Archive des messes

Et cum spíritu tuo.

Amen.

Chers amis, chères amies, vous attendez sans doute ce moment depuis déjà bien longtemps, et voilà qu’enfin le jour est arrivé. Aujourd’hui, ce 17 octobre de l’an de grâce 1454, le siège épiscopal de Cambrai n’est plus vacant. Aujourd’hui, l’Artois voit la nomination d’un nouvel archevêque. Lodovicus est un homme d’Eglise remarquable, pleins de qualités, et surtout d’une grande sagesse. C’est un choix judicieux qu’a fait l’assemblée épiscopale de France en nommant Lodovicus à Cambrai. Je sais qu’ici peu m’apprécie, mais je demanderai de mettre aujourd’hui les rancœurs de coté afin de célébrer comme il se doit cet évènement tout en ayant une pensée pour feu notre ami Tombo ancien archevêque de Cambrai.

Seigneur nous t’en prions…

Seigneur, exauce-nous. Amen.

Lecture du Livre sacré – Pré-Histoire VII : L’Exode .:: Spyosu ::.

Gloire à toi Seigneur

Ainsi, ils peuplèrent petit à petit le monde entier, installant des villages partout où ils passaient. Chaque cité organisa son système politique. Ils élurent des chefs, qui géraient les ressources de leurs communautés. Ceux-ci nommèrent des gardes, afin que les lois de la cité soient respectées. Afin de financer cette hiérarchie naissante, ils prélevèrent l’or et l’argent des mines et les fondirent pour en faire de la monnaie. Celle-ci leur facilitait les échanges au sein de chaque ville.

Mais, surtout, cela leur permettait d’échanger des marchandises entre cités. Mais ce commerce enrichissait certaines alors qu’elle appauvrissait les autres. Les cités se concurrençaient de plus en plus pour le contrôle des ressources. Ce qu’elles ne pouvaient avoir par le commerce, elles tentaient de l’obtenir par la force. Ainsi, chaque cité organisa une armée, engageant des soldats, afin de combattre pour enrichir leur communauté et ses dirigeants.

Alors, Dieu décida de leur permettre d’apprendre ce qu’était l’amitié, afin que, plus jamais, un humain n’en tue un autre. Il divisa le langage unique en une multitude de langues. Les humains ne se comprirent alors plus entre les cités. Le Très Haut leur permit ensuite de pouvoir apprendre les langues qu’ils ne connaissaient pas. Cet apprentissage nécessitait pour chacun de s’ouvrir à la culture de l’autre. Ainsi, ils étaient moins enclins au combat, étant donné les efforts nécessaires pour apprendre les langages de ceux qu’ils voulaient attaquer.

Louange à toi Seigneur

Peuple d’Artois, dernièrement à Reims je célébrais une messe qui eu quelques répercussions en votre contrée. Je déplore une fois de plus que le but de ma messe n’ait pas été compris, que ma messe ait choqué une partie du diocèse dont j’ai la charge. Comme le soulève les Saintes-Ecritures, les peuples utilisent un langage différent. Bien que nous soyons tous français, il semble que des restes de cette différence de langage aient subsisté. Artésiennes, artésiens, cher comte, ne vous sentez pas lésé par la célébration que j’ai faite en commémoration des morts champenois lors de la bataille de Compiègne. Croyez vous sincèrement qu’en tant qu’homme d’Eglise j’aie siamment tenté de ravivé la flamme haineuse qui existait entre l’Artois et la Champagne ? J’ai choisi cette façon de procéder car je croit que chaque partie doit pleurer ses morts, même si, comme je le disais dans un article paru à l’Aap, nous sommes tous et toutes enfants du Très-Haut. Nous avons par le passé été ennemi, aujourd’hui nous sommes amis, mais cette amitié ne justifie point que l’on dût fêter ensemble chacun des évènements vécu en conjointement. Cependant ne dites pas ce que je n’ai pas dit, c’est à dire que je méprise les Artésiens parce que je n’ai pas commémoré leurs morts lors de la messe champenoise. Il serait mal-venu je pense de célébrer une messe aujourd’hui en l’honneur des morts artésiens, pour les Artésiens comme pour les Champenois. Je propose cependant de prendre un moment pour penser à eux, pour les morts artésiens qui sont tombés à Compiègne. Je le dis, ce n’est pas parce que je n’en ai pas parlé à Reims que je n’ai pas pensé à eux.

L'évêque remis alors le pallium à Lodovicus faisant ainsi de lui le nouvel archevêque du canton de Cambrai.

Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché, en pensée, en parole, par action et par omission, oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie les anges et tous les saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Amen.

Avant de terminer, je voudrai dire un dernier mot… Certain me reprocheront d’avoir pris position rapidement et d’avoir été belliqueux lorqu’on est venu me trouver à Rome, mais arriver francbattant au Saint-Siège en demandant ma destitution, la sécession du diocèse de Cambrai, ou ma mutation forcée, m’a quelque peu offusqué et choqué, n’imaginant point que ma messe eût été mal comprise à un tel point. Je vous demande donc de m’excuser pour mon attitude.Je demande cependant au conseil artésien de revoir sa position quant à un possible prêt aux étudiants en théologie, malgré le besoin d’argent qui se fait, ressentire en Artois. Cet investissement, si l’ont peu dire ainsi, n’est pas de l’argent prêté à l’Eglise, mais de l’argent donné au peuple artésien puisque les futurs théologien deviendront curé dans une paroisse artésienne. L’investissement est avant tout bénéfique pour l’Artois et nombre de duchés l’on compris et ont déjà procédé de la sorte, comme en Champagne par deux fois, comme en Flandre, ... Sans compter que l’étudiant rembourse dès le premier jour plus de la moitié de son emprunt. L’Eglise n’a pas encore de bien propre, elle ne saurait donc contribuer à aider ses étudiants. C’est donc au duché, je pense, à faire le premier pas, ce dernier et l’Eglise ne pouvant éternellement se regarder en chien de faïence. En tous cas, c’est une joie pour moi ainsi que pour l’ensemble de l’épiscopat de Reims que de voire à nouveau l’Artois sur le chemin de la foi avec un archevêque pour le guidé. Artésiens, Artésiennes, vous avez un Archevêque, Dieu vous aime, Dieu vous pardonne, et moi je vous bénis.

Et avec vous aussi.

Amen.

Nous rendons grâce à Dieu.