant se mettre au service du Roi, plutôt qu’au service de l’Institution de Dieu.
Je ne reviendrai pas sur les affirmations calomnieuses dont l’Eglise est sans cesse la victime et que les crieurs de passage s’amusent à proférer pour étoffer leur discours vide de sens et d’intérêt, car il est de notoriété publique que la haine contre l’Eglise unit tous ceux qui ne reconnaissent pas son autorité et la tradition apostolique.
Certes le Temple, par le passé a réalisé de grande chose, a élevé plus haut encore l’Eglise qu’Elle ne l’était. Cependant, ceci justifie-t-il que toutes leurs actions soient tolérées ? Un comte, ayant assuré de nombreux mandats, ayant été l’acteur du redressement économique d’un comté, peut-il se servir dans la caisse comme bon lui semble sous prétexte que c’est grâce à lui que le trésor est aussi riche? Non bien sûr. Il en est de même pour l’Eglise, certaines choses ne peuvent être tolérées et rester impunies.
Le Temple prétexte qu’il s’agissait d’une nouvelle allégeance, qu’il lui était donc possible de choisir. Hé bien non ! Il ne lui était pas. Certain crieront au scandale, à l’atteinte aux libertés… Baliverne. Trouveriez-vous normal qu’un fils renie sa mère ? Trouveriez-vous normal que l’armée du Royaume des Lys, décide, sous couvert de sa propre liberté, d’aller prêter allégeance à l’empereur du Saint Empire, fut-il lui aussi de droit divin ? Non ! Alors, que certains cessent de clamer que l’Eglise s’élève contre le roi, car l’Eglise n’a rien, ni contre le Roi, ni contre ses institutions. C’est le Temple qui est ici remis en question.
Le Temple, de la manière la plus vilaine qui soit, a décidé de ne pas renouveler son allégeance, qui n’était en soi que formalité et cérémonie solennelle, alors que tous les autres ordres, sans exception, eux, l’on fait. L’Ordre des Templiers semble rattrapé par ses vieux démons. Alors que l’Eglise n’a encore reçu aucun avis officiel écrit sur la cession du Temple, celle-ci devrait rester là où Elle est ? La seule manière dont le Temple s’est détourné de l’Eglise prouve son mal-être, sa gêne et la lâcheté de ses actuels dirigeants qui se sont imposés à la tête de l’ordre en profitant des difficultés que traversait le Temple.
Enfin, avant de terminer, il serait bon que les ignares se taisent. Non l’Eglise ne veut pas tout contrôler, non l’Eglise n’écrase pas devant sa toute puissance. Elle cherche justement la cohésion et la discipline dans ses rangs. Que serait le Royaume de France si le roi n’imposait pas sa suzeraineté et son autorité royale sur ses instituions, ses territoires, et ses armées ? Pourquoi est-il toujours reproché à l’Eglise d’user d’autorité ? La réponse se trouve plus haut… Il faut unir les masses pour faire entendre sa voix, et les crieurs ne l’ont que trop bien compris, endoctrinant ainsi les gens qui passent sous leur coupe. Chose étrange, ces crieurs revendiquent leur baptême et leur croyance en Dieu, mais réprouvent celle qui les a baptisés et celle qui se trouve être l’Institution de Dieu…
Ce n’est donc pas le fait que le Temple prête allégeance au Roi qui pose problème à la Sainte Institution et qui a entraîné l’anathème, mais c’est la manière dont le Temple s’est conduit durant ces derniers temps, jusqu’à avant hier, où il a renoncé à son allégeance.
Tout est dit. Le Temple a renié l’autorité du Souverain Pontife, il l’a caché jusque dans les dernières limites. L’Eglise a réagi. Il reste trois jours au Chapitre pour se rétracter, et le même temps, pour les Templiers. L’Eglise ouvre toujours les bras à ceux qui se tournent vers Elle. Ceux qui reviendront et renieront le chemin qu’a pris l’Ordre ne seront pas inquiétés. Pourquoi l’auraient-ils été d’ailleurs, ils ne sont pas responsables des actions de leurs dirigeants…
Pour conclure, je rappelais que Dieu est témoin de vos actes et de vos pensées ayez en conscience...
Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims Chancelier de la Nonciature Apostolique Archidiacre de Rome Vicomte d’Ivry.
Rome, le IX février de l'an de grâce MCDLVI Palais Saint Nicolas – Congrégation des Affaires du Siècle
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 9 Déc - 0:50 | |
| - Père Aaron a écrit:
Au Chancelier de France, Le vicomte McLegrand.
Monseigneur,
Notre missive publique et notre mise au courant de la réponse donnée à notre protonotaire apostolique se sont croisées. Cependant, votre courrier n’apportait en aucune façon une réponse satisfaisante à notre demande, pire, vous persévériez dans votre erreur.
Nous louons votre connaissance des Écritures, et regrettons que les officiers royaux ne citent pas d’avantage, suivant votre exemple, de références sacrées. Quoique, le feraient-ils à bon escient lorsque l'on voit comme vous vous entêtez à apprendre le Droit Canon de la Sainte Église à un prélat, et surtout, à celui-là même qui en dirige la rédaction ?
Vous devriez intégrer le collège des légistes pontificaux, vos assertions auraient le mérite d’attirer notre attention et favoriser l’émulation. Le Droit Canon n’est pas la seule référence en matière de droit ecclésiastique, vous vous en apercevriez bien vite. La Coutume et les lois non-écrites régissent elles-aussi le fonctionnement de la Sainte Institution, c’est ce que vous appelez « la jurisprudence », qui consiste à considérer comme loi, ou comme réponse légitime à un problème posé, une décision ou une affirmation précédemment édictée.
Concernant votre interprétation de l’article 4-I-6, du Droit Canon sur la Justice d’Église, nous la rejetons, bien évidement. Que les concordats soient associés ici aux traités et accords n’est en aucun cas un argument en faveur de votre démonstration. En dehors des concordats, l’Église signe également des traités et des accords, purement séculiers, notamment la Congrégation des Saintes Armées qui s’attache l’amitié et l’assurance de provinces pour la libre circulation, particulièrement des chevaliers des ordres militaires et religieux. Ces accords ne recouvrent aucunement l’organisation et l’administration des charges d’âmes. Que la Justice d’Église vienne à se baser sur ce genre de traité dans les affaires qu’Elle juge et en rapport avec ceux-ci, n’est donc pas incongru. Par ailleurs, que les concordats soient placés en dessous du Droit Canon n’est pas non plus un illogisme. En effet, les concordats étant des dispositions canoniques particulières, elles-sont soumises et découlent, de facto, au Droit Canon Universel. Dans l’ordre des choses, on va du général vers le particulier… Du Dogme découlent les doctrines, du Dogme et des doctrines découlent le Droit Canon, des trois découlent les concordats !
En tant qu’ancien ambassadeur apostolique, vous devriez donc savoir que par la « jurisprudence », maintes fois confirmée, l’Église Aristotélicienne considère les concordats comme des Canons particuliers. Nous en voulons pour preuve quelques unes de nos lettres diplomatiques, par exemple du 27 décembre 1455 à l’Universalité des fidèles, du 7 juillet 1457 aux Flandres, du 7 et 8 mars 1458 à la Franche-Comté, du 29 août 1458 aux terres aquitaines, du 27 mars et du 9 avril 1459 au Comté de Toulouse,… où systématiquement nous avons rappelés le caractère sacré et canonique des concordats.
Du reste, soyez heureux que nous n’ayons pas dépassé notre rôle de prélat de l’Église et n’avons pas revêtu celui de français pour critiquer l’aspect juridique purement séculier de votre annonce, et le travestissement que vous faites de la jurisprudence. En débutant votre annonce, vous rappeler « le point de jurisprudence suivant », pointant particulièrement les concordats ; or, la jurisprudence française, et les décisions ultérieures qui en ont découlés, a systématiquement condamnée comme illégale toute rupture de concordat. Nous en voulons pour dernière preuve l’annonce faite par feue Sa Majesté Béatrice à l’endroit d’Amael Sanche.
En pointant particulièrement dans votre annonce les concordats, vous avez placé les comtes et ducs régnants du royaume devant un choix qu’ils n’avaient pas : abroger s’ils le désiraient le concordat qui lie leur province au Siège Apostolique, ce dernier usant d’un article « illégale » (sic) pour empêcher cette rupture. De ce faite, vous avez proposé comme chemin acceptable celui de l’apostasie, en laissant sous entendre qu’il n’y aurait aucune conséquence juridique. Or, en dehors de conséquence spirituelles et canoniques, des conséquences juridiques existent bel et bien. Un comte excommunié par l’Église, pour avoir rompu un concordat, se ferrait désavouer par la Couronne, et perdrait de ce fait son statut de feudataire. Le doux parfum de la liberté que votre annonce laisse exhaler, à comme une odeur cachée d’amertume…
Veiller à faire régner la justice et la vérité est un votre but, mais il semble loin d’être encore atteint…
Bénédiction apostolique.
Vicomte Aaron de Nagan, Cardinal & Archevêque de Césarée, Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.
Donné à Rome, le XXV du mois d'Août de l'an de grâce MCDLIX
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 11 Aoû - 21:56 | |
| - Citation :
À l’Universalité des fidèles, À la Pairie de France, Aux sujets du Royaume de France,
Il est troublant de voir comme la Pairie peut ignorer tout un pan de l’histoire concernant l’affaire qui divise le Royaume de France alors qu’elle est habilitée à juger de la légitimité d’une révolte, d’une sentence de justice, ou de toute autre décision pour laquelle elle est compétente. L’Église Aristotélicienne et Romaine conteste formellement l’argumentaire fallacieux de la Pairie publié en date du XXIV février MCDLXI et trouve difficilement compréhensible certaines de ses attaques*. Nous reprenons présentement chacun des faux arguments avancés par la Pairie du Royaume :
- « Une fixation sur un homme que le roi Eusaias n'a pas reconnu puisque c'était déjà fait ».
Il a été spécifié à maintes et maintes reprises que feu le roi Vonafred de vénérée mémoire, avait été abusé par monseigneur Clodeweck alors chancelier de l’Inquisition, et que la reconnaissance de Falco de Cartel reposait donc sur des données et propos erronés. C’est sur cette base, et dans un esprit de concorde, que la Sainte Église avait accepté de lever l’interdit qui frappait alors le roi de France afin que celui-ci puisse bénéficier de funérailles dignes de son rang. La reconnaissance de Falco, basée sur des éléments fallacieux, n’était donc plus légitime, pas plus qu’elle n’était clairement établie au décès de Sa Majesté Vonafred puisque Eusaias Blanc-Combaz a jugé nécessaire de la confirmer. Preuve s’il en est de l’existence d’une ambiguïté. Par ailleurs, et jusqu’à preuve du contraire, rien n’empêche le suzerain suprême du Royaume de France de ne pas reconduire une reconnaissance ou casser la décision d’un de ses prédécesseurs.
- « Une fixation sur un homme non-concerné par le Concordat de Paris valant pour le Domaine Royal et non soumis à un concordat provincial car de (sic) Concordat de Touraine ».
L’Église Aristotélicienne et Romaine n’a jamais invoqué le Concordat de Paris, ni un quelconque autre concordat, pour dénier à feue Sa Majesté le roi Vonafred ou à Eusaias Blanc-Combaz le droit de reconnaître Falco de Cartel comme duc de Touraine.
L’Église invoque la loi fondamentale commune à tout fidèle, quel qu’il soit ; une loi jusque là respectée par l’ensemble des rois de France qui se sont succédés sur le trône de Saint Louis ; une loi connue à travers l’ensemble des royaumes pour avoir eu des effets à différents échelons de la société. Cette loi interdit à tout fidèle de l’Église Aristotélicienne et Romaine de prendre pour vassal un hérétique. Et nous tenons à préciser que nous parlons bien d’hérétique, non d’athée ou de non-croyant. Toujours les rois de France se sont-ils contentés de reconnaître régent les hérétiques portés sur les trônes provinciaux, car un régent n’engendre pas de contrat synallagmatique propre aux relations vassaliques – sinon, ils ne seraient pas régents ! - « Une fixation sur un homme qui était de toute façon en fin de règne ».
Le meurtre d’un homme âgé est-il moins grave que celui d’un homme jeune ? Nous laissons la réponse à chacun.
Cependant, nous contestons formellement l’argumentaire fallacieux de la Pairie qui laisse entendre que la Sainte Église n’aurait condamné Eusaias Blanc-Combaz que pour un seul jour. En effet, le procès en réhabilitation d’Eusaias Blanc-Combaz a été ouvert le XXIV novembre. Ce même Eusaias reconnaissait Falco de Cartel comme duc le XXX novembre MCDLXI. Si la décision de la Curie n’est tombée que le XII décembre, la faute ne peut lui en être imputée car le procès fut mené avec diligence et sérieux. Seul Eusaias Blanc-Combaz peut être tenu responsable de la longueur de la séance*.
- « Une fixation dont l'Inquisition elle-même a dit qu'il « respecte, en sa qualité de régnant de Touraine, la Sainte Église Aristotélicienne et ses prérogatives. »
Le fait que Falco de Cartel respecte l’Église Aristotélicienne et Romaine n’en fait pas moins de lui un hérétique, et non des moindre puisque membre de la Réforme, une communauté qui a pillé nombre de villages et de villes des Royaumes et persécuté les aristotéliciens. Et nous rappelons la loi perpétuelle et de tout temps appliqué : un aristotélicien ne prend pas pour vassal un hérétique.
[*Nous rappelons aimablement que, tenue de respecter l’espace-temps du RP, la Curie a été obligée d’attendre la fin du RP du tribunal de réhabilitation commencé le 24 novembre et terminé le 9 décembre pour publier sa décision, tout en étant tenue de prendre en compte les différentes actions entreprises par le personnage Eusaias. La reconnaissance de Falco survenue le 30 novembre en faisait partie]
Aaron de Nagan, Rome, le VI mars MCDLXI
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| | | Père Aaron Maître des lieux
Nombre de messages : 241 Duché : Champagne - Compiègne Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Correspondance Apostolique Dim 11 Aoû - 22:02 | |
| - Citation :
Contre le mensonge et la vilenie
La dernière annonce en date émanant des sombres couloirs du Louvre nous pousse à prendre la plume une fois de plus, et à alimenter contre notre volonté ces échanges épistolaires dont ni le peuple, ni les fidèles ne sont pourtant friands. Cependant, propageant des vilenies et des mensonges nombreux, nous ne pouvons laisser le doute s’installer dans l’âme des fidèles aristotéliciens.
Il semble en tout les cas que « le Roi » de France se soit définitivement autoproclamé chef de l’ordre spirituel, lui qui défendait pourtant à corps et à cris la séparation des deux pouvoirs. Non content de faire la leçon aux prélats quant à la Sainte-Ampoule et au Saint-Chrême – la première servant à confectionner ce dernier qui seul est utilisé pour le sacre – il estime maintenant que la Sainte-Ampoule ou le Saint-Chrême ne sont point nécessaire au sacre des monarques, bafouant ainsi les coutumes millénaires du Royaume de France dont il se moque depuis son accession au trône. Le Très-Haut n’a-t-il pourtant pas fait porter par une colombe la sainte fiole égarée lors du sacre de Sa Majesté Levan III de Normandie ? Preuve s’il en est de l’importance de cet élément sacré ? Nous passerons outre les nombreuses insultes qui ne sont dignes que du cloaque d’où elles proviennent, mais nous relèverons cependant, amusé, que le prétendu roi de France ne sait reconnaître un conditionnel là où il s’en trouve ; lui qui pourtant semble manier le verbe français avec beaucoup d’assurance.
Enfin, suite à cette lettre éclatante, il apparaît maintenant évident que Eusaias Blanc-Combaz ne se reconnaît plus comme apparentant à l’Église de Dieu, mais comme fondateur d’une nouvelle Église qui de ce fait ne saurait-être que schismatique, puisque rompant avec la tradition apostolique instituée par le prophète Christos. Il apparaît donc clair que l’acte de contrition et la demande de pardon adressés à l’Église Aristotélicienne lors de la levée de son excommunication n’étaient que feints et mensongers.
Nous adressons nos plus sincères amitiés aristotéliciennes au peuple de France meurtri par la tyrannie d’un homme, prions pour lui et l’enjoignons à servir le Royaume de France de la façon la plus saine sans franchir les limites moralement acceptables.
Pour le Sacré-Collège des Cardinaux, Aaron de Nagan, Doyen.
Rome, le XVII avril MCDXI
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