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 Lettre à formuler

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Père Aaron
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Père Aaron


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Duché : Champagne - Compiègne
Fonction : Cardinal-Archevêque de Reims
Date d'inscription : 05/07/2006

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MessageSujet: Lettre à formuler   Lettre à formuler EmptyVen 11 Avr - 14:20

Voilà maintenant plusieurs semaines que les fidèles aristotéliciens se questionnent sur la situation qui existe et persiste entre la Couronne de France et l’Église Aristotélicienne. Beaucoup d’explications surgissent, beaucoup de fausses vérités se propagent, beaucoup de mensonges se répandent. Il était tant pour l’Église Aristotélicienne n’apporter non pas une justification à la situation actuelle, mais une explication saine de sa juste et légitime position.

Depuis de nombreuses années, depuis le règne de Levan III de Normandie, l’Église a toujours mis en garde les fidèles qui se lieraient à l’hérésie par contrat vassalique. Qu’il soit baron, comte ou roi, Elle s’est toujours employée à rappeler les règles fondamentales qui constituent la base disciplinaire de tout fidèle aristotélicien, quel qu’il soit, noble ou manant. Et toujours les rois Très Aristotéliciens se sont-ils tenus à cette règle.  D’aucun crie à l’ingérence du pouvoir spirituel dans les sphères du pouvoir temporel. Il n’en est rien ! Le fait que l’Église condamne la reconnaissance d’un hérétique comme comte n’est que la conséquence d’une prime infraction au contrat aristotélicien. La Sainte Institution de Dieu sur Terre n’a jamais prétendu choisir les comtes des Royaumes aristotéliciens, que se soit en France ou ailleurs, et jamais Elle ne le prétendra, car ce n’est pas là son domaine. Par contre, L’Église est la gardienne d’une discipline fondamentale que tout fidèle aristotélicien est tenu de suivre, qu’il soit roi ou paysans.

Et c’est proprement l’infraction à l’une de ces règles qui nous a conduits à la situation que nous connaissons aujourd’hui. Cette règle interdit à tout fidèle de s’engager par contrat réciproque avec un hérétique. Pourquoi ? Parce qu’il apparaît impensable aux yeux de l’Église et de la communauté des fidèles que l’un d’entre ces derniers ne soit redevable d’une quelconque manière envers un hérétique. La chose paraît évidente et facilement compréhensible. Il ne s’agit pas de juguler la tempérance ou l’amitié qui pousserait le fidèle à aider un être ayant sombré dans le malheur de l’hérésie, mais simplement de protéger le fidèle sain de la contamination du Sans-Nom. Voilà pourquoi un contrat engageant une réciprocité des signataires ne peut exister entre un fidèle et un hérétique. Ce serait donné un pouvoir inacceptable de l’hérésie sur la foi aristotélicienne.

Or, le contrat vassalique est proprement une convention engageant la réciprocité des contractants : chaque partie s’oblige l’une vis-à-vis de l’autre. C’est parce que le contrat vassalique est un contrat réciproque que l’Église intervient pour rappeler au fidèle qu’il lui est interdit de prendre pour vassal un hérétique, ou de se placer comme vassal d’un seigneur qui le serait. Le fait que la Religion aristotélicienne interdise au roi-élu Eusaias Blanc-Combaz de reconnaître comme duc de Touraine l’hérétique Falco de Cartel n’est donc que la conséquence de la violation d’une règle légitime établie depuis les premiers siècles.

Certain dirons cependant que le Roi de France n’est plus libre dans le choix de ses feudataires, et que c’est la preuve éclatante que le spirituel ne s’occupe plus de son domaine, mais empiète sur celui de l’ordre  temporel. Rien n’est évidemment plus faux, et seuls les esprits mesquins se gargariseront en répétant cet argument fallacieux. Premièrement, l’Église n’interdit que les contrats réciproques entre fidèle et hérétique ; ce qui exclu de cette interdiction tout ceux qui ne seraient pas baptisé. Donc si l’on veut établir plus clairement encore les faits, sauf quelques hérétiques habitant dans le Royaume, le Roi de France peut recevoir l’allégeance de n’importe lequel de ses sujets. Secondement, le fait que l’Église rappelle cette règle intangible de l’impossibilité de contracter une convention réciproque entre hérétique et fidèle relève clairement de son domaine, même si elle a des conséquences temporelles. Reproche-on à l’Église les effets séculiers du mariage lorsque celui-ci permet de partager ses titres de noblesse ou de transmettre un légitime héritage ? Nous laisson la réponse à chacun… Mais l’Église, Elle, aura toujours pour mission terrestre, de chercher à préserver coûte que coûte le fidèle de la menace du Sans-Nom en écartant toute vilenie…

La Religion Aristotélicienne n’est pas un carcan à partir du moment où l’on vit véritablement sa foi. Elle n’est pas intolérance ni intempérance à partir de l’instant où l’on cherche à comprendre la signification des gestes qu’Elle pose. Comment peut-on prétendre être fervent aristotélicien lorsque l’on enfreint une règle disciplinaire et doctrinale élémentaire ? Comment peut-on se prétendre  roi « par la grâce de Dieu », ou même simplement « roi aristotélicien », en même temps que l’on accepte comme comte un hérétique et qu’on le fait de surcroît « son mignon ». Il y a la quelque chose de fondamentalement contradictoire et d’impudique vis-à-vis, non de l’Église, mais de la Religion. Le dénier, ce n’est plus de la tolérance, c’est le sacrifice de la foi sur l’autel de l’hypocrisie.

Mais pour partisans d’un roi que l’Église ne reconnaît pas comme légitimement désigné par Dieu, peu importe ces ajustement puisque ce qui leurs plaît ce n’est certes pas la pertinence de notre argumentaire, mais la faconde du leur, leurs protestations convulsives, leurs invectives et l’absolue certitude hypocrite dans laquelle ils s’enferment. Reprochant à l’Église de s’immiscer dans les sphères temporelles, ils se permettent de faire leur le monopole de l’énoncé irréfragable de la Sainte doctrine. Non, cette lettre s’adresse aux cœurs des fidèles, à leur âme, à leur conscience. Nul ne peut cacher la vérité puisqu’il s’agit d’acte officiels et de choses rendues publiques. Avant l’histoire, vous êtes les seuls juges…
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MessageSujet: Re: Lettre à formuler   Lettre à formuler EmptyVen 11 Avr - 14:20

Avant de répondre par « je suis ou ne suis pas d’accord », je pense qu’il faille remonter aux fondements mêmes des raisons qui nous poussent à nous interroger sur cette question, en faisant fi du cas de notre collègue Gnia, autant que possible – vous le verrez, ce n’est pas facile.

Revenir aux fondamentaux, c’est se poser la question de « qu’est ce que la noblesse ?». Par le passé, j’ai eu l’occasion de me pencher sur cette question, notamment grâce à l’ancien ordre de Saint Ouen où j’officiais comme « aumônier » lors des cérémonies d’adoubement.

« Les honneurs récompensent les hommes mais servent aussi à protéger une continuité, une succession, à perpétrer la gloire d’une nation. [Les nobles] sont les dignes successeurs de nos ancêtres qui se sont battu pour la liberté de notre Royaume ». Ceux à qui l’intelligence échoit sont ceux-là même qui doivent prendre en main de destin de la Cité. Or l’élite de la société, c’est la noblesse ! Si nous remettons entre les mains de la noblesse le bâton de commandement, nous devons nous assurer que cette noblesse tire sa légitimité des fondements de la société, mais aussi de la Vérité. Or, nul n’ignore que de cette Vérité découle le fait que le Royaume de France fait sienne la religion Aristotélicienne et Romaine. Le roi de France est roi de droit divin dés lors qu’il est sacré à Reims. Saint Remi baptisa Clovis, Saint Martin et Saint Michel protégèrent la France… Ces fondamentaux font que religion aristotélicienne et royaume de France sont indissociables.

Dés lors que l’on prend pour inaltérable et indiscutable ces assertions, on ne peut, décemment prendre le parti de mettre une portion du peuple français entre les mains d’un homme qui repousse et renie la Religion Aristotélicienne. Se serait comme anoblir un homme qui conspuerait sa nature de français. Car comment oser jouer avec le destin et l’éternité du commun en les plaçant sous l’autorité d’un homme, qui par le fait même de sa non-croyance, ou de sa désobéissance, propose et présente un modèle de vie, lui sensé être l’élite du Royaume et de la Société, comme viable et légitime ?

La noblesse n’est pas une « pension », ce n’est pas une breloque, c’est un état, une nature, indivisible. C’est parce qu’elle est sensé gratifier le meilleurs du français qu’elle est le guide du peuple, qu’elle est son modèle, autant moral que social. Elle fait des hommes récompensés une nouvelle élite, au dessus du commun, qui se distingue par sa foi, sa vertu et sa loyauté. Comment dans ce cas, seulement imaginer, que des excommuniés puissent recevoir, ou demeurer dans la noblesse, eux qui renient une part de leur nature. Les mots sont forts, et c’est pour cela que je demande de faire abstraction du cas qui touche notre collègue, car il exacerbe les passions. Et comme la dis notre Roy d’Armes, et comme je l’ai dis moi-même, il y a un délai, il y a un moment de réflexion, de communication, et de miséricorde qui touche tout excommunication de ce genre.

Et la comtesse Gnia a d’ailleurs soulevé un point fondamental : « Pourquoi entretenir l'hypocrisie et refuser de les destituer si l'un des droits les plus stricts du noble n'est plus respecté ? ». La réponse se trouve dans la question.

Au même titre que le brigandage condamne le noble à un « enlaidissement », sinon à une déchéance, l’excommunication épiscopale, écho de la double nature du noble, français et aristotélicien, ne saurait rester sans conséquence pour la noblesse… Nous avons tous conscience de la chose, nos monarques les premiers qui ont refusés à plusieurs reprise qu’un excommunié soit reconnu comme vassal de la Couronne et régnant d’une province. Si l’on refuse à la base de recevoir l’allégeance dans ce cas, qu’est ce qui justifierait de continuer à la reconnaître comme valide et légitime si le vassal venait à être excommunié.

L’excommunication est la punition du parjure. Or, le parjure est un des crimes, sinon le crime, le plus grave que le noble puisse commettre, car sa nature et son rang son intimement lié à la notion de serment. C’est par ce dernier qu’il jure fidélité, loyauté, aide, conseil,… C’est ce qui fonde sa légitimité et son autorité. Face à cela, et considérant que l’excommunication est le résultat d’un parjure, comment continuer à considérer le noble comme légitimement noble, alors qu’il a abandonné l’un de ses fondamentaux – son aristotélisme, en parjurant l’une de ses primes valeurs – le serment ?

Voilà pourquoi je dis que la réponse EST dans la question. Et le reste ne fait que confirmer… Devrait-on raisonnablement, prendre en compte une plainte d’un noble excommunié qui se serait fait insulté par un tiers ?

A partir du moment où l’on considère que le Royaume de France est aristotélicien, que son monarque, qui incarne la suprême noblesse, doit être aristotélicien, que se même monarque refuse la noblesse aux gouverneurs de province excommuniés, que la chevalerie-même, qui incarne les valeurs de la noblesse et trouve ses fondements dans la foi, et que les lois de la Hérauderie de France, institution gardienne de la noblesse, se basent en de nombreux points sur les doctrines et canon de l’Église pour réglementer cette élite sociétale – reconnaissance des mariages aristotéliciens comme seuls valides pour donner droit à la transmission de fiefs, non-reconnaissance de la bâtardise…, il apparaît de plus en plus clairement comme illégitime que la noblesse puisse compter dans ses membres des fidèles excommuniés. Ne pas le reconnaître serait comme nier l’azur du ciel.

Il est temps, selon moi, de cesser de désavouer l’osmose et les relations que noblesse et foi partagent, cesser de voir une dichotomie entre religion et noblesse, car les deux sont liés, les deux s’abreuvent mutuellement de leur morale et valeurs respectives. Il faut cesser de confondre Église et Religion, et ne pas voir dans l’ingérence de la Religion dans la noblesse une ingérence de l’Église dans les affaires de la Hérauderie.

Enfin, pour tempérer cette tirade en faveur d’une seule noblesse aristotélicienne, je dirais, car tout nous ramène systématiquement au cas de notre collègue que nous connaissons et reconnaissons comme aristotélicienne, probe, loyal et honnête, que tout doit être modéré et surtout étudié, sans extrémisme ni excès. Tout comme un noble peut subir une sanction du tribunal héraldique, par un enlaidissement ou autre, pour un délai défini, je pense, parce que la Sainte Insitution croit toujours en la miséricorde et au retour des fidèles dans l’Église, que, comme l’excommunication n’est qu’une « suspension » des droits du croyant, la Hérauderie de France, en tant que « Collège de la Noblesse de France », devrait, non pas relever définitivement le noble excommunié de sa noblesse, mais au contraire, la « suspendre », comme l’excommunication suspend les sacrements et la grâce divine auprès du fidèle concerné. Tout cela dans un délai défini, qui n’a nul besoin d’être court, mais qui doit permettre au noble de retrouver le fondamentaux qu’il a laissé au bord du chemin...
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